Grossesse/Maternité

« J’ai choisi de ne pas allaiter »

Devant le beau ventre rond d’une future maman, les mots sortent naturellement : « Vas-tu allaiter? ». Une question anodine pour les unes, un reproche silencieux pour les autres.

Nous avons rencontré Marie-Eve et Isabelle, deux femmes de tête, deux merveilleuses mamans, qui ont fait le choix de ne pas allaiter. Elles ont bien voulu se confier à nous. Elles nous racontent, en toute simplicité, leur histoire d’amour maternelle… et de lait maternisé.

L’histoire de Marie-Eve

D’aussi loin qu’elle puisse se souvenir, Marie-Eve n’a jamais voulu allaiter. Pas de grands discours ou de grandes théories pour appuyer son choix, elle n’en avait tout simplement pas l’envie. La perspective de devoir se dévêtir en partie pour nourrir son bébé, le fait que l’allaitement soit l’apanage des mères, tout ça… ça ne lui disait rien.

À 24 ans, elle attend son premier bébé. À l’aise avec sa décision, appuyée par son mari et sa mère, elle sait déjà qu’elle n’allaitera pas. Le petit homme qui pousse dans son ventre sera nourri au biberon, tantôt dans les bras de maman, tantôt dans ceux ce papa. Un choix bien personnel qui soulève pourtant beaucoup de critiques de la part de celles qu’elle qualifie de pro-allaitement.

Lors de son suivi de grossesse, à tous les rendez-vous, son médecin tente de renverser la vapeur. Marie-Eve se souvient : « Elle a essayé de me faire changer d’idée à tous les rendez-vous, et ce, jusqu’à l’accouchement.  Elle n’a jamais voulu tenir compte de ce je souhaitais et de ce que je considérais être le mieux pour moi. Elle m’a donné comme argument le fait que mon bébé serait plus malade si je ne l’allaitais pas et que, dans mon cas, le risque de développer un cancer du sein était plus important. C’est difficile de se justifier à chaque fois ».

Vivre, laisser vivre et assumer ses choix, telle est la philosophie de Marie-Eve. Les pressions extérieures, bien qu’épuisantes, ne la feront pas fléchir et c’est au biberon que son petit ange sera nourri. « Lorsque je donnais le boire à mon fils, on était très connecté, raconte-t-elle. On se regardait droit dans les yeux. Ce qui compte, c’est d’aimer et de nourrir bébé. Le fait de ne pas avoir allaité, ça ne fait pas de moi une mauvaise mère. L’important, c’est d’avoir un petit coco en santé. »

L’histoire d’Isabelle

Isabelle avait 26 ans lorsque sa jolie petite fille s’est pointé le bout du nez. Pas question d’allaiter. « Étant diabétique, l’alimentation pendant la grossesse est TRÈS compliquée alors ne voulais plus me priver une fois bébé arrivé.  Et pour une raison inconnue, je n’ai jamais été attiré par l’acte.  Je ne sais pas pourquoi ». Par contre, elle se dit bien contente pour celles qui allaitent avec succès et triste pour celles qui l’auraient voulu, mais qui ne le peuvent pas. Allaiter, ne pas allaiter, les deux options se valent, explique Isabelle; le seul mauvais choix est celui de mal nourrir son enfant.

Contrairement à ce que plusieurs pensent, donner le biberon, ce n’est pas choisir la solution facile. « On en passe du temps à préparer le lait, désinfecter les biberons et les tétines…  Et je ne parle pas de la question monétaire », dit celle qui est maintenant mère de deux enfants.

La question de l’allaitement est un choix personnel, selon Isabelle : ça ne regarde que la maman. « Ma meilleure amie est marraine d’allaitement et nous avons eu nos premiers enfants à quelques mois d’intervalle. Je ne me souviens même pas avoir eu une discussion avec elle à ce propos!  C’est si personnel ».

Elle trouve d’ailleurs très dérangeant que de purs inconnus abordent les femmes enceintes pour leur demander si elles vont allaiter. Pour Isabelle, « Vas-tu allaiter ? » est une question devenue banale… pourtant si indiscrète.

Les enfants d’Isabelle ont maintenant 10 et 5 ans, et à ce jour, elle n’a aucun regret d’avoir opté pour les biberons et le lait maternisé. « Je nourrissais mon enfant, dit-elle. Comment j’aurais pu être plus heureuse ? Le son… le son que fait un bébé qui boit, une des plus belles musiques. ».

Allaiter ou ne pas allaiter, telle est la question qui tiraille et divise les futures mères. Les vertus de l’allaitement n’ont plus à être louangées, mais les bons choix ne se résument pas seulement à ce qui est meilleur pour la santé. Les bons choix sont aussi ceux qui rendent heureux.

Image de Annie Harvey

Maman de trois garçons, rédactrice Web et chroniqueuse.

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