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3 règles pour complimenter efficacement un enfant

Le compliment est à la base des progrès d'un enfant et de la construction de son estime personnelle. « Il serait bon de nous assurer qu'aucune des marques laissées n'entrainera de regret de notre part quand le ciment durcira. »

Voilà une magnifique métaphore pour comprendre comment complimenter ses enfants et comment le faire, de la meilleure façon. Elle est tirée du livre Parents épanouis, enfants épanouis, le livre d'Adele Faber et d'Elaine Mazlish.

Ainsi, lorsque nous qualifions un enfant de stupide, il va naturellement se dire face à une situation nouvelle : « À quoi bon essayer puisque je suis stupide? Si je n'essaie pas, je n'échouerai pas. » Et inversement, si on étiquette un enfant comme « intelligent », il pourra se décourager au moindre échec : « Si je suis si intelligent alors pourquoi je n'y arrive pas? »

La solution de ce problème est dans la manière de présenter les choses. Voici 3 règles pour complimenter efficacement un enfant.

Règle 1. Associez un compliment descriptif à une expression de votre ressenti pour valoriser ses réalisations (ou ses intentions) plutôt que de poser une étiquette sur sa personne.

Lorsque votre enfant s'est par exemple bien comporté au supermarché, ne le qualifiez pas de « sage » ou de « gentil », soulignez surtout ce que vous avez observé de positif et partagez votre ressenti. « J'ai apprécié ton aide au magasin aujourd'hui. La façon dont tu as rangé les courses dans le panier en disposant les produits du plus petit au plus grand a grandement facilité les achats et nous avons tous gagné du temps. Merci! »

En appuyant sur les aspects positifs de ses actes, vous encouragez l'effort et amplifiez la gratification. L'enfant se définit comme capable d'actes utiles s'il en a la volonté.

Si vous jugez directement une personne, vous figez son image en y collant une étiquette. Cela peut même provoquer de l'anxiété si, par exemple, vous qualifiez un enfant d'honnête alors qu'il a déjà menti sans que cela ne se sache. Il risque alors de se sentir bloqué par cette étiquette et de ne pas mériter son statut.

Règle 2. Valorisez les réalisations (et les intentions) au lieu de pointer du doigt les déficiences.

Considérez cet exemple d'un enfant qui revient décomposé de l'école avec une appréciation de type « écriture négligée » sur un devoir. Il est convaincu qu'il ne sait pas écrire. Une figure d'autorité l'a jugé ainsi...

Le principe n'est pas de donner un jugement définitif qui fige mais plutôt d'observer le moindre petit détail positif pour encourager l'envie de progresser. Dans le cas de « l'écriture négligée », l'idée est donc de trouver des lettres tracées correctement (positif), de commenter pourquoi elles sont valides et de guider  votre enfant pour multiplier le nombre de ces réalisations valides.

L'enfant à qui on dit qu'il a correctement tracé un « s » qui est parfaitement lisible, sera motivé pour réitérer cette performance sur toute la feuille. Surtout si chaque tentative et évolution est remarquée par un parent bienveillant.

Règle 3. Renforcez l'estime de soi pour mieux résister aux critiques.

En tant que parents, nous possédons dans notre mémoire des exemples de réalisations de nos enfants. Lorsque nous les évoquons (ainsi que notre fierté relative à l'évènement), cela ravive l'estime de soi chez nos enfants. Ils ont alors soif de se dépasser pour reproduire ces « exploits ».

Donc, n'hésitez pas à raconter à votre enfants la première fois où il a marché, celle où il a décroché un diplôme ou une médaille, le jour où il a sauvé un chat ou encore, la fois où il a eu le courage de révéler qu'il avait écrit sur les murs...

Pour complimenter, essayez…

Voici un résumé de la méthode optimale pour complimenter votre enfant.

  • Préférez une description à une étiquette. Cette dernière confine l'enfant dans une image figée.
    Exemples de jugement personnel à éviter : « Tu es sage ou turbulent ou intelligent ou maladroit ou fainéant ou courageux ou stupide ou malin ou menteur »...
  • Observez oralement ses réalisations et exprimez votre ressenti.
    Par exemple, « je suis heureux de te voir faire ceci ou je suis fier de toi quand je te vois aussi opiniâtre ou je suis épaté par la précision de tes gestes ou ton aide m'a été très utile ou tu as bien écrit ou la manière dont tu récites est très plaisante », etc.
  • Renforcez l'estime de soi.
    Le fait de rappeler les réussites passées ou les moments où vous avez été fier dans la vie d'un enfant renforce sa croyance en lui-même.

Source et référence
Parents épanouis, enfants épanouis
, le livre d'Adele Faber et Elaine Mazlish

Papa Positive

Papa solo passionné de psychologie positive, d'éducation bienveillante, de neurosciences, de sciences humaines depuis plus de 15 ans. J'aime partager mes créations et mes découvertes sur papapositive.fr, adozen.fr et anti-deprime.com. J'adore semer des graines d'optimisme! Vous pouvez me suivre sur ma page Facebook et sur Twitter.


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