première grossesse et une fausse couche

Bonjour,
Honnêtement, jamais j'aurais pu penser qu'une chose pareil pouvait m'arriver. 1 an de discussion avec mon chum avant qu'il sente qu'il était prêt à avoir un enfant et BOOM je tombe enceinte dès le premier essaie. Nous étions si heureux à la venu de se petit bébé.
Sans avertissement ni rien, à 4 jours d'atteindre le cap des 12 semaines, je fais une fausse couche?!$%$/&?I
Ça fait maintenant 7 jours que je n'ai plus ce petit bébé dans mon ventre et je ressens un vide énorme. Je pleure beaucoup, mes émotions sont comme des montagnes russes, mes nuits pas tellement réparatrices...
Les médecins ne m'ont toujours pas dit si je devrais subir ou non un curetage... Je vis énormément de frustration face à cette situation, je veux retombée enceinte mais tant que je ne sais pas si je dois avoir un curetage, je suis prise au piège.
Je suis très confuse par rapport à ce qui m'arrive... 

Si tu ne peux pas en parler à ton entourage, c'est une bonne idée alors de venir ici pour en parler. Moi aussi, j'avais l'impression que mon entourage était tanné de m'entendre. Ma mère, à qui je parle vraiment beaucoup, était vraiment déçue au début, mais à un moment donné, j'ai eu l'impression qu'elle voulait que je passe à autre chose. Ce qui n'est pas tellement facile. Et ma meilleure amie avait vécu quelque chose de plus terrible (elle a perdu un enfant à 39 semaines de grossesse) alors je me sentais mal à l'aise de lui parler de mon bébé perdu. On dirait des fois que c'est pas un deuil pour notre entourage car ils considèrent qu'il n'y avait pas vraiment de bébé, finalement. Mais pour nous, il était vraiment là.

Et pour ton chum, c'est bien que cette épreuve solidifie votre couple. Ça veut dire que vous allez être capable de passer à travers des épreuves. Probablement que de le coller et de le toucher est un peu une façon de combler le vide que ton bébé a laissé. C'est une belle façon de vivre son deuil. Se raccrocher à la personne qu'on aime.

Et ce qui a de réconfortant aussi, c'est qu'on tombe enceinte facilement. C'est quand même rassurant de savoir qu'on n'a pas à attendre pendant des mois, voire des années avant d'accueillir un autre bébé quand on se sent prêt à en avoir un. Je trouve que, malgré notre deuil et notre peine, on a plus de chance que certaines.

Entre temps, prend du temps pour toi. Fais des choses que tu aimes et essaie de te changer un peu les idées! Et reviens parler si tu veux. Il va toujours y avoir quelqu'un à qui confier ta peine ici. 

Allo Mélan!

Je suis désolée de ce qui t'arrive et je comprend parfaitement ce que tu vis car j'ai vécu exactement la même chose! Moi aussi, j'ai discuté longtemps avec mon chum avant qu'il se sente prêt à avoir un enfant. Et même chose que toi, je tombe enceinte du premier coup, et je perd mon bébé à 9 semaines.

J'ai vécu ça durement aussi et mon entourage ne comprenait pas ce que je vivais. Mon conjoint surtout. Pour lui, il n'y avait rien de concret encore, il n'a pas été d'un grand soutient à cause qu'il ne le vivait pas. Le bébé et sa venue n'était pas encore réel pour lui. Alors j'ai vécu ça durement et je me suis sentie tellement seule. Et lorsque je suis tombé enceinte de mon fils, j'étais tout le temps stressée. J'avais constamment peur de faire une fausse-couche encore. J'allais aux toilettes 300 fois par jour pour voir si je ne perdais pas du sang. Et plus tard dans la grossesse, j'avais tout le temps peur d'accoucher avant le temps et de le perdre.

Avec mon histoire, voilà où je veux en venir. Ne reste pas toute seule avec ta peine. Si ton entourage ne comprend pas ce que tu vis, va te chercher de l'aide. Pour faire ton deuil. Et te rassurer pour vivre serainement une prochaine grossesse lorsque tu seras prête. Je me rend compte que si j'avais été chercher de l'aide, j'aurais certainement été plus seraine lors de ma grossesse suivant ma fausse-couche. Et j'aurais été moins fâchée et déçue par mon chum qui ne m'a pas appuyé, simplement parce qu'il ne comprenait pas ce que je vivais.

Je te souhaite bon courage et reviens parler si le besoin s'en fait sentir.
Karine