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LotussiaInscrit le : |
Bonjour à toutes!
Depuis ma grossesse, j'ai perdu l'inspiration et avec la naissance de mon fils, je n'ai plus le temps, mais ça me démange!!! Je me sens atrocement vide en ce moment et j'ai décidé de déterrer quelques textes et les partager avec vous! En espérant que ça vous plaise et que ça me motive à reprendre mon crayon! Je commence avec un texte dramatique (courte pièce de théâtre) que j'ai écrit et interprété en juillet 2007. C'est la dernière fois que je suis monté sur scène... ma plus grande peine d'amour! Une étoile parmis des milliers de lunes Marianne est assise par terre sur une couverture. Autour d'elle se trouve quelques peluches et une multitude de feuilles de papier. Elle a un calepin près d'elle et quelques crayons. MARIANNE (Elle regarde dans le vide.) Aujourd'hui est un jour spécial. Pas spécial dans le sens d'un jour qu'on attend avec impatience... Pas spécial dans le sens de beau, agréable ou plaisant... Spécial dans le sens de triste. Spécial dans le sens que j'aimerais mieux être couchée. Dans le sens de vide. Vide... C'est ce que je ressens depuis les quatre dernières années. C'est ce que je ressens depuis que tu es partie. Un vide immense... (Silence. Elle regarde le public.) Quand j'étais petite, j'adorais me faire raconter des histoires! J'aimais bien les contes de fée, mais j'aimais encore plus les histoires inventées. (Un temps. Elle se perd dans son souvenir. Elle sourit.) Aujourd'hui, il n'y a plus personne pour me raconter des histoires, alors j'en écris moi-même! J'ai toujours un crayon et quelques feuilles de papier et j'écris, j'écris, j'écris, jusqu'à ce que je tombe d'épuisement! (Petit rire, puis elle redevient sérieuse. Elle regarde quelqu'un qui n'est pas là.) C'est pour toi que j'écris. C'est pour toi que je raconte. En quatre ans, j'en ai tellement écris... Quatre ans, et tu me manques toujours autant. (Elle se recueille un instant, puis elle prend une des feuilles qu'il y a à côté d'elle. Elle regarde le public.) Il était une fois, une toute petite fille. Elle était si minuscule qu'elle devait longer les murs pour ne pas se faire écraser par les autres. Personne ne savait qu'elle était en vie. Elle avait beau crier : «Coucou! Je suis là! ALLÔ!!!», personne ne l'entendait. Sa voix était bien trop faible... Elle était tellement malheureuse et elle se sentait affreusement seule. Son seul plaisir était d'observer le ciel, la nuit. Elle s'amusait à compter les étoiles. Elle les trouvait tellement jolies, et en plus, c'est tout petit une étoile, comme elle! Il suffit d'un tout petit nuage, et hop, l'étoile est disparue! Par contre, la Lune, il lui en faut beaucoup plus. Elle est si grande et tellement belle! La petite fille avait l'impression d'être une étoile parmi des milliers de lune lorsqu'elle se promène, le jour. (À partir de ce moment, Marianne ne posera plus les yeux sur son texte. Elle laisse tomber la feuille et elle est debout ou à genoux. Elle est dans la peau du personnage de la petite fille.) Est-ce que la Lune a remarqué qu'elle a pleins d'étoiles autour d'elle? Peut-être que les étoiles sont les bébés de la Lune? (Silence. Elle regarde vers le ciel et sourit à cette idée. Puis, son visage s'illumine.) Peut-être que je suis une étoile! Peut-être que je suis tombée du ciel. Peut-être que la Lune est ma maman, ça expliquerait pourquoi elle me suit toujours quand je me promène la nuit! Peut-être que je ne suis pas une humaine minuscule, mais juste une étoile qui a oublié de briller? Maman! Maman-Lune! Je me souviens maman! Je viens du ciel, je le sais maintenant! Viens me chercher, je t'en supplie! (Elle attend une réponse, mais rien ne vient.) Pardonne-moi maman. J'ai oublié comment briller, mais je vais trouver une façon, je te le promets! (De plus en plus désespérée.) Je m'excuse maman, je suis tellement désolée... Viens me chercher... (Elle pleure. Marianne revient à elle, elle se rassoit et reprend son texte.) Ce soir-là, quelques insomniaques ont prétendus avoir vu une étoile filante qui montait vers le ciel. Depuis, on compte une étoile de plus. (Elle sourit tristement. Elle regarde la personne qui n'est pas là.) J'ai écris cette histoire il y a quatre ans. Alors que je t'avais perdu. Tu venais à peine de me quitter... Je croyais que j'allais me consumer. Je croyais que j'allais disparaître. Je croyais que j'avais un trou noir dans mon ventre. Je croyais que le trou noir allait tout aspirer. Mais je suis toujours là. J'ai écrit cette histoire pour laisser une trace. Pour me sentir en vie. Pour oublier que tu es partie. (Au public.) J'ai plein d'histoires comme celle-là. C'est ma bouée de sauvetage. J'ai peur de disparaître si j'arrête d'écrire. D'une certaine façon, je n'existe que sur le papier... J'ai peur. J'ai tellement peur de sombrer dans l'oubli. (Elle regarde la personne qui n'est pas là.) Toi, tu te serais sans doute souvenu de moi. Tu parlerais sans doute de moi si tu étais toujours là. Mais tu es partie... (Silence. Au public.) C'est pour ça que j'écris. Tout ce qui me passe par la tête! Ce n'est pas du grand art, mais c'est une partie de moi. Parfois, je cache un de mes textes dans un endroit public, en espérant que quelqu'un le trouve! Avec un peu de chance, la personne sera touchée, peut-être qu'elle gardera mon texte comme un trésor. (Rêveuse.) Quand j'avais quatorze ans, j'avais caché une petite note dans la trompe d'un bibelot éléphant et puis je l'ai vendu dans une vente de garage! (Petit rire.) J'espérais qu'un jour quelqu'un briserait l'éléphant et trouverait le rouleau de papier avec mon texte. Ça serait tout un moment! Trouver une note d'une inconnue, peut-être dix ans plus tard! Évidemment, je ne le saurai jamais, mais ça me fait sourire de penser à ça. (Elle regarde la personne qui n'est pas là.) Depuis les quatre dernières années, je ne souris pas beaucoup. Depuis les quatre dernières années, je ne pense qu'à toi. Toi qui m'as quitté. (Au public.) Il y a plus de quatre ans, j'avais des rêves, l'espoir que ma vie serait belle un jour. J'étudiais pour avoir un bon emploi, parce que je voulais fonder une famille et donner le meilleur à mon enfant. (Silence.) Quand je l'ai rencontré, j'ai su que c'était lui. Il serait le père de mon enfant. Je le sentais jusque dans mes tripes. J'étais amoureuse de lui et j'étais prête à tout lui donner. J'avais l'impression que toutes mes anciennes relations, tout ce que j'avais vécu jusqu'à ce jour m'avait préparé à lui. (Silence.) Notre histoire a duré une nuit. Je ne l'ai jamais revu par la suite. (Silence.) Ce fût bref, mais il avait tout de même semé la vie en moi. (Elle pose une main sur son ventre.) Je voulais cet enfant, depuis si longtemps j'espérais son arrivée, mais je trouvais injuste de le faire naître sans père, avec une mère qui n'est pas prête... (Silence.) Je lui ai dit au revoir, convaincue de prendre la bonne décision pour moi, et pour lui. (Un temps.) Cette nuit-là, j'ai fait un rêve. Je tenais un énorme gâteau au chocolat avec une bougie en forme de quatre dessus. Je me dirigeais vers la cuisine. Elle était là. (Elle voit la petite fille.) Ma petite chouette, avec ces grands yeux bleus... les yeux de son papa. (Elle sourit tristement.) Elle avait deux petites couettes de chaque côté. Elle regardait le gâteau avec plein de gourmandise dans les yeux. J'étais tellement heureuse de la voir! Puis, son regard se pose sur moi Un regard si triste... Elle me dit : (Elle prend la voix de la petite fille.) PETITE FILLE : Maman, j'aurais aimé ça avoir un cadeau! Moi je ne comprends pas... MARIANNE : Maman t'en a acheté un cadeau, ma chouette, regarde! PETITE FILLE : Non maman... J'aurais voulu avoir un nom... Je ne comprends plus rien. Je panique. Je n'arrive pas à me souvenir de son nom! Je n'arrive pas à me souvenir du nom de ma propre fille! Elle pose sa petite main sur mon bras et ça me calme d'un coup. Elle me regarde et me dit : PETITE FILLE : Je t'aime tellement maman! (Marianne éclate en sanglot.) Puis je me suis réveillée... (Un temps. Elle pleure, puis se ressaisit.) Cette nuit-là, j'ai voulu mourir. Je suis sorti dehors, je me suis couchée dans l'herbe et j'ai regardé les étoiles. C'est alors que j'ai remarqué une toute petite étoile que je n'avais jamais vu auparavant. Elle brillait à peine. (Silence) J'ai décidé de la nommer Alice... |
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En voici un nouveau! Je suis un peu rouillée, mais j'ai espoir!
Le retour? Tout me semble soudain si noir... Pourtant, la vie grouille autour de moi, la Vie s'étire, crie, s'énerve, rit et je la regarde avec nostalgie. Tout ce passé oublié ressort soudain des brumes et je comprends tant de choses. Pardon maman. Pardon pour les critiques. Pardon pour ma dureté. Pardon... C'est si dur ce bonheur, ça nous ronge de l'intérieur. Je comprends maman. Je comprends tes crises, tes larmes, tes gestes qui semblaient pourtant si injustes. Je ressens ce vide et ce trop plein. J'ai mal maman, mais je suis si heureuse. Je suis heureuse maman, mais j'ai si mal... Tout semble soudain si noir... Plus rien n'est pareil à ce que je connaissais. Où me retrouver dans tout ce beau fouilli? Je me noie avec le sourire pour ne pas inquiéter la Vie. Petite Vie, pleine de bonheur et de rires si purs, je te regarde. Plus rien n'existe autour de toi, on dirait que je suis aveugle. Petite Âme, voilà six mois que tu es devenue Petite Être. Dans mon ventre, il y a un autre enfant qui veut reprendre vie. Une petite fille s'impatiente, elle a aussi besoin de sa place. La laisseras-tu revenir? Me laisseras-tu ma place Petit Être? Je t'aime si fort... Mais j'aimerais m'aimer à nouveau... |
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Le Voyage
Je suis ailleurs. Mon corps est flou. J'ai perdu la notion du temps et je suis entourée de rien. Il n'y a que cet autre moi, cet autre visage qui me regarde. Yeux dans les yeux. Pourquoi ce miroir? Qu'a-t-il à m'apprendre? Où suis-je? Je détache mon regard du sien - du mien - et je regarde le visage devant moi. Je suis hypnotisée par sa beauté. Non, ce n'est pas moi... mais pourtant, je me reconnais dans son regard. Elle ne semble pas étonnée de ma présence, mais moi je suis complètement ébaubie. Elle a cette assurance dans les yeux, cette prétention que je ne reconnais pas. Je suis fascinée par ce spectacle, par cette rencontre incroyable. Puis, elle me sourit et je n'aime pas ce que je vois. Son beau visage se transforme. Pourquoi cette cruauté dans les yeux? Qui es-tu toi? Pourquoi te permets-tu de m'effrayer et pourquoi y prends-tu plaisir? Tu es habituée de te faire regarder, de te faire adorer, aduler peut-être, mais tu ne m'auras pas. Je ne serai pas ainsi, le passé ne me rattrapera pas. Je te quitte. Voilà. Je flotte. Devant moi se trouve une maison blanche au toit noir. Un mur de pierres avec une grille en fer sépare la route de terre et début du terrain de la maison. De chaques côtés de la grille se trouvent 3 espèces de nains de jardin. Deux verts et un bleu. Ils semblent sortir de nulle part, tout comme les panneaux de limites de vitesse sur le bord de la route. Encore une fois je ne sais pas trop où je me trouve. J'essais de me souvenir. Un sentiment de déjà-vu m'envahit, je suis déjà venue ici, il y a très longtemps. Cela date peut-être d'une centaine d'années, mais pas plus. Le décors semble dater du début de XXe siècle, à part les étranges anacronismes. Soudain, la porte s'ouvre. Des hommes vêtus de noir sortent de la maison. Ils sont très silencieux. L'ambiance est très lourde, comme dans un enterrement. Une femme se trouve parmi eux, très digne. J'attarde mon regard sur elle, je suis très intriguée par cette femme. Elle aussi est vêtue de noir, mais elle porte une sorte de bonnet en dentelle blanc. Visiblement, ces gens sont plutôt bien nantis. La femme s'approche de moi et je la reconnais. «Maman?» Je n'en reviens pas... Elle se tourne vers moi et me regarde. Je ne savais pas qu'elle pouvait me voir! Je suis de plus en plus étonnée. Elle semble me reconnaître car elle me sourit sincèrement puis elle me dit: «Oh! Bonjour Marie-Clara!» Elle se retourne et va rejoindre le groupe d'homme. Marie-Clara? Je m'appelle Marie-Clara. Je dois m'en souvenir! Mon intérêt se dirige de nouveau vers la maison. Je marche vers celle-ci. Tiens! je ne flotte plus... Je grimpe les marche et j'ouvre la porte de bois. J'entre. C'est drôle, j'ai la même impression que si j'entrais dans la maison d'un parent décédé il y a longtemps et que tout était resté intact, sauf que là, je ne reconnaissais pas les lieux. Je me dirige vers l'arrière de la maison. Dans le fond, il y a un solarium et une petite fille s'y trouve. Elle est plutôt mignonne! Elle discute joyeusement avec... rien! Elle parle à quelqu'un qui n'est pas là, je ne vois qu'une chaise devant elle. Elle m'intrigue. Je tente de comprendre ce qu'elle raconte, mais je n'y arrive pas. Ma vision se trouble, tout devient gris. J'embrasse du regard une dernière fois cette maison, car je n'y reviendrai peut-être jamais. |
LotussiaInscrit le : |
Petite Âme
Toi qui est là depuis un temps déjà. Tu attendais ton papa et il est venu. Maintenant tu attends le bon moment... Petite Âme, j'ai hâte que tu deviennes Petit Être. J'ai hâte de sentir ton battement de vie dans mon ventre. Petite Âme, je m'imagine déjà arroser les pousses qui ferons de toi la plus belle des fleurs... Petite Âme vient vite changer ma perception du monde. Je t'attends Petite Âme. À bientôt. (Texte que j'ai écrit 1 mois avant de tomber enceinte) |
LotussiaInscrit le : |
Merci Tinker! C'est encourageant!
J'en ajoute! Si Si j'avais une minute de plus, je te dirais tellement de choses... Si j'avais une minute de plus, je te serrerais fort dans mes bras et ne te laisserais plus partir. Si j'avais une minute de plus, je te respirerais, te boirais pour que tu deviennes ma source. Si j'avais une minute de plus, je te regarderais et plongerais au plus profond de ton âme. Si j'avais une minute de plus, je te raconterais les plus belles histoires pour te bercer encore. Si j'avais une minute de plus, je réinventerais le monde pour toi une dernière fois. Une toute dernière fois... Je t'aime. |
TinKer-BellInscrit le : |
Rhooooo N'arrête jamais !!
Reprends tes choses !!!! C'est si beau, ta petite pièce ! Je l'adore !! Et les autres textes aussi! Ceux qui aiment écrire ne devraient jamais arrêter!! Tinker, charmée XxxxxxxxX |
LotussiaInscrit le : |
Le chemin Sur mon chemin, il y avait des pas... Des milliers de pas sillonaient ma route, quelques uns ne m'appartenant même pas... Certains allaient de l'avant, puis retournaient vers l'arrière. D'autres semblaient aller de tous côtés. D'autres encore étaient si profonds qu'on pouvait en deviner la longue immobilité. Puis, un jour, le déclic vient. Je cours. Je cours. Je cours encore. En ligne droite. Toujours en ligne droite. Je ne m'arrête jamais. Je parcours un chemin incroyable. La moitié de ma route est derrière moi déjà. Et puis stop. J'arrête. Je respire. Je regarde. Tu es là. Nos pas, sur un même battement. Nous avançons. Nous marchons. Et puis j'arrête à nouveau. J'ai trop courru... Je suis épuisée... Je tente de respirer à nouveau. Je n'arrive à rien, je panique. À nouveau, mes pas s'enfoncent... Tu me regardes. Encore. La Terre se tait. Tout est silence. L'air revient et je respire. Je comprends et je te tends la main. Nous restons ainsi, immobile, humant l'air. Puis, ensemble, un pas. Un temps... Deux pas. Un temps... Un troisième pas. Et nous avançons à nouveau, doucement. Nos pas sont synchronisés, nos mains se parlent. Ainsi nous marcheront, ainsi nous arrêteront. Nos yeux se croiseront à nouveau. Puis un pas, deux pas, trois pas... C'est la vie que j'ai choisi. |
LotussiaInscrit le : |
Le vent
Je voudrais tout arrêter pour un moment. Un très long moment. Peut-être quelques semaines, quelques mois. Peut-être même pour quelques années, pourquoi pas? Je voudrais tout arrêter pour un moment. Tout simplement pour écouter le vent. Sentir son soufle dans ma nuque. Entendre son murmure au creux de mon oreille. Je voudrais tout arrêter pour un moment. Je voudrais respirer profondément. Me poser un peu, m'ancrer au sol. Laisser mes pensées, tout comme mes cheveux, s'envoler dans la brise. Je voudrais tout arrêter pour un moment. Regarder le Temps en face et savourer ma victoire. Relever la tête, regarder le ciel, Et rêver, les yeux remplis d'étoiles. |
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Maudit sphincter! Avant, un stress pour moi égalait un noeud dans l'estomac... La faim disparait et cela est parfois accompagné d'un petit mal de coeur. Hier j'ai appris qu'en fait, le «noeud» est le sphincter oesophagien qui se referme. Ce matin, je l'ai senti. Je mangeais mon croissant au fromage du Tim Horton, qui pour une fois était d'une fraîcheur incroyable, puis paf! Quelques mots devant mes yeux et ce petit maudit sphincter a décidé de bloquer l'accès à mon estomac! Banal me direz-vous? Bien sûr! Par contre, je ne verrai plus jamais ce genre d'événement de la même manière. Avant, je vivais un stress et j'avais simplement un noeud. Aujourd'hui, je vis une émotion et je sais que dans mon ventre, une porte se ferme. Comme si mon corps refusait le monde extérieur. Tant de pouvoir dans une si petite porte. J'ai beau me dire que tout va bien, ce vilain sphincter me rapelle mon émotion. On peut bien tenter de se mentir, mais le corps ne joue pas ce jeu. La morale de cette histoire? Il suffit d'écouter son corps pour comprendre bien des choses... |
LotussiaInscrit le : |
L'oubli En ce moment, j'arrête. Je réfléchis. Je voudrais tout effacer. Effacer mon passé, mes souvenirs. Pourquoi? Simplement pour reprendre le contrôle, reprendre le pouvoir de ma vie. J'ai laissé les événements me dépasser trop souvent. Mes limites ont souvent éclatées en morceaux. Cela suffit. Je veux oublier. Pourquoi? Simplement pour laisser la chance au coureur. Pour laisser la chance à l'amour. Je veux casser ces réflexes, ces vieilles manies. Je veux briser ma carapace, lancer mon masque. Cela suffit. Je pleure. Une rivière coule. Pourquoi cette eau au lieu de la disparition des souvenirs? Pourquoi ce volcan qui rugit dans ma poitrine? Je voudrais oublier, mais mon corps me trahi. J'enrage. Je me sens prisonnière de ma mémoire. Et lui? Il est là, à côté de moi. Tout près. Je le sens, même durant son absence. Je sens son énergie, son odeur, son amour. Je voudrais tout effacer pour qu'il remplisse tout. |
LotussiaInscrit le : |
16 août 2007
Le bonheur L'autre jour, ma mère m'a dit: «Tu es une survivante... tu n'as jamais cessé de te battre!». J'étais plutôt étonnée, je me suis toujours perçue comme une trouillarde qui fuit constamment. Qui fuit les obstacles. Qui fuit les confrontations. Qui fuit la réalité... La peur était un confort dont je ne pouvais me passer. Puis, je regarde en arrière... Oui, j'ai eu peur, oui j'ai fuit, mais devant mes plus grands obstacles, je m'armais et devant mes plus forts démons je restais. J'ai combattu, c'est vrai. Et j'ai gagné, je crois. Mais j'ai compris une chose. Rien ne sert de se battre, le courant nous emporte dans la bonne direction. Il suffit d'avoir confiance, d'être humble face à la vie, d'accepter qu'on ne peut tout contrôler. Moi, une survivante? Oui, je l'ai été... mais aujourd'hui je préfère me voir comme une vivante, tout simplement. Je ne veux plus survivre, je veux vivre. Je veux être bien. Je veux être en paix. Je veux aimer. J'ai hâte de dire je t'aime. Que ces mots sortent de ma bouche pour évacuer le feu qui me brûle le ventre. Je suis une passionnée qui éteingnais elle-même son feu. Maintenant, je le couvre, je le cultive. Je veux qu'il grandisse et qu'il prenne la place qui lui revient. Je veux être moi-même et rien de plus ou de moins. Aujourd'hui, je serai heureuse. |