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Auteur | Message |
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LilousiInscrit le : |
Bonjour,
Je suis en train de lire (pratiquement terminé) le livre "Comme des invitées de marque" de Léandre Bergeron. L'auteur raconte comment il vit avec ses 3 filles, qu'il n'a pas scolarisé. Qu'il a laissé vivre au gré de leurs faitaisies et comment, oui, elles ont appris à lire, écrire et compter! Ce livre est vraiment excellent. je le recommande à tous! Si jamais des gens sont ouverts à discuter de la non scolarisation (le unschooling), c'est un sujet qui m'intéresse beaucoup. |
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Mimie82Inscrit le : |
Merci beaucoup La Louve, j'avais aps pensé aux échanges de services qui sont, en effet, une excellente façon de faire profiter d'un domaine dans lequel on est doué à plusieurs personnes.
Je sais qu'au primaire, l'école ça n'allait jamais assez vite pour moi. J'étais dans un milieu plus défavrisé. Une classe de 26 dont 8 suivi par une orthopédagogue. Parce que, bien sur, on était la même classe de la maternelle à la 6e année. Si je n'avais aps eu mes parents pour me montrer des choses qui allaient plus loin que le programme officiel, je pense que j'aurais fini par décrocher au secondaire, faute de motivation. Sans vouloir enseigner totalement à domicile pour ma fille (la pauvre n'a que 18 mois et elle doit trouver que je projette pas mal ), j'aimerais lui apporter un enseignement parallèle, qui va plus loin que les théories. Assurément plus ludique qu'un enseignement magistral, mais bref, quelque chose qui ira grossir sa culture générale qui est pas mal délaissée de nos jours. |
La louveInscrit le : |
Mimie, le monde de l'éducation à domicile est très vaste et la façon de faire des familles diffère grandement (cela va du très scolaire à l'éducation libre) mais il ne faut pas s'imaginer que le tout se fait sans aucune structure; même très souple, notre vie reste ponctuée de rythme, de routine et/ou d'horaires.
Un jeune qui vit l'éducation à domicile peut très bien intégrer le domaine de son choix. Même le plus libre d'entre eux saura s'adapter aux contraintes liées à son choix d'étude/ carrière et il le fera avec d'autant plus d'application qu'il en voit réellement la finalité et que cela découle d'un choix. Pour ce qui est d'aborder des matières qui ne nous sont pas familières, rien n'interdit d'aller chercher du support à l'extérieur de la famille. Échange de service, cours particuliers, tuteur, cours par correspondance sont des voies possibles; rien n'empêche un étudiant motivé à étudier ce qu'il veut. De plus, l'éducation à domicile donne cette liberté d'aborder un sujet autrement que sous la forme d'enseignement magistral. Si tu t'intéresse à un sujet, disont l'astrophysique (et pourquoi pas ). Tu as la liberté d'explorer ce sujet en lisant des livres, en assistant à des conférences, en visionnant des documentaires ou en t'inscrivant à des cours sur le sujet. Personne ne t'impose un ordre précis, un horaire, etc. Et pourtant, tu apprends! Un parent qui ne se sent pas à l'aise avec une matière, pourra proposer ces pistes d'apprentissages à son jeune, l'accompagner dans sa démarche. En fait, dès qu'un parent sait lire, aucun sujet n'est hors de porté. Idem pour l'enfant. La lecture ouvre les portes de la connaissance. |
Mimie82Inscrit le : |
Bonjour!
Je m'insère dans votre discussion. Même en n'étant pas une maman très au naturel, j'avais des questions au sujet de la scolarisation à la maison qui me trottent dans la tête depuis un bon moment. Je crois que vous pourrez me répondre. Je ne cherche pas à juger, mais vraiment à avoir des réponses. En fait, je me demandais comment les enfants dont l'éducation a été fait à la maison font pour intégrer le marché du travail par la suite, ou suivre une spécialisation. Être éduqué à la maison, c'est être plus libre qu'à l'école. Pas qu'on apprend rien, mais dans le sens où il n'y a pas le cadre très rigide des écoles, les horaires, les examens, apprendre à vivre avec 30 autres personnes qui tentent d'apprendre la même chose que toi. Une fois sur le marché du travail, est-ce que l'intégration est facile par rapport au fait de devoir être le subordonné, avoir un horaire fixe, etc. Et pour uen spécialisation, c'est un peu la même chose. Devoir avoir un horaire fixe, être avec 20 aurtes étudiants (ou plus) et un seul professeur, ne pas pouvoir aller à son rythme, etc. Je sais bien qu'il existe des cours aux adultes, mais ceux-ci demandent soit des siplomes (secondaire et / ou cégep) ou alors une expérience de travail de deux ans dans un domaine en lien. Et je remarque que trouver un emploi sans secondaire 5 reconnu, c'est de plus en plus difficile. Je connais peu de gens qui se content d'être pousseux de carosses chez Wal Mart toute leur vie et j'aurais peur, de par mes choix, de compromettre les chances de mon enfant pour son avenir. De l'empêcher de réaliser des rêves de par mes choix. Bref... Je ne juge pas celles qui enseignent à domicile, je crois que c'est un choix personnel. Mais que faites-vous pour les matières dans lesquelles vous êtes moins habiles? Primaire, je crois que je pourrais enseigner sans trop de problème, mais secondaire... ouf... Il y a un paquet de choses que je n'ai pas comprises moi-même alors je me vois encore moins les enseigner! J'attends vos réponses avec impatience et merci beaucoup! |
tulipe29Inscrit le : |
la louve Merci beaucoup pour ces précisions
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La louveInscrit le : |
J'aimerais apporter une précision: la scolarisation n'est pas obligatoire, l' instruction l'est.
Scolariser, c'est mettre à l'école. Instruire, c'est transmettre la connaissance ou faciliter l'apprentissage. Un parent qui accompagne son jeune dans une démarche d'éducation libre n'est pas négligeant et ne choisi pas la voie de la facilité; cela demande du temps et de l'énergie pour aider un jeune qui veux apprendre différemment avant qu'il ne soit assez grand pour trouver lui-même ses ressources et les atteindre. |
La louveInscrit le : |
Tulipe, il existe plusieurs moyens, même pour un jeune qui a vécu une éducation libre.
De un, dans plusieurs domaines, l'expérience prime sur les diplômes et il est possible d'obtenir un emploi en étant apprenti ou en étant remarqué sur la base de travaux antérieurs (je pense entre autre à un jeune qui a été embauché par une grosse boite informatique... il remontait de vieux ordi et les revendait depuis qu'il avait 12-13 ans ) Ensuite, pour obtenir le DEC, il n'y a pas qu'en suivant le parcours "officiel" qu'on puisse le faire. Il y a toujours la possibilité pour un jeune de s'inscrire à l'éducation aux adultes. Aussi, certaines Universités sont ouvertes à l'inscription sur présentation de portfolio. (Université d'Ottawa - politique d'accueil des étudiants venant de l'école à la maison) Il faut se rappeler qu'être "unschooler" n'est pas ne rien faire, ne rien apprendre. Un jeune unschooler peut avoir un bagage de connaissances impressionnant et avoir étudié dans des domaines surprenants - seulement, c'est lui qui a bâti son programme, choisi la manière d'apprendre. Intéressé par la biologie, une jeune pourrait travailler bénévolement avec un chercheur et en apprendre bien plus sur le terrain que confiné dans une salle de classe avec un livre et des vidéos. Un livre super intéressant pour qui s'intéresse à l'approche libre et qui se demande comment ça peut être fait au-delà de la petite enfance et du primaire : The Teenage Liberation Handbook de Grace Llewellyn |
tulipe29Inscrit le : |
Merci lilousi
Mari je suis entièrement daccord avec toi mais je crois que la non scolarisation c'est bien différend de l'école à la maison. Si j'ai bien compris, l'enfant apprend par lui même quand il en a envi. J'ai aussi compris que cela était illégal car on est obligé de scolarisé nos enfants. Ceci dit; ceux qui le font, c'est bien beau quand l'enfant est jeune mais si il arrive à 16 ans et qu'il n'a aucune trace scolaire ( même si il sait lire écrire compter ect ect...) Doit-il faire des tests de classements ou de quoi de même? Car c'Est bien beau adopter ce mode de vie mais malheureusement la société n'adhère pas à cela alors l'enfant se retrouve perdant au bout du compte. Même si l'enfant est super intelligent, il pourra pas entrer à l'université sans DES ou DEC .J'ai vraiment une tonne de question, peut être faudrait il que je lise le livre . |
mariInscrit le : |
Pour l'évaluation de l'apprentissage:
Je ne fais pas encore l'école à la maison moi non plus, puisque mon fils n'a que 17 mois. Mais d'après ce que j'ai lu, l'idée c'est que les parents doivent faire des portfolios , qui regroupent le plus d'info possible sur les activités qu'ils font avec leurs enfants. Des vidéos, des photos, des scrapbooks, qui permettront de montrer à la Commission scolaire ce qu'ils ont fait à la maison durant l'année. Je crois aussi que les parents peuvent faire passer les tests de la Commission scolaire en fin d'année, s'ils le désirent, mais que ce n'est pas obligatoire, sauf au secondaire. Je ne suis pas certaine par contre, il faudrait vérifier avec ceux qui ont l'expérience. Pour les métiers à pratiquer: Les enfants qui font l'école à la maison reçoivent une éducation équivalente (sinon meilleure dans certains cas à mon avis) que les enfants qui vont à l'école dite "standard"... Comme le dit Lilousi, ayant de bons outils de base, rien ne les empêche, au niveau collégial, universitaire ou autre, d'aller chercher la formation requise. J'ajouterais même que les personnes qui ne sont pas éduquées dans un milieu où les stéréotypes et les idées préconçues priment ont une plus grande ouverture d'esprit quand au choix de carrière qui les intéresse. Je pense au fameux "va en sciences au cégep, ça ouvre les portes" . Et combien de mes amis ont fait une ou deux sessions de sciences pures au cégep pour ensuite changer d'orientation et aller en communications, en arts ou en éducation physique... Bref, je ne vois pas comment ça peut limiter un choix de carrière de faire le primaire et le secondaire à la maison, et d'ensuite voir ce qu'il nous faut pour atteindre la carrière voulue. |
LilousiInscrit le : |
tulipe29 : C'est que je ne sais pas trop quoi te répondre. Comme je le disais, ce n'est pas parce qu'un enfant n'est pas scolarisé et qu'on le laisse lire de choisir le rythme et l'ordre dans lequel il veut apprendre, qu'il n'apprendra rien. Donc, ça le laisse libre de se choisir un métier ou une profession rendu à l'âge adulte et à ce moment d'aller faire une formation qui lui convient.
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tulipe29Inscrit le : |
c'est plate que personne puisse me répondre
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tulipe29Inscrit le : |
Quelle genre de métier pourront-ils pratiqués s'ils ne sont pas scolarisés?
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LilousiInscrit le : |
Oui, c'est une excellente question, que je ne peux malheureusement pas répondre dans le concret, puisque ma fille n'a que 18 mois. Cependant, je crois que même en ne scolarisant pas nos enfants, on peut tout de même monter de très bons porte-folios, puisque ce n'est pas parce que l'enfant n'est pas dirigé dans ses apprentissages qu'il n'apprend rien. Voilà ce que je dirais à prime abord, mais je ne l'ai jamais vécu.
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julieaInscrit le : |
Je me suis toujours posé la même question Célyne ... Je connais quelques filles qui font l'école à la maison, et quand elles rencontrent la Commission scolaire à la fin de chaque année, elles doivent être préparées et avoir tout un portfolio de monté. Bon, je sais aussi qu'il y a beaucoup de gens qui décident de ne pas déclarer du tout leur enfant à la Commission scolaire, donc à ce moment-là l'enfant n'est pas dans le système et le parent fait ce que bon lui semble.
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CélyneInscrit le : |
Juste comme ça...
La Louve mentionne bien qu'on a le droit de ne pas faire scolariser son enfant dans le réseau traditionnel, en autant qu'on démontre qu'il reçoit une instruction équivalente . Comment peut-on démontrer ça avec la non-scolarisation? |
LilousiInscrit le : |
Non, tu as raison, pas nécessairement. Mais très probablement quand on sait que l'école alternative est n'est pas disponible dans toutes les régions et qu'en plus, elle est très contingentée.
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julieaInscrit le : |
Lilousi a écrit des classes homogènes (même âge) devant un "Maitre" qui impose au silence et à la discipline cette gang d'enfant, entrecoupé de pauses minutées où les enfants vont crier et courir avant de revenir vers sa salle de classe. Tu sais, l'école ne ressemble pas nécessairement à ça Je me suis déjà intéressée à l'école à la maison, et je dois dire que le ''unschooling'' est un concept qui ne me plaisait pas particulièrement. Bref, moi je suis une vendue de l'école alternative qui, je crois, est un excellent compromis entre l'école à la maison et l'école traditionnelle! Mais j'avoue que si mes enfants n'avaient pas eu accès à une telle école, ça aurait été l'école à la maison, mais avec un programme comme le CNED. |
La louveInscrit le : |
1- Obligation légale: Loi sur l'instruction publique, chapitre I, Section II, article 15 (dispense) Est dispensé de l'obligation de fréquenter une école, l'enfant qui : ... 4. reçoit à la maison un enseignement et y vit une expérience éducative qui, d'après une évaluation faite par la commission scolaire ou à sa demande, sont équivalents à ce qui est dispensé ou vécu à l'école ; 2- Socialisation: mon fils n'a jamais fréquenté l'école et il a tout de même des amis (malgré que l'on vivent à la campagne, hors du village ). Cet été, il est parti pratiquement chaque jour et le matin, c'est à qui réussira à l'appeler le premier pour l'avoir pour la journée. L'hiver, il y a les cours de karaté, les rencontres avec d'autres familles désco et il voit les amis qui fréquentent l'école soit les soirs ou les week-end. À l'école, j'ai le souvenir très vif d'un prof (et même plusieurs) reprenant les élèves qui bavardent d'un: "ici c'est une classe pour apprendre, pas une place pour socialiser - vous vous parlerez dehors!" 3- Apprentissage de la lecture en unschooling: unschooling ne veut pas dire aucune interraction entre le parent et l'enfant. Dans le unschooling, le parent offre un environnement riche où l'enfant est libre d'explorer selon ses besoins/désirs. Comment votre enfant a-t-il appris à marcher? à parler? Il a observé un comportement et il a désiré le reproduire. Et qu'avez-vous fait? Vous avez dressé un horaire strict de pratique quotidienne? Vous avez acheté un manuel et l'avez suivi à la lettre? Ou l'avez vous observé, encouragé, soutenu au besoin? Modelé la bonne prononciation des mots, organisé l'espace pour facilité l'apprentissage de la marche, proposé des jeux, des comptines... L'apprentissage de la lecture peut suivre le même modèle. En voyant les autres lire, en découvrant l'écrit avec l'adulte, l'enfant ressent le désir de lire. Certains ressentent ce besoin tôt, d'autres plus tard. Chez certains enfants, l'apprentissage se fait uniquement par l'observation - on découvre un jour que l'enfant sait lire. Chez d'autres, il y aura demande d'information: "Maman, qu'est-ce que ça fait L - A ?" LA "Alors, L-E ça fait LE ?" D'autres encore demandront "montre-moi comment lire!" et seront enchantés de regarder notre vieux livre d'école et de *faire l'école*. À mon sens, l'enfant demande, le parent accompagne dans la recherche de réponse et l'enfant choisi le mode de réponse et le temps accordé à celle-ci. Ceci dit, ici on pratique une éducation souple, basé sur le dialogue mais nous ne nous sommes pas complètement débarrassés des attentes parentales comme M. Bergeron l'a fait. Nous tentons néanmoins de trouver un consensus entre les besoins des adultes et des enfants afin de nous bâtir une façon de faire qui nous ressemble et qui nous satisfait. |
LilousiInscrit le : |
Mari , je reviens plus tard, quand j'aurai plus de temps
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mariInscrit le : |
Non, ce n'est pas obligatoire. Mais très peu de gens le savent. Je crois qu'il est obligatoire de recevoir une éducation, mais pas nécessairement en milieu scolaire.
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AcapellaInscrit le : |
Je lisais vos propos et une question me vient en tête: N'est-ce pas obligatoire d'envoyer son enfant à l'école à partir de la première année? Je sais que la maternelle n'est pas obligatoire mais le reste? Je ne connais absolument rien sur ce sujet, c'est pour ça que je demande.
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