À l'aide, j'arrive pas à voir clair du tout (très long)

Voici ma petite histoire. J'ai 26 ans, j'ai un petit garçon qui aura 2 ans le mois prochain et j'attends la 2e pour le mois de mai. Ça fait 8 ans que je suis avec mon conjoint et ça ne va pas du tout. En fait, ça fait longtemps que ça ne va pas, pratiquement depuis la naissance du petit et on a eu des mauvaises passes avant. Pour faire une histoire rapide, je crois qu'il n'est mentalement pas prêt à assumer les responsabilités qu'amène le fait d'avoir des enfants et une maison. Il ne fait rien dans la maison, je dois tout lui répéter. Je m'occupe d'absolument tout. Deuxièmement, le pire, c'est qu'il passe son temps à tout me reprocher, il est constamment sur mon dos. Par exemple, en fin de semaine, il m'est tombé dessus parce que les pâtes que j'avais faites étaient au thon et pas au poulet comme il le croyait. Et ce, devant ma soeur. Il se fâche souvent après moi pour des niaiseries et me manque de respect en me traitant de noms. Mais, de son avis, c'est moi le problème, c'est moi qui le "revire" de bord tout le temps. J'en peux plus. Je ne peux plus l'endurer, mais je n'arrive pas à lui expliquer car chaque fois que je lui fait un reproche, il revire la situation sur mon dos. Si je lui dis de faire attention à sa manière de parler devant le petit (j'entends par là ne pas sacrer), il me répond que je me sers du petit pour l'empêcher de s'exprimer. Si j'ose pleurer, il me dit que comme je n'ai plus d'arguments, c'est la seule manière que je trouve pour essayer de l'amadouer. Enfin, vous voyez le genre. Je ne pense plus l'aimer. Mais, il y a cet autre enfant qui arrivera dans 4 mois. Je me vois mal réussir en 4 mois à vendre la maison et déménager. Surtout que je dois absolument continuer à travailler jusqu'au 1er mai. Je fais quoi avec ça? Je lui ai dit en fin de semaine, après qu'il soit le plus sérieusement du monde venu me voir pour me dire qu'il voulait discuter parce qu'il était écoeuré de se faire revirer de bord par moi (ceci en se basant sur l'histoire des pâtes), que j'étais tannée de vivre avec lui, que je voulais vendre la maison et qu'on s'en aille chacun de notre côté. Il s'est fâché, m'a dit qu'il avait été con, qu'il s'était fait avoir par moi, qu'il avait juste ça à faire de son argent payer des pensions. En plus qu'il n'était même pas sûr si le petit était de lui (le petit me ressemble comme 2 gouttes d'eau et il se fait niaiser avec le fait qu'il ne lui ressemble pas du tout). Bref, je suis perdue. Je ne suis plus intéressée à faire ma vie avec lui, mais une séparation maintenant me semble impossible. Je pensais lui proposer de continuer à vivre ensemble jusqu'à la naissance de la petite et entre-temps qu'on rencontre ensemble une psychologue (pour essayer d'éviter que les mois à venir ne se transforment en véritable enfer). À la naissance, on aviserait. Est-ce que je dis n'importe quoi en considérant cette solution? La psychologue ne serait pas vraiment là pour relancer notre couple, juste pour éviter de vivre l'enfer et pour essayer de lui faire prendre conscience de ce qu'il fait de pas correct. Je ne dis pas que je suis blanche comme neige, mais je pense le plus sincèrement du monde qu'il a besoin de quelqu'un qui lui fasse prendre conscience de la manière dont il agit avec les gens, parce que comme c'est là, lui il se croit vraiment blanc comme neige et ce sont les autres qui sont "fuckés". Et moi, je ne peux pas l'aider sur son terrain là puisque c'est moi la première attaquée en général. J'hésite avec l'histoire de la psychologue parce que je ne sais pas s'il va accepter, mais je sais que s'il accepte, on va arriver chez la psy et il va tout de suite lui passer le message que moi j'ai un sérieux problème relationnel, il va continuer à tout mettre sur mon dos chez la psy et j'ai peur que les consultations ne se transforment en procès à mon égard. Aidez-moi quelqu'un, qu'est-ce que je fais avec tout ça??? 

Salut Marie !

J'ai 26 ans aussi et j'ai un petit garçon de 3 ans. J'ai vécu une relation difficile et similaire avec le père de mon fils. Je suis mère monoparentale depuis plus d'un an. Mon ex me traitait de la même façon que ton conjoint. Tout était de ma faute, rien n'était assez ''bien'' à son goût. En plus, il sortait toujours les fins de semaine et me laissait seule avec mon fils. Même après l'accouchement, il refusait de se lever la nuit pour m'aider. J'ai eu une dépression post-partum, je m'en suis rendue compte lorsque mon fils avait 5 mois. En même temps, mon ex m'a laissé pour une autre femme.

J'ai entrepris les démarches pour me soigner et j'ai été chercher de l'aide. Il refusait de consulter la psychologue avec moi et disait que c'était de ma faute, mon problème. Enfin, quand mon petit a eu 1 an, je me sentais mieux, mon ex n'était plus dans ma vie et j'apprenais à m'aimer à nouveau. Bien entendu, mon ex est revenu dans le portrait en pleurant et disant qu'il allait changer. J'ai donc décidé de renouer avec lui. 2 ans plus tard, c'est moi qui l'a laissé (juin dernier) et j'étais enceinte. J'ai pris la décision de me faire avorter. J'ai pris toutes mes économies et je me suis trouvé un appartement. J'ai quitté avec mon fils. Durant l'année et demie que nous sommes retournés ensemble, l'abus a recommencé, les chicanes, etc. Il n'avait pas changé et m'accusait à nouveau. Au lieu de retomber où j'étais, j'ai décidé de sortir de cet enfer là et apprendre à vivre et être bien.

Va consulter seule en premier. Sa nous aide énormément. La personne qui ne reconnait pas qui a un problème et qui blâme les autres ne fera rien pour s'aider et surtout, ne changera pas. Sa fait plus d'un an que je suis célibataire avec mon fils et j'apprends tranquilement à m'aimer et être bien. Ce n'est pas toujours facile, mais je suis tellement mieux dans ma peau.

Je te souhaite bonne chance et du bonheur, fais ce que ton coeur te dit.
 

Ps je n'ai pas accès à un ordi la fds alors je serais là lundi!! 

Prends-le pas mal mapi, mais je suis tellement contente de voir quelqu'un dans la même situation que moi
Je me suis effectivement aperçue que j'avais accès à un programme d'aide aux employés et je suis allée y rencontrer une dame aujourd'hui. par contre, ce qu'ils offrent, c'est une oreille attentive et ils peuvent nous indiquer différentes ressources. dans mon cas, ça ne m'a pas vraiment aidé. la dame me dit que partout dans les bureaux de psychologues il y a du temps d'attente. je ne sais vraiment pas quoi faire. j'habite sur la rive-sud de montréal, je vais tenter de chercher encore pour voir s'il n'y a pas moyen d'avoir accès à un psy rapidement...

mais mapi, si je peux me permettre, comment envisages-tu les prochains mois? je veux dire, la séparation est officielle, ou pas encore? 

ah je trouve ca ben poche leur fonctionnement... à croire que les demandes ont augmenté depuis que j'avais fait appel au CLSC..

je ne sais pas dans quel coin tu restes, mais tu pourrais toujours contacter un centre universitaire proche de chez toi, dans le département de psychologie il y a souvent des cliniques de consultation offertes au public, en tout cas quand j'étudiais à l'Université de Montréal il y en avait une, alors tu ne perds rien à t'essayer.. ce sont des étudiants qui offrent de l'écoute, secondés par leurs profs, et à moins que les choses ont changé, le service était gratuit

sinon, as-tu un centre communautaire dans ta ville? une genre de maison des jeunes ou maison des familles? chez nous il y en a une et la directrice de la maison offre des consultations privées pour les mamans qui en ont le besoin, et il y a des ateliers de groupes de parents aussi où tu peux partager toutes sortes de tracas en toute confidentialité

j'espère que ca pourra t'aider un peu, je suis certaine que tu peux trouver une oreille attentive en quelque part.. je peux chercher avec toi si tu me dis dans quelle région tu habites  

Salut! Tout d'abord je veux te féliciter car meme en situation d'adversité tu cherches à trouver une solution et à demander de l'aide, ce qui est le premier pas à effectuer. Il m'est arrivé dans le passé de vivre une situation de couple difficile et je me suis tournée vers le CLSC en premier pour rencontrer une travailleuse sociale. Tu peux te présenter sans rdv (j'imagine que c'est encore comme ca) et demander à parler à la psy ou TS de garde. Je te suggère de consulter seule au début pour voir ce que le professionnel te suggérera, comme ca tu n'auras pas l'impression de subir ton 'procès' et tu pourrais débuter un suivi personnel si tu le désires. Je pense que, autant pour toi que pour tes enfants, tu as besoin de voir clair dans ta vie. Surtout que tu es enceinte, il est important que tu prennes soin de toi et que tu libères ton stress qui ne doit pas rendre la grossesse facile. Peut-etre que la TS pourra suggérer ensuite une visite avec ton conjoint, ou peut-etre qu'il pourrait faire ses séances de son coté aussi. Dans mon cas on est allé consulter chacun de notre bord et meme si on s'est laissé ca lui a fait un grand bien, car il a été diagnostiqué avec des troubles d'anxiété et de déficit attentionnel.

Je te souhaite bonne chance dans tes démarches mais je pense que, comme on dit, il faut que ca bouge!