Bébé aux besoins intenses

Bonjour ,

Je suis une maman monoparentale d'une petite fille de 3 mois et demi. Je suis complètement exténuée.
J'ai beaucoup de difficulté avec mon bébé et ce depuis sa naissance.
J'ai vu la pédiatre à plusieurs reprises depuis 3 mois et je recois toujours pour réponse qu'elle est en bonne santé , hors comment expliquer les cris et hurlements affreux qu'elle pousse à tout moment ?
Elle ne semble jamais satisfaite de rien , sauf lorsqu'il est temps pour le biberon. Elle dort peu la nuit ( cododo depuis 3 mois ) , presque jamais le jour. Elle n'aime pas trop être cajolée et ne reste jamais au même endroit plus de 5 minutes , faute de quoi c'est la crise.
Après recherche sur le net , j'ai trouvé de l'information sur les BABI mais je ne suis pas certaine que c'est ce qu'elle est.
 

Super! (j'aimerais bien que ma cocotte de 2 ans en fasse autant... )

Comment allez-vous? MarieCharlo , le déménagement s'est bien passé?

Ici ça va... Mais Sandrine teste nos limites comme c'est pas possible. Elle se fout complètement de nous Et si on la met en retrait, vous devriez lui voir le petit air nonchalant qu'elle nous fait, comme pour nous dire ''ouais ouais, et puis... que veux-tu que ça me fasse?'' Misère... je sens qu'on n'a pas fini avec elle! Aussi elle est dans sa période ''pas sortable''!! Dans les magasins ou au supermarché, elle se sauve. Et elle peut aller loin! J'ai essayé de la laisser dans sa poussette... ça ne fonctionne pas. La p'tite vlimeuse débarque toute seule, même si elle est attachée! Faut dire que son grand frère et sa grande soeur n'aident pas... ils sont crampés à chaque stupidité qu'elle fait. Elle a un bon public... et elle en profite!

Courage... ça va passer!  

Merci MarieCharlo!

Le fait que ma fille n'ait pas pleuré plus que ça a beaucoup aidé il faut dire. Si elle avait hurlé tout le long pendant ces presque deux heures, je ne suis pas certaine que j'aurais aussi bien tenu le coup! 

Victoire!!!

Ma fille a dormi de 11h hier soir à 6h ce matin sans interruption...dans son propre lit!!! Je crois bien que c'est une première en 14 mois de vie!

J'ai appliqué le 5-10-15 encore une fois, mais ça ne s'est pas passé comme je l'avais prévu...

Vers 9h, elle était visiblement fatiguée et elle réclamait le sein. Je l'ai allaitée et elle s'est endormie en tétant; c'était arrivé aussi la veille, mais c'est assez exceptionnel qu'elle s'endorme si tôt! Je l'ai couchée dans son lit en m'attendant à ce qu'elle se réveille aussitôt, mais ça n'a pas été le cas...Par contre, elle s'est mise à pleurer environ 15 minutes plus tard. Après m'être assurée du support de mon cher mari, j'ai décidé d'appliquer une fois de plus le 5-10-15, comme je l'avais fait en après-midi. J'ai donc attendu 5 minutes (pendant lesquelles elle hurlait!) avant d'aller la voir et lui parler. Elle a continué de hurler. 10 minutes plus tard, j'y suis retournée. Puis, quelques minutes après, elle a cessé de pleurer. Elle ne faisait par la suite que chigner de temps en autre. Je supposais qu'elle s'était couchée et laissait s'échapper quelques plaintes tout en s'endormant. J'ai donc cessé d'aller la voir, je pensais que tout allait bien...Malgré qu'elle ne cessait jamais complètement de chigner.

Vers 10h30, j'ai décidé d'aller me coucher. Je rappelle que nous partageons la même chambre elle et moi (pas le choix, manque de pièces dans l'appartement! Éventuellement, on va séparer le salon double pour faire notre chambre à mon mari et moi, mais bon...). Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu'elle ne dormait pas du tout! Elle était debout dans son lit et me regardait! Évidemment, quand elle m'a vu, elle a voulu que je la prenne, mais j'ai persévéré dans mon approche et je l'ai simplement couchée dans son lit en la caressant et en lui parlant doucement. Je suis aussi allée lui chercher un gobelet d'eau. Puis, je me suis couchée dans mon lit, attendant de voir la suite. Elle s'est relevée en chignant, puis a repris son poste debout dans le lit en se tenant après un côté. Elle est restée comme ça sans pleurer, mais en chignant de temps à autre. Quand elle chignait trop, je la recouchais encore en lui parlant, mais elle recommençait à se relever. Jusqu'à ce qu'à un moment donné, trop fatiguée, elle ne s'est plus relevée; elle s'est simplement tournée sur le ventre et s'est endormie toute seule. Pour ne se réveiller ensuite que vers 6h ce matin!

Je sens que ça s'en vient! Je vais faire la même chose cet après-midi pour sa sieste et ce soir, en espérant que tous les acquis perdurent...

Comme quoi il a fallu que je touche le fond du baril pour que finalement les choses commencent à s'arranger! 

Salut Lucyole!!! Ça fait un bail!!! C'est vrai qu'il faut le dire aussi, que ça devient positif un moment donné. J'aurais aimé être persuadée que ça allait passer quand ça allait mal.

Nous on revient du Maine et de la beach. Ouh... que c'était agréable. J'avais peur du 7h d'auto... mais wow! Ce fut tellement faciiiile!!! Si j'avais su, moi aussi, il y a un peu plus d'un an, que ça deviendrait si agréable, j'aurais un peu moins freaké.  

ouff cela fait des siecles que je n'ai pas écrit... mes 2 puces me tiennent énormément occupée et le soir je fais grève d'ordinateur lol

Je viens de lire le texte précédent et j'aurai tellement aimé lire ceci il y a 10 mois et me sentir moins coupable. Malgré que j'ai un autre enfant les gens me prennaient au début comme une nouvelle maman qui avait zéro expérience. Les préjugés que la médecine a par rapport aux nouvelles mamans et au BABI est alarmantes.

Il y a un blog sur les BABI (bébés aux besoins intenses) qui existent mais qui n'est plus entretenu ce qui est dommage mais les textes qui sont sur le blog sont très touchant et vrai.

http://leblogdesbabi.blogspot.com/


De mon coté ma petite intense marche a 4 pattes depuis 1 mois (elle a 10 mois) et depuis... bonjour l'indépendance et bye bye maman et papa lol Elle suit sa grande soeur partout et parfois même s'en va seule dans la chambre pour jouer et ne veux pas être dérangée. Le problème reste la nuit Elle se réveille encore 2-3 fois par nuit et veut téter le biberon (elle ne veut rien savoir de la suce et de boire de l'eau). Elle a besoin de dormir avec une musique sinon c'est la crise mais on travaille fort pour ceci.

 

Bonjour les filles,

Je vous laisse ci-bas, le témoignage d'une maman d'un bébé aux besoins intenses, Mélissa Morin, paru dans le journal Le relait, distribué par Entraide Naturolait. C'est un organisme pour lequel j'opère bénévolement en tant que marraine d'allaitement, mais aussi en tant que ''rédactrice'' pour le journal.

Alors voilà, bonne lecture

Mon malheureux petit garçon

Quand on a déjà trois enfants, l'attente du quatrième se
fait de façon plus subtile. Après tout, les trois premiers
occupent quand même presque toute notre attention !
Mais sommes toutes, ma quatrième grossesse s'est bien
passée. Nous avions tous très hâte de rencontrer ce
nouveau petit frère et ne cessions d'imaginer ce que
serait notre vie avec lui. Malgré le fait que nous avions
déjà «goûté» à trois personnalités différentes, nous étions
bien loin d'imaginer à quel point ce bébé changerait notre
vie de parents !
Certains croient que la naissance d'un enfant peut nous
donner un aperçu de son tempérament. Dans le cas de
Louis-Gabriel, je peux maintenant vous dire qu'en effet,
c'était un bon présage ! J'ai un historique
d'accouchement assez prévisible/: tous près de quarantedeux
semaines, long, calme, une contraction à la fois,
assez «zen». Cette fois-ci, je n'avais pas encore atteint
quarante-et-une semaine quand bébé frappe à la porte.
J'ai vite été submergée par des contractions intenses,
douloureuses, sans répit pour me permettre de
comprendre ce qui m'arrivait. Trois heures plus tard,
encore toute éberluée de ce qui venait de se passer,
j'étais dans mon lit, avec mon homme, mes trois grands
et... mon tout petit bébé dans les bras !
J'ai toujours beaucoup porté mes enfants et pour moi, il
était naturel de porter celui-là aussi. Mon grand m'avait
d'ailleurs dit que c'est dans les bras de sa maman qu'on
devait ranger les bébés... Je rêvais aussi de tous ces longs
mais si tendres moments que bébé passerait à mon sein !
Mais dès les premiers jours, Louis-Gabriel me fit
comprendre que ça ne se passerait pas ainsi !
Mon tout petit garçon pleurait beaucoup, très fort, sans
pourtant sembler avoir un malaise quelconque. Il n'aimait
pas être porté longtemps, l'allaitement ne le consolait
pas. Il lui arrivait même de me repousser presque
violemment en hurlant de plus belle alors que je tentais
de le mettre au sein ! Nous qui avions toujours été actifs,
même avec un jeune bébé, nous sommes presque devenus
des ermites ! Les randonnées avec Louis-Gabriel étaient
horribles pour tout le monde, il hurlait sans arrêt ! (Voir
«Le vrai allaitement» dans le numéro précédent du
Relait.) Rien ne le consolait !
Maman depuis sept ans, j'avais appris à me faire
confiance, à écouter mes bébés. Ce que d'autres peuvent
trouver astreignant, avec un nouveau-né, pour moi,
c'était normal. J'adorais ces périodes plus «intenses» que
sont les premiers mois d'un bébé ! Mais cette fois-ci, je
perdais pied ! Mon conjoint est retourné au travail après
cinq semaines et je suis restée seule avec les enfants. Je
passais mes journées à marcher en long et en large dans
la maison, avec ce petit bébé qui hurlait dans mes bras. Il
me déconcertait totalement ! Je n'arrivais à rien avec lui!
Un soir, mon homme est arrivé de travailler et m'a
retrouvé assise dans mon fauteuil berçant, pleurant à
chaudes larmes, mon bébé endormi au sein. Il avait
encore pleuré toute la journée, j'étais épuisée, je
n'avais presque pas vu mes grands, qui étaient pourtant
à la maison. Mais surtout, j'avais compris/: mon tout petit
garçon était malheureux !
Quel horrible constat pour la maman que je suis de me
rendre compte que malgré tout ce que je faisais pour lui,
je n'arrivais pas à le rendre heureux ! J'avais beau
l'aimer de tout mon coeur, il était malheureux...
Louis-Gabriel semblait être malheureux, pris dans son
corps de bébé. Il demandait beaucoup de stimulation,
mais son petit système n'en tolérait pas longtemps. Le
tableau était presque toujours le même/ : il pleurait
d'ennui, on lui offrait de la stimulation, il se fatiguait et
se remettait à hurler. Le voyant si fatigué, je lui offrais
le sein, ce même sein qui avait si souvent endormi mes
trois grands enfants. Mais mon bébé le refusait en
hurlant. J'en ai passé, des heures à le bercer, debout
contre moi, en chantant «haaaa-haaaa» doucement dans
son oreille, jusqu'à ce qu'il tombe d'épuisement !
Les premières semaines de la vie de mon fils ont été très
difficiles pour toute la famille. Les grands enfants ont été
bien patients. Combien de fois ont-ils bercé leur petit
frère hurlant pendant que leur maman sortait le dîner du
four ou allait tout simplement à la toilette !!! Papa
rentrait le soir, prenait son petit homme qui pleurait
dans ses bras pendant que je soupais avec les grands,
pour ensuite reprendre la relève. C'était notre triste
routine familiale...
Avec mes autres enfants, j'ai toujours pu animer les
rencontres prénatales d'Entraide Naturo-Lait. Ils
passaient la soirée dans l'écharpe, en sortait pour téter
et y retournait faire dodo. Mais avec ce petit bonhomme,
c'était impossible. Il pleurait toute la soirée et restait
nerveux pendant au moins deux jours ! Je devais le
laisser à la maison, avec son papa. Il souffrait moins de
mon absence que d'une soirée dans un bain d'émotions
comme le sont les rencontres en allaitement !
Vers l'âge de deux mois, mon fils nous a laissé un petit
répit. Il était maintenant capable de prendre quelque
chose dans sa petite main. Quelle joie pour lui !
C'était de courte durée, car il ne pouvait rien en faire,
mais c'était deux minutes où il souriait ! À trois mois, il
a cessé de refuser le sein (ou peut-être est-ce moi qui ait
cessé de le lui offrir quand il ne le voulait pas...). À
quatre mois, il rampait un peu, pas assez pour se
déplacer, mais assez pour jouer avec des tonnes de
jouets autour de lui. À cinq mois et demi, il a commencé
à manger, parce qu'il voulait faire comme nous. La
même semaine, il s'est mis à marcher à quatre pattes !
Aujourd'hui, si vous croisez Louis-Gabriel, vous
rencontrerez un petit garçon de sept mois au regard
brillant et espiègle, marchant en se tenant aux meubles,
toujours souriant, heureux de rencontrer des gens. Il est
difficile de croire qu'il n'y a pas si longtemps, ce petit
garçon était malheureux ! Nous avons vécu une période
intense, avec des moments très difficiles pour toute la
famille. J'ai dû accepter que mon fils était tout
simplement comme ça, que je n'étais pas une mauvaise
mère. J'ai appris à être simplement là, avec lui, qu'il
sourit ou qu'il pleure, à lui dire à quel point je l'aime et
à quel point il est un petit garçon merveilleux ! Je sais
maintenant que tout sera sans doute plus intense avec
lui, mais il est ainsi, et c'est ainsi que je l'aime ! Il
percera bientôt ses premières dents et comme vous
l'aurez deviné, ça ne se passe pas comme je l'avais vécu
avec les trois autres...
Mon malheureux...
 

Je pense que le 5-10-15 ne marche généralement pas bien avec les bébés intenses. Ma fille en tout cas a zéro patience, et se met rapidement en mode panique quand on ne répond pas rapidement à ses demandes... Je crois que si on essayait de la laisser pleurer, on craquerait bien avant elle.  

Mais elle est tout aussi intense dans l'expression de son autonomie! les changements de couches sont souvent infernaux... Fiou! Et pas évident de sortir au moment où on décide, car si elle a pas envie... Re-fiou!  

Bonjour à toutes,

J'ai lu l'autre message de Kasyl et ça m'a donné le goût de lire ce post. J'avais déjà entendu parler des bébés à besoin intenses, durant ma grossesse j'ai lu le livre du Dr. Sears The Baby Book. Et pourtant, je n'ai jamais allumé que ma fille pouvait être un bébé à besoin intense! Je pensais que c'était normal, ou que je n'en faisais pas assez... Quel soulagement de vous lire. Ma fille a 11 mois et je viens juste de réaliser que tous les bébés ne sont pas aussi exigeants!!! C'est que cet été j'ai vu plusieurs autres bébés, des bébés faciles, et je n'en revenais pas.

Ma fille est un bébé très demandant mais qui donne tellement en retour. Partout où elle va, elle attire l'attention. Elle scrute le monde de ses yeux bleus intenses, elle est vive et jase fort! À la naissance, même les infirmières et le docteur étaient surpris par sa vigueur. Moi je le savais déjà car elle m'empêchait de dormir depuis des mois par ses mouvements intenses dans mon ventre. Les premiers mois, non seulement elle ne faisait pas ses nuits mais elle ne dormait pas plus la nuit que le jour, elle avait de longues périodes d'éveil en plein milieu de la nuit. Elle ne s'endormait que sur moi ou son père. Durant ses périodes d'éveil, pas moyen de la déposer, pas moyen de s'asseoir, il fallait que sa grouille! Nous l'avons beaucoup porter, en suivant le conseil du dr Sears: porter le bébé jusqu'à ce qu'il demande à être déposer, plutôt que de le prendre lorsqu'il le demande. On devait la tenir à la verticale pour qu'elle puisse voir autour, elle détestait être allongée. Le tapis d'éveil n'a jamais servi... C'est également une petite fille hypersensible à son environnement, elle réagit beaucoup aux bruits forts, et trop de stimulation, trop de gens nouveaux la stresse énormément. Combien de fois j'ai entendu: tu devrais la sortir plus, qu'elle s'habitue aux bruits, vous êtes trop tranquilles toi et ton chum...

Ah j'aurais bien des choses à partager encore sur elle, mon trésor, mon amour! Mais je voulais surtout vous partager le soulagement que c'est de se dire que j'ai fait ce qu'il fallait, mon bébé en avait besoin, et ce n'est pas ma faute si elle est comme ça. Je sais maintenant que j'ai fait ce qu'il fallait avec elle car elle gagne tranquillement son autonomie et c'est si beau de la voir grandir. Elle marche maintenant à quatre pattes et explore le monde avec délice, à son rythme, et réclame pour être déposée! Quel soulagement...