Avoir honte de notre réaction...

Vous me faites rire avec vos histoires !! Je suis la reine du pètage de coche du ''Souvent pour rien''

Ont est à l'épicerie dans la section congelé. Je vais voir pour une pizza végétarienne de restaurante...J'en trouve pas et là je vois mon chum qui va voir à son tour ( comment y'a deviner que je voulais aussi cette pizza...enfin bref ) moi de lui dire : ''non y'en a pas'' et je répète et je répète et je répète encore finalement je pogne les nerf après et je lui gueule après et je lui dit calvaire tu m'écoutes pas voyons qu'est-ce qui ce passe !?!?! Mon chum se retourne mais le problème c'est que....C'EST PAS MON CHUM !!! Il avait le même manteau rouge !! La honte et mon chum lui qui était plié en deux et riait comme un fou lolll j'ai jamais été aussi gêné de ma vie !! 

Je te comprend tellement!!! Je suis pareil! D'ailleurs ça m'as souvent nuit plus qu'autre chose!

Genre, au secondaire je me faisais écoeurer pour n'importe quoi, mais je ne me suis jamais aidé, car moi je venais tellement enragée et tannée de me faire écoeurer pour des niaiseries que au lieu de dire ma façon de penser, je me mettais a pleurer...mais je pleurais pas parce que j'avais de la peine, mais parce que j'étais fru et tannée. Mais tsé...eux pensais que je pleurais a cause que sa me faisais de la peine, alors ils en rajoutaient!!! Mais moi dans le fond je m'en foutais ben de ce qu'ils disaient...j'étais juste pas mal fru pis tannée! 

J'ai cherché dans toute ma "remplie" carrière de j'ai honte de ma réaction et une histoire pas drôle m'est venue en tête...

Je suis enseignante au secondaire. Si tu mets pas tes limites en partant, tu te fais bouffer par les ados. Parfois, pour survivre, il faut montrer qu'on est un peu "rough". Comme on ne sait pas sur quel groupe on va tomber ni les individus qui le compose, être sur nos gardes est une attitude défensive un peu normale.

Alors, les téléphones cellulaires, les lecteurs MP3 et tout bidule électronique sont évidemment interdits. Je vois une jeune fille entrer dans la classe avec un bidule à la taille. Avant de dire quoi que ce soir, j'essaie de voir plus en détail le bidule en question.

Après inspection visuelle du dit bidule, je dis:
"Mademoiselle, vous savez qu'il est interdit d'avoir un appareil électronique en classe"? Elle de me répondre un peu gênée: "Mais Madame, c'est mon médicament par intraveineuse, je fais du diabète et j'en ai besoin"...

OUPSEEEEEEEEEEEEEEEE!!!!!! Je me suis excusée et réexcusee... Je me sentais si miinnnaaaaaabllllllee! 

Je suis une fille super sensible. On dirait que mes réservoirs de larme sont toujours à ras-bord, bien remplis!

Quand je me mets en colère: je pleure.
Je suis frustrée énormément: je pleure.
Je suis comblée de grand bonheur: je pleure.
J'enrage: je pleure.
J'ai beaucoup peur: je pleure.
Je stress trop: je pleure.

C'est une réaction automatique! Et c'est honteux, quand tu es rendu à 27 ans et que tu réagis encore comme ça face à ce qui arrive...

Bon, ça pourrait être pire, je pourrais détruire tout sur mon passage, ou gueuler comme une malade mentale, à la place, mais après avoir réaliser que j'agis comme ça depuis plus de 15 ans, un moment donnée, j'aimerais bien passé à l'étape du contrôle de ses canaux lacrymaux! Présentement, ils agissent comme bon leur semble! Bon, c'est encore pire présentement à 5 mois de grossesse en plus!

Bref, ce n'est pas une situation précise, mais c'est un phénomène réactionnel qui me fait honte... Même si j'essaie de l'accepter et de vivre avec! 

Très drôle !

Un peu le même genre de problème pour nous ce matin...Nous sommes arrivés en retard de 10 minutes à cause d'un accident et ma fille me dit " je ne veux pas avoir une retenue... "

Comment une retenue en maternelle à cause des retards ???

Elle me dit " oui mais Mme X m'a dit que j'étais sur le bord d'avoir une retenue à cause des retards..."

??  

Oh que oui. Il y a quelques années, un collègue de travail me demande qu'un rapport urgent lui soit remis le vendredi après-midi et pas plus tard. Toute la semaine, il m'appelle pour s'assurer qu'il recevra le rapport à temps. Il me répète et me répète encore l'urgence et l'importance que ça a. Je mets donc les bouchées doubles. Je fais de l'overtime, j'en fais faire à mes employées. Vendredi, 2h30, je dépose le rapport sur le bureau du gars, qui n'est pas à son bureau.

Vendredi, 6h00pm, je passe à son bureau pour m'assurer qu'il a bien eu le rapport et que tout est correct. Le gars n'est toujours pas là et le rapport est au même endroit que je l'ai laissé.

Lundi matin. Même chose. Pas de signe du gars. Mon rapport n'a pas bougé d'un poil. Je laisse un message au gars de m'appeler quand il aura pris connaissance du rapport.

Mardi. Idem. En après-midi, comme je n'ai toujours pas de nouvelle, j'appelle son boss pour savoir où est le gars. Il me répond: "il a pris la semaine de congé... il sera de retour lundi prochain". Est-ce qu'il est malade? Non. Il a pris la semaine de congé.

Je suis furieuse. Furieuse d'avoir mis d'autres projets importants de côté pour cette "urgence". Furieuse d'avoir passé mes soirées sur un rapport qui pouvait, de toute évidence, attendre.

Le lundi suivant, je débarque dans le bureau du gars et je lui dis d'un ton bien enragé que la prochaine fois, ses urgences, il pourra se les fourrer dans le c.. que c'est la dernière fois que je cours comme une folle pour finaliser un rapport pour lui. Il me laisse parler et gueuler. Quand je finis par me la fermer, il me répond "désolé, mes parents ont eu un accident vendredi dernier. Ma mère est morte et mon père vient tout juste de sortir des soins intensifs. J'ai pris la semaine pour organiser les funérailles et être près de mon père... on ne savait pas s'il allait s'en sortir."

Ouch. Je me suis jamais sentie aussi conne de toute ma vie.

Je suis partie de son bureau et j'ai filé vers le bureau de son boss pour lui demander si ça ne serait pas trop demander, la prochaine fois qu'un employé prend congé pour de telles raisons, de nous en avertir, tsé question qu'on ne pense pas qu'il a juste décidé de prendre des vacances à la dernière minute... J'étais tellement en maudit. En maudit contre moi-même, pour avoir passé la semaine à être frustrée ben raide à ce sujet, et en maudit contre le boss qui franchement aurait pu me dire, sans entrer dans les détails, qu'il avait pris congé pour cause de mortalité dans la famille!