être mère, une performance??

Au sujet de la "peur de scrapper son bébé" engendrée par la sur-information...

Une de mes amies accouche. Une fille brillante. Comme moi, elle a lu des centaine de livre. Elle a suivi les cours prénataux. Elle a suivi les cours de premiers soins pour bébé. Elle est sur 3-4 forums sur la maternité. Elle a des couches lavables en coton organique pour sa puce. Elle est renseignée sur les meilleurs jouets d'éveil. Tout le kit.

Le lendemain de sa sortie de l'hôpital, elle m'appelle. Complètement hystérique. Bébé hurle en background. Elle, elle pleure tellement que je ne comprends rien de ce qu'elle me dit. Je pense au pire: bébé est tombé et s'est fracassé le crâne ou quelque chose du genre. J'essaie de la calmer, de comprendre ce qui se passe... Puis, elle fini par articuler une phrase claire:

- j'ai peur de scraaaapper mon bébéééééééééééééé....!!!



J'ai fait de gros efforts pour ne pas partir à rire. Finalement, il ne se passait rien de grave. Bébé pleurait, maman était en pleine montée de lait, papa était parti à la pharmacie et tardait à revenir... Mon amie n'arrivait simplement pas à calmer son bébé.

Je lui ai assurer qu'elle ne risquait pas de scrapper son bébé d'ici à ce que son mari revienne de la pharmacie. Que tout allait bien. Qu'aucun bébé à ma connaissance n'était mort d'avoir pleuré une demie-heure!

Comme quoi on n'a beau lire tout ce qui est écrit sur le sujet, reste qu'un bébé qui pleure, c'est un bébé qui pleure et que ça vient nous chercher et nous ébranler. 

Faut pas oublier non plus qu'avant, les femmes avaient aussi l'aide de l'aînée de leur fille. Alors le nouveau bébé, c'était surtout l'aînée qui s'en occupait. Tout comme le lavage des couches et une grosse partie du ménage/lavage/bouffe, etc.


Je m'étais acheté un super livre à ma première grossesse que j'ai finalement caché rendue à ma 16e semaine de grossesse tellement ça m'angoissait. J'avais l'impression que ça axait juste sur le négatif, les problèmes et les risques éventuels. Ma grossesse allait no. 1 alors pourquoi me stresser?

J'avoue aussi n'avoir lu aucun livre après la naissance de ma fille. J'ai parfois consulté le Mieux-Vivre comme quand elle a eu son premier rhume. Mais rien sur le développement.

Ici c'est financièrement par contre, que j'avais la pression de l'allaitement. On était vraiment pas riche et on voulait rembourser le plus de dettes possible. Alors, on n'avait pas les moyens pour le lait maternisé. Et j'ai détesté avoir une pression extérieure me poussant à allaiter le plus longtemps possible.

Ce que je n'aurai pas cette fois-ci! 

À bébé #1, je n'avais aucune expérience, alors pour être sur que j'allais pas "scraper" mon bébé, je suivait les conseils des livres de bébés. Si mon instinct me disait que ca allait pas fonctionner ou que c'était pas selon mes "habitudes", je demandait des conseils aux mamans et grand-mamans.

À bébé #2, jusqu'à date (il n'est pas encore né), je suis beaucoup plus zen. Je ne regarde plus les livres de grossesses à part pour suivre le dévéloppement de bébé. Je vais aller selon mon instinct à 100%. Je sais que les livres se sont qu'une généralité et que chaque bébé est différent.

Malheureusement, je trouve tellement que les femmes enceintes et nouvelles maman sont stresser de rien. Veulent tout faire comme c'est inscrit dans le mieux-vive, veulent pas déroger de ce qui est "écrit". Et le sentiment d'échec d'allaiement, celui la je le comprend pas....Tant qu'un enfant boit ou mange, c'est pas ca l'important? Anyways..



 

WEEZA Alors que bb#1 ne faisait pas ses nuits et normait rarement plus de 40 minutes consécutives dans le jour, au lieu de profiter de chaque opportunitée pour dormir, dès que ma fille s'endormait j'en profitais pour éplucher tous les livres de la bibliothèque sur le sommeil de bébé à la recherche de LA solution. J'étais conne... il n'y a pas d'autres mots.

Tu m'as fait trop rire, ça c'est exactement moi. Au prochain bébé je laisse les livres de côté c'est certain lolllll 

Moi je peux vous dire qu'il y a un paquet de livres qui ont pris le bord entre grossesse #1 et grossesse #2. Oui, j'étais sur-informée. Et j'étais conne, aussi.

Alors que bb#1 ne faisait pas ses nuits et normait rarement plus de 40 minutes consécutives dans le jour, au lieu de profiter de chaque opportunitée pour dormir, dès que ma fille s'endormait j'en profitais pour éplucher tous les livres de la bibliothèque sur le sommeil de bébé à la recherche de LA solution. J'étais conne... il n'y a pas d'autres mots.

L'échec de l'allaitement, je l'ai vécu. Je me suis acharnée. Trop. Dans le cas de l'allaitement, il y a l'information, mais aussi BEAUCOUP de pression sociale. Avec bb#2, je m'étais promis de ne pas revivre ça. Heureusement, l'allaitement se passe bien cette fois-ci.

L'échec de l'accouchement, ça je ne l'ai jamais vécu parce que j'avais un seul objectif: sortir de l'hôpital avec un bébé en santé dans les bras. Mais j'en ai connue beaucoup des filles qui se sont pointées à l'hôpital avec un plan de naissance ultra détaillée et qui était déçue, après.

Au sujet du plan de naissance: quand j'ai eu la réunion d'orientation à l'hôpital, pour les nouveaux parents, l'infirmière arrive au sujet des plans de naissances. Un futur papa lève la main et demande: s'cusez, c'est quoi un plan de naissance? La madame explique, donne quelques exemple tel épidurale ou non, allaitement, position désirée pour l'accouchement, lumière tamisée, etc. Puis elle enchaîne de ne pas s'inquiéter pour ceux qui n'en n'ont pas... que ce n'est pas essentiel. Alors le monsieur relève la main et dit: "vous êtes en train de me dire, là, vous, qu'il y a du monde que leur bébé est en train de venir au monde et que eux autres ils stressent à propos des LUMIÈRES???".

Mon chum et moi on l'a trop rit! Vu de même, c'est vrai que ça a un peu l'air fou, non? Le plan de naissance, c'est une autre affaire qui a pris le bord entre bb#1 et bb#2... 

Ben moi je me fit à mon instinct, je veux pas me fier aux livre, tous les enfants sont différents et c pour ça que je veux pas mefier à tout ce que je lie.
pour ce qui est de la manière de coucher les enfants, moi les 3 ont dormi sur le ventre, même si ajd ils disent sur le dos.
Mes expérience du dodo sur le dos ont été plus stressante qu'autre chose et de plus, mes enfants dormais beaucoup mieux sur le ventre et ça aidait dans leur colique.
Je me fit plus à mon instinct, c surtout quand ils sont malades que là, je regarde de l'info, surtout qu'est-ce que ça peut être avec les symptôme qu'ils ont.
Mais c vrai que trop sont plonger dans leur livre pis font leur rôle de mère comme si s'était des directives, moi je trouve que ça doit venir de nous, les enfants étant tous différent, les consignes ne vont pas s'appliquer à tous. MOi ils ont mangé à 2 mois, je n'ai pas allaité car ça n'a pas marcher pour moi et j'ai décidé de les faire manger jeune car ils avait des boires beaucoup trop fréquent ou juste trop, ma fille buvait des 12 oz au 3 heure deux mois. Personne dans le milieu médical a chialer ma décision au contraire, ils ont trouvé que j'avais bien fait.
Moi je voyais qu'ils avaient faim et c pas les livre qui aurait décidé à ma place certain
 

intéressant ce que tu dis Carly
Je pense comme toi, car pour moi aussi, tout ça est bien normal... bien que je passe pour une "grano"!
Par contre, je ne pense pas que nos grands-parents se posaient tant de questions. Ca allait de soit. Ils ne lisaient pas tout pleins de livres sur le sujet. Et ils n'allaient pas sur les forums de MPLV, lolll!

D'autres exemples:

-dans quelle position doit-on coucher bébé?
-donner des aliments bio ou pas?
-le laisser pleurer ou pas?
-comment installer mon siège d'auto?
-garderie ou pas?

Certes la vie n'était pas facile pour nos grands-parents. Ils faisaient ce qu'ils pouvaient avec les moyens du bord. Et avec 15 enfants.. pas trop le temps de se poser toutes ces questions. De toute façon, moins de choix s'offraient à eux.

En ce sens, je trouve qu'aujourd'hui on se pose beaucoup trop de questions et qu'on oublie de suivre notre instinct non??
 

J'ai eu le même questionnement, sur le même passage.

Il y a une partie du deuil, qui je crois, provient réellement de la peine de ne pas allaiter, ce qui nous semble le plus naturel. "Je n'arrive pas à faire ce qu'il doit supposément m'être naturel?" doit être plutôt difficile sur l'orgeuil.

Et une autre partie de cette tristesse relève de la psychologie sociale je crois. Cet esprit d'ambition, de compétition que nous entretenons volontairement, croyant que c'est bon pour soi-même et que ça développe la confiance. Il n'y a pas grand chose de plus faux.

La sphère de la maternité n'est qu'une autre partie de notre rapport au monde.

Si la femme, dans les autre domaine de sa vie ne reçoit pas la non-réussite comme un échec et qu'elle ne se déprécie pas pour autant, étant pertinamment consciente de son intelligence et de sa senibilité, elle ne vivra pas réellement ce deuil de l'allaitement. Elle se fera confiance, et l'avis des autres ne l'affecteras qu'en surface.  

Gala, je suis désolée, je crois que, sans le vouloir, j'ai fais disparaître ton message tantôt! J'avais des problèmes avec mon ordinateur