Conjoint et don de sperme: Accepteriez-vous?

Ça ressemble pas mal à ça!!!

 

C'est sûr Carly, on l'avait évoqué un peu plus haut dans le post le parallèle entre ce genre de choix personnel versus le couple.

Par ailleurs, je suis bien d'accord avec toi, je doute qu'un couple en viendrait à se séparer sur une question telle que celle-là!

C'est quand même pas la majorité des hommes en couple qui accepteraient de faire un don!

Mel 

Je veux bien! Mais disons que tu tombes enceinte, que ce n'est VRAIMENT pas prévu et que tu ne désires pas poursuivre ta grossesse, pour une raison ou pour une autre...

Ton conjoint, lui, est pas d'accord. Tu en discuteras de long et en large avec lui, si tu ne désires pas poursuivre cette grossesse et que tu te tournes vers l'avortement, son mot à dire, tu vas en faire fi non?

Donc, dans l'ultime, même si tu te sens dans l'obligation d'en parler, tu vas faire tout de même ce qu'il te semble le mieux pour TOI? Que ton conjoint soit d'accord ou non!

Et comme on ne peut avorter à moitié (donc impossibilité de compromis), tu vas faire quoi? Te ranger à ses côtés? Le faire quand même?

(P.S: Le but n'est pas de partir un débat sur l'avortement, mais juste exprimer à partir d'où le conjoint a un droit sur les droits de l'autre conjoint! Merci de bien comprendre le parallèle entre les 2 sujets)

Mel

 

Je considère que toute décision, aussi banale soit-elle, qui pourrait venir chambouler l'harmonie et la quiétude de mon couple devient une décision qui doit être prise en couple. C'est une question de respect et de confiance.

La journée où l'un des conjoints n'est plus prêt à s'assoir et à discuter jusqu'à un consensus, c'est le début de la fin selon moi. Vivre avec une *crotte sur le coeur*, ça fait pas des enfants forts !

Je me verrais bien mal dire à mon conjoint: Désolée mon amour, mais c'est un choix personnel et je vais faire ce que je veux Oui, lorsqu'on est en couple on fait des concessions et des compromis, mais ceux-ci doivent être fait volontairement et de bonne foi... pas parce que le choix nous est imposé sur la base des droits individuels de l'autre !

Carly 

J'aime ce débat, j'adore les échanges d'opinions... sa me permet de réfléchir un peu.

Quoi que comme je disais sa me dérangerait pas, mais je me demanderai en maudit pourquoi mon chum voudrait faire une chose comme (autre que aider mettons...)

Pour ma part, mère porteuse, ce serait inconcevable pour moi! 

J'aurais envie de prendre la question différemment.

On dit que pour un jeune célibataire, le don de sperme n'est pas un problème...Sauf que...ce jeune célibataire (même vieux), pourrait rencontrer un jour ou l'autre une femme, et avoir des enfants avec.

Si votre conjoint vous avouait en cours de route, alors que vous aviez déjà des enfants, qu'il a déjà fait des dons de sperme avant de vous rencontrer, comment réagiriez-vous? Vous le quitteriez pour ça? Et s'il vous l'avait dit avant d'avoir des enfants avec vous mais que vous étiez déjà très amoureuse...l'auriez-vous quitté?
Je reconnais que la situation serait différente, mais la finalité serait la même. Vos enfants pourraient se retrouver avec des tas de demi frères et soeurs.

Bien que je comprenne parfaitement les réticences, et que moi-même ai beaucoup de mal à me figurer quelle position adopter si le cas se présentait, je me dis que tout comme pour le choix de l'avortement, la décision finale reviendrait certainement à celui à qui appartient le corps et ce qu'il produit, autrement dit, le gars.
C'est son corps, ça lui appartient, même si vous êtes en couple avec, et il aurait le droit d'en disposer. J'ai toujours eu un peu de misère avec la notion de 'propriété privée' que l'on s'octroit sur l'autre dès qu'on entre en relation avec. Ça me fait même un peu peur parfois. Je n'ai jamais imaginé ma relation sous cet angle. Je considère mon conjoint comme un être rationnel et intelligent, et je partirai du postulat qu'il a peut-être de très bonnes intentions et de bons arguments à avancer dans le choix qu'il ferait.
Toutefois, je suis parfaitement d'accord sur le fait que le conjoint devrait d'abord en discuter avec sa blonde, avant même de prendre une décision, car il y a des conséquences non négligeables sur leur propres enfants. Et sous cet angle là, la discussion en couple me parait plus que nécessaire. Mais tout comme avec l'infidélité, je me verrai mal planter mon conjoint là et le séparer de ses propres enfants s'il décidait de son propre chef d'aller offrir son sperme à une banque, qui à la base, permet à des couples infertiles de vivre le bonheur d'être parent. Et c'est quand même une noble cause.
Il y aurait des conséquences avec les enfants, et je pense que mon conjoint saurait peser les pour et les contre et que notre décision finale serait d'un commun accord. Parce que ça pourrait effectivement miner le couple. Mais j'avoue ne pas être aussi intransigeante que certaines ici quant à un non catégorique. il faudrait sans nul doute y réfléchir très sérieusement.

Je ne peux m'empêcher d'y voir un lien avec les fameux 'frères de lait' qui étaient nourri avec le même lait de la même nourrice. Bien sûr les impacts génétiques n'ont rien à voir, mais dans le principe de partage, je comprends mieux l'appellation qu'on leur donnait à l'époque. Il avait partagé un même liquide biologique et du coup, on leur attribuait un certain lien 'de lait'.

Ceci dit, force est de constater qu'il existe des conjointes dans ce monde qui sont moins radicales dans leur manière de voir la situation, (car le don de sperme n'est pas uniquement l'affaire d'hommes célibataires j'imagine!), autrement, il y aurait des tas de couples infertiles encore en train de pleurer sur leur sort.

   

Ce sujet m'amène à réfléchir sur l'importance des dépistages génétiques "prénuptiaux"...

Les banques de sperme ne datent pas d'hier, les aventures encore moins... Et avec l'étalement des familles qu'on voir maintenant, n'importe qui ou presque est à risque de rencontrer un "parent" sans le savoir...

Perso, je sais avoir des "cousins" qq part... entre le Nunavut et le Labrador... Mais je n'ai pas de noms... aucun indice...

Idem avec les enfants du viol... Pour avoir l'esprit vraiment tranquille, mon aînée devra passer des tests pour s'assurer qu'il n'y a pas de consanguinité entre elle et son amoureux...


Pour répondre à la question... je n'aurais pas envie que mon mari fasse un don de sperme... mais je respecterais sa décision après lui avoir exposé mon point de vue.  

Si son frère était infertile et qu'il lui demanderait de faire un don de sperme pour eux (pour que les gènes reste de la même famille), je n'aurais AUCUN problème avec cela.

Autant que moi je ferais un don d'ovule à ma soeur ou je serais même mère porteuse pour elle en cas vraiment d'impossibilité d'avoir un enfant.

Pour le reste du monde c'est non.  

Melamibome: je suis d'accord, en théorie, avec toi. C'est pour ça que je dis que ce n'est pas rationnel mais que c'est comme ça. Je n'ai pas fait le deuil d'avoir un 3e enfant... alors si mon conjoint, en plus d'être complètement fermé à l'idée d'avoir un autre enfant, m'annonçait qu'il allait faire des dons de sperme pour que 10 autres femmes puissent avoir un enfant ça me ferait royalement chier. Je le prendrais comme une claque dans la face. Genre que ce n'est pas assez de m'imposer son choix côté famille (de s'arrêter à deux), qu'il en remet en plus en allant donner ce bonheur qu'il me refuse à d'autres femmes.

Je sais à quel point c'est absurde. Mais juste d'y penser qu'il pourrait "me faire ça" j'ai envie de lui faire la gueule de façon préventive.

Si j'étais dans une autre situation, je parlerais avec ma tête et je dirais que c'est une décision personnelle. Mais là je parle avec mes trippes et je dis que c'est une décision de couple.

Mais heureusement, il a tellement la chienne d'avoir un autre enfant que je suis convaincue à 150% que ça ne lui passerait jamais par la tête d'aller faire un don de sperme. On ne sait jamais... d'un coup que l'enfant le retrouverait. Mais peu importe, juste l'idée d'avoir d'autres enfants de lui dans le vaste monde, ça le ferait capoter.

 

J'suis traumatisée !

Mon chum a l'air de s'en foutre éperdument. Pour lui, ça pis un don de sang, c'est pareil. Je pourrais donner mes ovules, il n'en a rien à faire... En tout cas...

Toutefois, il dit que si l'envie lui prenait, il respecterait quand même mon refus par principe. Il ne trouve pas que c'est vraiment une décision de couple, mais en même temps, il ne trouve pas ça assez important pour s'obstiner ben longtemps.