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Je n’ai pas pleuré à ta naissance

La sueur sur le front, les cheveux en bataille, le regard intense (entre amoureux) et le dernier cri, la dernière poussée, puis le médecin t’a déposé doucement sur ma poitrine, tous les yeux se sont rivés sur nous, puis….

Rien! Certes, j’étais contente, soulagée d’avoir accouché, que tout se soit bien déroulé, et excitée d’enfin te rencontrer, mais je n’ai pas eu ma scène d’hôpital cliché. Celle où, comme dans les films, les nouveaux parents éclatent en sanglots et s’enlacent avec leur nouveau-né. Oui, l’émotion était au rendez-vous, mais je n’ai pas versé de larme, et j’écris ce billet parce que je suis certaine de ne pas être la seule!

Après avoir donné naissance, bien que le tout se soit très bien déroulé et que le tout avait été beaucoup plus facile que je ne l’avais anticipé (j’avais vraiment entendu des histoires d’horreur qui m’avaient profondément marquée et persuadée que je serais en agonie lors de mon accouchement), je n’ai pas senti de lien unique et intense avec mon bébé. Je n’ai pas eu le coup de foudre instantané et, pensez-en bien ce que vous voulez, je n’ai pas de honte à l’avouer. On a beau porter et créer un petit être pendant 9 mois, qui dit que, dès son arrivée parmi nous, nous nous devons d’être en extase?

Tant qu’à être franche, l’attachement réel au petit homme qui prend aujourd’hui toute la place dans mon cœur a pris 3 semaines à s’installer. Trois semaines de fatigue, de douleurs, de craintes et d’incertitude. Je me souviens avoir été en train de l’observer, ce nouveau bébé tout beau et tout propre, dormir paisiblement dans son moïse. L’observer pendant des heures en me demandant pourquoi je n’éprouvais rien. Moi qui étais une si grande amoureuse des enfants, qui me dépêchais à m’offrir pour tenir le bébé de quiconque me laissait bien ce privilège. Comment se pouvait-il que, maintenant, après tant d’années d’efforts, j’avais enfin mon bébé, mon garçon tant désiré, et que je n’éprouvais rien? Est-ce ça, le fameux post-partum dont tout le monde parle? Vais-je être une mauvaise mère? Suis-je une mauvaise personne en général?

Ces questions m’ont hantée trop longtemps. Puis, petit à petit, le mur de brique contre lequel j’étais venue me frapper en devenant maman, en perdant tout contrôle sur mon corps, ma santé et mon avenir, s’est mis à tomber. C’est une fois que j’ai repris un peu de contrôle, qu’on a établi une routine, que j’ai recommencé à me laver régulièrement et, même, à prendre le temps de m’habiller, c’est à ce moment-là que l’amour inconditionnel est venu me frapper. Comme si j’avais eu besoin de contrôler un peu la situation avant de me permettre de ressentir quoi que ce soit.

Puis, c’est là que j’ai eu mon moment comme dans les films. Mon moment d’extase juste à regarder mon poupon, comprendre ce qu’est vraiment l’amour, le vrai, et c’est à ce moment-là que j’ai pleuré ta présence. Ultimement, c’est cet amour pur qui m’a aussi ouvert les yeux et qui m’a donné la force de faire plusieurs changements dans nos vies. Alors, que j’aie pleuré à ta naissance, ou non, ne change en rien la maman que je suis aujourd’hui. Chaque grossesse, chaque accouchement et chaque maman est différent. Il n’y a pas de réaction «appropriée» à avoir à la naissance de notre enfant (tant que ce n’est pas du dégoût quand même). Il ne suffit que d’aimer, à sa façon.

Maman Bambi

Bianca est une amoureuse des enfants! Elle s’occupait du service de garde des enfants de la maternelle à l’école primaire, gardait tous les enfants du quartier durant son adolescence et était monitrice dans les camps de jour durant l’été. Ce n’était un secret pour personne qu’un jour elle deviendrait maman. Maman pour la première fois, elle nous raconte ses découvertes, ses petites joies et ses coups de cœur.


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Apprendre à faire de la bicyclette

Vous imaginez votre main qui lâche le siège de son vélo au ralenti et qui l’envoie vers… une chute certaine? Mais non, vous l’envoyez vers plus de liberté… c’est un grand jour!

TDAH – Survivre aux examens de fin d’année

La période des examens, ce moment juste avant les grandes vacances, où tous n’ont qu’une chose en tête : être à l’extérieur. Étudier, faire de son mieux et rester contré dans un local surchauffé, c’est évident pour personne.

Rester motivé, jusqu’à la fin de l’année scolaire

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Dire adieu au primaire

Dans la vie, chaque changement majeur s’accompagne d’un deuil : deuil de sa vie de célibataire, deuil de ses anciens collègues, deuil de sa maison… Votre enfant aussi peut vivre un deuil à la rentrée.

Nos Concours

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Cet été, grillez santé avec Geneviève O'Gleman