De nos jours, avec l’aide de la science, les recommandations par rapport à l’entraînement prénatal ont pris une tout autre direction. Les études le prouvent : demeurer active durant une grossesse sans complications est bénéfique autant pour maman que pour bébé.
La recommandation médicale générale face à l’entraînement prénatal est de ne pas pratiquer un sport avec impact nécessitant de l’agileté/coordination, car les risques reliés à cette pratique sont plus élevés que les bénéfices. Cependant, commencer un programme d’entraînement et/ou un cours de groupe adapté à sa condition est fortement recommandé lorsque la grossesse est sans complications. Pour exclure toute contre-indication à l’entraînement prénatal, il est important de remplir le XAAP pour femmes enceintes avec votre médecin ou sage femme. Si vous passez le test, vous avez le feu vert pour commencer un entraînement adapté en toute sécurité!
Gros plan sur les bénéfices de l’entraînement prénatal qui convaincront les moins sportives d’enfiler leurs espadrilles!
Pour maman
La grossesse vient avec son lot d’inconforts. Pour diminuer les symptômes musculo-squelettiques tels les maux de dos et la douleur à la symphyse pubienne, rien de mieux que l’entraînement! Attention toutefois, car plusieurs exercices qui ne sont pas adaptés à la femme enceinte pourraient aggraver ces symptômes musculo-squelettiques. Entre autres, les fentes rapides peuvent irriter la symphyse pubienne et les planches abdominales peuvent créer trop de pression sur la paroi abdominale et provoquer des maux de dos. Une multitude d’exercices sécuritaires et efficaces peuvent facilement remplacer ceux-ci et agir comme alliés pour soulager les inconforts du deuxième et surtout ceux du troisième trimestre. Notez entre autres que des exercices ciblés pour le transverse et le plancher pelvien sont particulièrement importants à inclure au programme d’entraînement prénatal pour faciliter le travail ainsi que la réhabilitation pelvienne et abdominale après l’accouchement.
En somme, les études prouvent que la femme enceinte active présente un risque moins élevé de diabète gestationnel et de haute pression artérielle que celle n’ayant pas pratiqué d’activité physique prénatale. Faire de l’exercice aérobique et musculaire aide également à diminuer le gain de poids de la mère et du bébé durant la grossesse, facilite le travail à l’accouchement (moins de chance de recourir à une césarienne non planifiée ou autres interventions) et accélère la remise en forme postpartum.
Pour bébé
L’exercice prénatal augmente la capacité fonctionnelle du placenta et facilite les échanges gazeux avec le fœtus. Selon une étude effectuée à l’Université de Montréal, on remarque une maturation neurologique plus rapide chez les bébés dont la mère s’est entraînée vingt minutes, trois fois par semaine. Pas encore convaincue? Une autre étude prouve que les bébés de mamans actives, comparés à ceux de mères sédentaires, ont des cœurs plus en santé — rythme cardiaque plus bas et capacité systolique accrue — une meilleure tolérance au stress et une masse graisseuse moindre.
Dans une grossesse sans complications, on note plus de bénéfices que de risques à pratiquer des exercices adaptés à la femme enceinte. Il est donc important de faire appel à un entraîneur certifié en entraînement périnatal pour s’assurer de bouger de façon sécuritaire et efficace. Rappelez-vous que bouger pendant la grossesse a des effets positifs sur votre niveau d’énergie immédiat, mais également sur votre condition générale à moyen et à long terme! C’est un investissement de temps qui sera vite rentabilisé pour votre santé et celle de bébé. Allez mesdames, l’heure est venue de parader fièrement cette bedaine dans une tenue de sport!
Source
- British Association of Sport and Exercise Medicine - Exercise during pregnancy and gestational diabetes-related adverse effects.