La petite enfance présente des périodes sensibles, vers 3 mois et après 3 ans, où elle risque particulièrement de préparer un surpoids futur, selon une étude menée par des chercheurs de l'Inserm et publié dans le numéro de juin l'American Journal of Clinical Nutrition.
15 % des enfants en France sont déjà en surpoids à la maternelle (3 à 6 ans), souligne dans un communiqué l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Dans le cadre de l'étude Fleurbaix-Laventie Ville Santé II, menée de 1997 à 2002 dans deux villes du nord de la France, Fleurbaix et Laventie, des chercheurs de l'Inserm, coordonnés par Marie-Aline Charles, ont établi que toutes les périodes de l'enfance ne contribuent pas de façon identique au développement de la masse grasse à l'adolescence.
Deux périodes, soulignent les chercheurs, semblent « cruciales » : les premiers mois de vie, puis après 3 ans, et ce, de façon différente pour les filles et les garçons. En revanche, entre 1 et 2 ans, « la vitesse de prise de poids ne montre pas d'association avec la masse grasse ultérieure ».
Ils ont noté aussi que pour les garçons la vitesse de croissance à 3 mois est liée à la masse grasse ultérieure, mais aussi aux muscles. En revanche chez les filles une croissance rapide à cette période se traduira surtout par une augmentation de la masse grasse.
Une étude américaine, publiée dans la même revue, souligne que les enfants de mères qui ont pris trop de poids pendant leur grossesse ont de forts risques d'être en surpoids à l'âge de sept ans.