La couverture qui choque...

L'allaitement tardif est un choix personnel. Dans une société comme la notre, elle n'est pas nécessaire, contrairement aux pays pauvres. Mais si une maman d'ici choisie de le faire, personne ne devrait s'en offusquer puisque c'est quand même naturel et sain.

Moi, ce qui me choque, c'est la froideur de l'image. L'allaitement tardif est déjà assez controversé alors pourquoi en rajouter? Ça n'aide pas du tout la cause.

Sur la photo, la maman semble aussi chaleureuse qu'une machine distributrice sans émotions qui n'existe que pour assouvir le désir d'autrui. Le garçon lui, grimpé sur sa chaise avec son pantalon d'armée, à une expression qui semble dire: ''Oups, je viens de me faire prendre la main dans le pot à biscuit! Mais ce n'est pas ce que vous pensez!''

Le choix de photo a clairement voulu rendre le sujet encore plus controversé, alors la maman ''mom enough'' ne devrait pas s'insurger des commentaires reçus. Elle a provoqué volontairement avec son choix de photo marketing.

Une pose plus naturelle et chaleureuse aurait rallié plus de monde à la cause. Mais ce qui n'était pas le but malheureusement. On visait plutôt la vente en kiosque.  

Je comprends que la photo de la page couverture ait pu choquer certaines personnes. Je ne crois pas que c'est le fait de voir le sein qui choque ou encore l'allaitement, mais plutôt le fait d'allaiter un enfant de 4 ans (l'allaitement tardif). C'est une question de choix personnel, mais puisque c'est un peu ''hors-norme'', je comprends que beaucoup de gens ont réagit en voyant la couverture du magasine.  

Je penserais pareil s'il y avait un "now" à la fin mais ce n'est pas le cas. La question est vraiment "Are you mom enough? - How attachment parenting drives some mothers to extremes and how Dr Sears became their guru" et l'article en soi tant vraiment à quantifier et à qualifier le rôle de la mère... 

Je suis aussi tombé sur l'article et le titre m'a dérangé. Non pas parce qu'il me culpabilise dans mes choix mais bien parce qu'il semble prétendre qu'il n'y a qu'une façon d'être mère, une bonne façon d'élever ses enfants, une seule et bonne façon d'être "assez mère" sinon nous sommes "insuffisantes". Comme si on pouvait quantifier le rôle d'une mère!

La "tendance" actuelle, en Amérique du Nord, est présentement à " l'attachment parenting " qu'on traduirait probablement (à tort ou à raison) par parentage de proximité et ce depuis la parution du livre du Dr. Sears en quoi.. 1992? Mais de là à dire que le parentage de proximité est la seule façon d'être "assez maman" y'a tout un monde. Me semble qu'on a toutes assez de raisons de s'en faire face à notre maternité (surtout à cause de la sur-information auquel on a accès très/trop facilement), j'ai pas besoin du Time Magazine qui me redemande, en grosse lettre, si j'en fais vraiment assez. De plus, la photo est LOIN d'être maternel et probablement très loin de l'image que veulent projeter les gens qui pratique l'attachment parenting . C'est CLAIR que la photo n'est là que pour provoquer parce que même les pro allaitement on réagis en disant que JAMAIS un enfant ne devrait être allaiter de cette façon qu'elles jugent carrément froide.

En surfant sur le net on se rend compte que la photo ne rejoins personne dans sa maternité. Ni celles qui pratiquent se style de vie ni celles qui optent pour un mode plus "français" (de France) de parentage. L'article du Time, par contre, reprend les grande ligne des "études" et autres parutions du Dr Sears (et de sa femme) sur le co-dodo, l'allaitement prolongée et le portage.

L'article a aussi eu pour but de faire réapparaître certains spécialistes de la parentalité qui sont venu pointé du doigt ce qu'eux appel " l'over-parenting " (traduit librement par "le sur-parentage"). On peut donc lire un peu partout des propos qui se résument à:

le surparentage (over-parenting) est presque devenu un problème de santé publique. D'un côté, on voit des parents se culpabiliser à la moindre idée de passer du temps à deux, de verrouiller leur porte et d'envoyer les enfants jouer seuls; de l'autre, les enfants ont l'impossible tâche d'être le centre de l'univers de leurs parents, de réaliser les rêves de ceux-ci, tout en essayant malgré tout de vivre leur vie d'enfant...

Les uns et les autres doivent mettre en veilleuse leurs vrais besoins et, résultat, soit le couple saute, soit les enfants développent des troubles anxieux, soit un peu de tout ça en même temps. Je schématise.