Les signatures forum sont temporairement désactivées.
Se connecter pour répondre
Auteur | Message |
---|---|
*LouColou*Inscrit le : |
Dans La Presse de ce matin (cahier Actualités), il y a un témoignage d'une enseignante au secondaire. Je ne veux pas faire un débat sur les enseignants, leurs revendications, leurs conditions de travail et tout... Simplement, il y a un passage de son texte qui m'inspire une question sociale concernant le fameux droit d'expression qu'on s'accorde et, souvent, derrière lequel on se cache pour dire n'importe quoi à n'importe qui n'importe comment.
Voici le passage : "Les jeunes sont convaincus que tout ce qui leur passe par la tête est digne d'intérêt et doit être partagé illico. Ça presse ! Vous connaissez Facebook ? Twitter ? Eh bien ! C'est comme ça en classe - Je viens de me faire un sandwich ! Je sors de la douche ! Je viens de me gratter ! J'ai un cheveu qui est tombé ! -. Sauf qu'ils disent chaque pensée, intéressante ou pas, sur-le-champ, à voix haute, que le prof soit au milieu d'une explication ou pas, qu'il y ait un examen ou pas. " Ça me pose les questions suivantes : - N'allons-nous pas trop loin avec la fameuse liberté d'expression ? Dans notre désir de préserver l'estime de nos enfants, de les rendre confiants et de les convaincre qu'ils sont importants, nous avons encouragé nos jeunes à parler, à s'exprimer, à négocier. Nous les avons impliqué davantage dans les décisions familiales; nous avons voulu tenir compte de leur point de vue en toutes circonstances. Nous leur avons accorder tous les droits d'exprimer toutes leurs émotions. Mais l'avons-nous fait comme il faut ? Avons-nous occulter le respect de l'équation pour ne laisser place qu'à la liberté totale d'être et d'agir au nom de la sacro-sainte estime de soi ? - Les réseaux sociaux sont en train d'intensifier cette culture de la parole instantanée sans filtre. Comment comptez-vous gérer ce phénomène comme parent ? - Quel sera l'impact de cette habitude sur les adultes de demain ? |
|
|
AnonymeInscrit le : |
Certes les parents ne prennent pas leur responsabilités ou parfois à l'inverse, ils prennent la responsabilité un peu trop de leur enfant.
Ils prennent la responsabilité des gestes de leur enfant pour les défendre. J'ai des collègues adolescents, de jeunes adultes qui vont au CEGEP quand même, qui sont en âge de voter, d'élire un gouvernement et qui quand vient le temps de faire des demandes, ils envoient leur parent. Ils se présentent dans le bureau du boss pour faire leur demande accompagner de leur père ou leur mère. J'ai en d'autres qui s'en foutent de leur boss, ailles un boss c'est lui qui te donne du travail, qui te donne ta paye, ettu lui dois le respect dans la mesure que lui te respecte aussi. On s'entends quand même que si le boss est un crosseur c'est autre chose. J'ose à peine imaginez ce que doit vivre un prof. Si les employeurs ne sont même plus capable d'avoir le respect, imaginez les profs. OUF!!! ça me fait peur.. |
*LouColou*Inscrit le : |
"La liberté de un s'arrête où la liberté de l'autre commence" est un concept qu'on oublie trop souvent. La liberté dans le respect aussi.
Et oui, définitivement, les parents doivent apprendre à se regarder eux-mêmes, s'armer d'un peu plus d'humilité et prendre conscience des enjeux à long terme des décisions qui concernent leurs enfants. J'ai remarqué depuis longtemps que comme parent, on est ultra susceptibles et on déteste au plus haut point le moindre sous-entendu qu'on n'aurait peut-être pas fait le bon choix. Mais un moment donné, il va falloir arrêter de rejeter la faute sur les profs, la technologie, la société, le système, les amis, la télé, etc. Faudra se mettre un miroir devant la face et se demander : "qu'est-ce que MOI je peux faire de concret ?". |
*LouColou*Inscrit le : |
Une amie m'a donné le lien de l'article en ligne. Je l'avais lu version papier. Le voici :
http://www.cyberpresse.ca/debats/opinions/201202/10/01-4494651-devalorisee-usee-ecrasee.php Autres citations : Nos ados croient que les profs sont des serviteurs (ou des nounous... ou des punching bags) à qui ils peuvent tout dire, n'importe comment. Ils peuvent nous insulter, nous injurier, nous intimider devant tout le monde. Vous savez pourquoi? Vous allez rire, je suis sûre. C'est parce qu'ils ont le droit de s'exprimer! C'est dans la constitution! La liberté d'expression, oui madame! La semaine dernière, une élève a réagi aux critères d'évaluation que j'annonçais en me criant en classe: «C'est chien, ça!» et d'en rajouter encore et encore, un autre d'ajouter «On veut un débat!» ... Politique de l'école: je dois informer les parents. Conséquence: appels de parents, courriels, négociations. C'est pas la faute de ti-pou, il a oublié. Oublié... Eh ben! L'autre m'accuse, dit que je ne l'ai pas informé. Des parents renchérissent, allez madame la prof, prouvez-nous que vous avez dit à Alex qu'il avait une reprise. Prouvez-le! Les récriminations, commentaires, insultes des parents... Il y a quelques jours, un parent m'a écrit que ma gestion n'était «pas forte», «pas brillante», que je «pénalisais les parents». Il a remis en question mon jugement professionnel |
AnonymeInscrit le : |
Je crois que les enfants agissent également en fonction de l'éducation qu'ils reçoivent, de la façon dont ils voient leurs parents agir. Tous mes «amis facebook» sont des adultes et beaucoup affichent 1001 statuts sans importance, et possiblement sans y avoir réfléchi avant. Plusieurs oublient de mettre le filtre:«Est-ce que je crierais vraiment ça dans une salle pleine de ce monde là?» avant de l'inscrire. Il y a aussi une notion de sécurité et confidentialité qui semble se perdre.
Ça va du «Je hais ma job, ma boss me fait...» (et des collègues de travail sont «amis» de la personne, donc il est fort possible que la boss voit défiler le statut si l'un d'entre-eux commente et qu'elle est leur amie») au «Vacances en famille dans X ville; nous serons de retour dans X temps!» (ah bien merci de m'inviter à cambrioler ta maison). De plus, nombreux sont ceux (autant les plus jeunes que les plus vieux) qui textent tout ça pendant leur temps de travail. Combien de parents voyez-vous texter «Les enfants sont de vrais petits monstres aujourd'hui - help!» dans la file à la caisse de l'épicerie pendant que les deux petits se tapent dessus? Combien de parents achètent des cellulaires à leurs enfants «pour sa sécurité, pour qu'il puisse me joindre en tout temps» et qui sont bien contents que leur enfant écrive sa vie sur facebook, ça leur donne l'impression de savoir où ils sont, ce qu'ils font... Pourtant, donner libre accès à Internet, un téléphone, un appareil photo et une caméra sans supervision parentale, c'est donner libre accès à bien du monde et bien des choses qui ne sont pas nécessairement sécuritaires. Les cyberprédateurs sexuels l'ont bien compris... À quelque part, je crois que l'école où l'enseignante vit cette situation là devrait convoquer les parents des enfants à une réunion et les sensibiliser à cette réalité là. Peut-être que les parents limiteraient davantage l'utilisation des technologies par leurs ados... Peut-être aussi se diraient-ils «mais que puis-je faire, il faut être de son temps!» et accuseraient l'enseignante de ne pas savoir adapter ses méthodes d'enseignement à leur enfant pour motiver leur échec scolaire... Je me souviens encore d'une phrase que notre enseignante de morale en secondaire 1 nous avait apprise: «Ma liberté s'arrête là où celle des autres commencent». Pour moi, ça s'applique autant à la liberté d'expression, la liberté de religion, etc. etc.. |
AnonymeInscrit le : |
Ouf!!
c'est une génération qui me fait peur. Je cotoie des jeunes qui sont accros à leur cellulaire, à leur facebook et qui applique le JE décide, je fais ce qui me plait, etc.. Le je m'en foutisme est assez abhérnat. J'espère être capable d'inculper le NON!! à mes enfants, leur apprendre le respect, et ce qu'il veut dire envers soi-même et envers les autres. Honnêtement, où je travaille ils font ce qu'ils veulent. On nous dit de s'adapter à eux, de les laisser faire. Ça donne des jeunes qui traine des peids, qui volent du temps, qui parle au cellulaire cacher dans un coin, qui texte dans un autre coin. Des jeunes qui s'accotent et jasent au lieu de faire leur travail. Moi je dois les regarder et courrir. Dsl ça me révolte au plus au point. Il s'en foute des réprimandes car le manque de main d'oeuvre leur donnent les pleins pouvoirs. Dsl tu as touché un point sensible pour moi! |
MarieDoulaInscrit le : |
Tu apportes un tres bon questionnement ce matin.
Nous vivons dans une societe ou l'enfant a toute la place. Il est roi! Et surtout il ne faut pas le brimer dans rien. (et je suis loin de parler des bebes avec leurs besoins primaires). On encourage plus nos enfants a se depasser... on leur donne tout suite, tout cuit dans le bec. Dans les classes, on ne les note pas, comment pourrait-il vivre avec l'echec??? Il pourrait se comparer aux autres et se decourager! La competition est prohibé voir meme tabou! Les enfants ne doivent pas etre reprimendé... au risque de se sentir diminuer. Au bout du compte je pense que le message qu'on leur renvoit c'est qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent au moment ou ils le veulent, dire tout ce qu'ils veulent a n'importe quel moment. L'autorité ils ne connaissent pas ca ou du moins tres peu. Ici mes enfants sont encore tres jeune et l'ordinateur ils ne connaissent pas ca. En fait ils leur arrivent de regarder des videos ou des photos mais toujours avec un de nous 2. IL est de mon role de parent d'enseigner a mes enfants a utiliser l'ordinateur de facon adequate et securitaire. Et je ne crois pas qu'a 5ans, mon enfant a besoin de l'ordinateur... Ca viendra avec le temps. Tout comme il n'a pas besoin d'apprendre a conduire une voiture a son age. FB, Twitter et autres sont des reseaux sociaux qui demandent de la discipline. Et encore une fois comme parent, il est de notre role d'assurer un bon suivit avec nos enfants afin qu'ils en fassent un bon usage. Les enfants vieillissent, grandissent et evoluent dans une societe virtuelle. L'argent, les amis etc sont abstraits. Il est difficile comme parents ou enseignants de faire comprendre concretement la nature des choses. Nous sommes temoins d'un reelle changement majeur de l'evolution humaine. |