Les signatures forum sont temporairement désactivées.
Se connecter pour répondre

L'allaitement donne des bébés en meilleure santé, MAIS...

Auteur Message

La louve

Inscrit le :
13 avr. 2005

Posté le: 6 février 2011 18:20:17 EST  
Mela-coco a écrit
Bon j'ai suivi le débat toute la semaine, mais je n'avais pas le temps d'écrire!

Pour la comparaison Ensure et lait maternisé, je suis désolée, pour moi ça ne se compare pas. La personne âgée peut manger des vrais aliments, c'est pour ça que la paresse est inacceptable. Le bébé, il ne peut pas manger de la vraie bouffe avant plusieurs mois !!! Donc soit la mère allaite, soit elle donne du lait maternisé.

Le lait maternisé est acceptable simplement parce qu'on ne peut pas obliger les mères à allaiter. Un point c'est tout. C'est notre corps. Être amis des bébés ou marraine d'allaitement pour s'assurer que les mères donnent ce qu'il y a de mieux aux bébés, je trouve ça vraiment très bizarre. Pour nourrir cet enfant, vous avez besoin de la mère. Bravo pour l'aide que vous donnez, c'est nécessaire. Mais de là à penser que toutes les mères devraient allaiter ou qu'au moins, elles devraient toutes essayer, vous êtes à côté de la track. La mère, une fois qu'elle est informée du fait qu'elle peut choisir d'allaiter, elle fait ce qu'elle veut de SON CORPS. Personne ne devrait juger là-dessus, recommandations de l'OMS ou du pape, on s'en balance.

Pour moi, c'est le même argumentaire tordus qui a failli réduire l'accès à l'avortement : le droit du foetus. Je m'excuse, mais pour qu'il y ait un enfant, il faut qu'il y ait le corps d'une mère avant. Et elle décide de son corps, de mener ou non une grossesse à terme, d'allaiter ou non son bébé, de le bourrer de Mc Do ou de lui faire des ptits plats maison biologique...

J'aime le point que tu apportes. Je comparais au plan alimentaire et tu abordes les droits de la femme.

Je saisie ton point et je suis totalement en accord avec ce droit de la femme à décider ce qu'elle fait de son corps. Ceci-dit, cela ne m'empêche pas, tant pour l'avortement que pour l'allaitement, de me questionner sur la raison de ce choix.

Je suis farouchement pro-choix dans le cas de l'avortement mais cela ne m'empêche pas de penser que plusieurs de ces femmes qui subissent l'avortement l'ont fait par manque de choix véritable et de support et non parce qu'elles ne voulaient fondamentalement pas de l'enfant. Qu'une femme choisisse de ne pas avoir d'enfant, j'accepte et je respecte. Qu'une femme opte pour l'avortement à contre-coeur et "forcée" par les circonstances, un milieu hostile, l'isolement et la peur, ça me brise le coeur et je déplore l'état du tissu communautaire qui laisse démunis les gens dans les moments difficiles.

Idem avec le choix de ne pas allaiter. J'ai discuté avec de nombreuses femmes au fil des ans et j'ai vu/entendu que, dans plusieurs cas, le non-allaitement ou l'abandon rapide découlaient d'un manque d'options et de support.

Il faut bien l'avouer, dans notre société individualiste où les familles sont souvent dispersées aux quatre coins de la province ou du monde, l'apprivoisement du rôle maternel/parental se fait en solitaire...

Mela-coco a écrit
Et je ne le vois pas chez les pro allaitement qui ne voient que l'intérêt du bébé et tournent en dérision les motifs personnels des mères qui choisissent de ne pas allaiter.

Personnellement, je ne pense pas tourner en dérision les motifs des mères mais je me questionne parce que je m'intéresse à l'humain et aux raisons qui amènent un individu à prendre un chemin plutôt qu'un autre.

Mela-coco a écrit
On va en jaser tant et aussi longtemps qu'on ne sera pas arrivé à dire aux mères qui n'allaitent pas ce qu'elles pourraient faire pour compenser et donner la meilleure alimentation possible à leur bébé. On reprendrait au moins le contrôle qu'on laisse présentement complètement et volontairement entre les mains de l'industrie, parce qu'on juge que l'allaitement c'est meilleur. Cette position-là est inacceptable. Par exemple, les études qui confirment une meilleure santé gastrique des bébés allaités devraient servir à proposer aux mères qui n'allaitent pas une meilleure version du lait maternisé, des probiotiques ou d'autres conseils relatifs au biberonnage. Rendu là, il faut assumer qu'il y en aura toujours qui ne vont pas allaiter et que notre rôle "d'amie des bébés" devrait être d'aider ces mères à donner la meilleure alimentation possible à leur bébé. Parce que là, si t'allaites pas, c'est arrange-toi avec ta culpabilité pis viens pas chiâler qu'il fait des coliques ! La mère pourra ou non suivre ces nouveaux conseils-là, mais ça rétablirait au moins le déséquilibre actuel qui nourrit le débat d'aujourd'hui et qui nourrit les préjugés que nous entretenons les unes contre les autres.


La piste des solutions à proposer me semble intéressante... On pourrait peut-être partir une discussion sur le sujet pour alimenter les réflexions et commencer à dresser une liste de trucs.


Je tiens à mentionner que si je peux être très catégorique lorsqu'on débat sur des idées, je sais aussi mettre de côté ces idéaux et accueillir/écouter/supporter quand il est question d'humains. D'autres avant moi l'ont mentionné... je crois qu'il est important de ne pas l'oublier. Wink  

revenir en haut

Anonyme

Inscrit le :
19 janv. 2010

Posté le: 6 février 2011 16:25:03 EST  
Je sais bien que l'allaitement n'offre pas une contraception à 100% "safe". J'ai recopié ce qui était écrit sur le site, mais moi aussi je trouvais ce point exagéré.


J'aime beaucoup ton commentaire Calipso, ou Isabelle? Very Happy
Donc il est possible aussi parfois que l''on' reçoive mal l'info, qu''on' ressente de la pression, qu''on' se sente paresseuse, et qu''on' se sente incomprise, sans que ce soit vraiment ça qui nous a été dit ou fait.

Le fait d'être en deuil modifie assurément notre perception des choses...
C'est comme quand tu veux tomber enceinte et que ça ne fonctionne pas, on dirait que ça fait exprès, tu vois des bedaines partout! 

revenir en haut

lyny

Inscrit le :
17 mai 2006

Posté le: 6 février 2011 14:37:22 EST  
Mimie82 a écrit


Quant à savoir si mes enfants seront plus en santé parce que je les allaite, aucune idée. C'est pas vraiment ma priorité. Je suis plutôt allaitement de paresse. Par contre, j'ai l'impression que ça m'a sauvé de bien des coliques parce que les seuls enfants de la famille qui ont été au biberon en ont fait de terribles! 


Je ne sais pas si c'est une coincidence, mais mon premier, celui qui a été le moins allaité (quelques jours seulement), c'est lui qui a fait le plus de coliques. Ma deuxième a été pas mal moins pire (allaité 2 mois) et ma petite dernière n'en fait pratiquement pas (allaité exclusivement depuis bientôt 7 semaines)

Moi, ce que je trouve plate, c'est qu'on a l'impression que parce que nous avons donné de la formule, alors néccéssairement on a pas notre bébé à coeur. Alors que souvent (je parle pour celles qui ont essayé) on décide d'arrêter en partie pour nos enfants, car les inconvénients sont rendu plus forts que les avantages dans notre cas.

Mais ça ne veut pas dire qu'on ne croit pas en l'allaitement. Si je me foutais de mes bébés, je n'aurais pas essayé à 3 reprises! L'allaitement me tiens à coeur, malgré mes abandons, mais parfois, on choisis ses batailles.

C'est évident que la formule n'est pas le lait maternel, puisque la nature l'a créé pour l'humain. Mais des fois, la nature fait carrément mal les choses, et heureusement, aujourd'hui nous avons de quoi pour palier au problème. Oui, il y a beaucoup de facteurs qui peuvent probablement influencer la grande difficulté à allaiter, comme le mode de vie, la sédentarité de notre société, les agents chimiques ect... mais à la base, l'important c'est que nous avons de quoi pour nourrir les enfants quand la façon normale de le faire est défaillant, peu importe la raison. 

revenir en haut

Tchin_Tcha

Inscrit le :
06 janv. 2011

Posté le: 6 février 2011 11:39:28 EST  
tortue020 a écrit

Risques et coûts de l'alimentation artificielle expliqués par Dr Newman
http://mamadearest.ca/fr/info/risk_and_costs.htm

----------------------

Valeur économique de l'allaitement (site français)
http://www.allaitement-jumeaux.com/espace-allaitement/allaitement-et-sante/valeur-economique-allaitement.php

En promouvant l'allaitement, on sauve des coûts
- de consultations en cliniques externes
- d'hospitalisations de bébés
- de santé maternelle (prévention du cancer du sein en autre, diminution de l'anémie)
- de contraception
-économie de médicaments à l'accouchement (La mise au sein du nouveau-né dans les minutes qui suivent la naissance pour les femmes qui désirent allaiter est une prévention efficace des hémorragies du post-partum et favorise la délivrance placentaire par le biais de la sécrétion d'ocytocine déclenchée par la stimulation du mamelon)
- de congés de maladie des parents (manquent moins de travail)

-----------------


Ah ben là par contre, malgré tous les avantages que je peux trouver à l'allaitement, la contraception n'est sûrement pas l'un d'entre eux!

Lorsqu'on a notre rdc, ça veut dire qu'on a ovulé 14 jours avant, alors on ne peut pas se fier là-dessus pour la protection!

Et puis, vous savez quoi? Il y a des femmes qui passent des mois sans rdc malgré une fréquence de tétée vraiment basse (parfois aussi peu que 2 fois par jour) et d'autres qui allaitent vraiment souvent et qui ont un rdc super précoce. J'allaite en tandem ma puce de 3 mois et ma fille de 3 ans (= bcp bcp bcp de tétées!!!!) et je viens d'avoir mon rdc!!! Evil or Very Mad Mad  

revenir en haut

Calipso

Inscrit le :
17 juin 2008

Posté le: 6 février 2011 10:58:12 EST  
Charloudelidou a écrit
Très bon texte Mela-Coco.

Ce qui m'a toujours dérangée dans le discours pro-allaitement-a-tout-prix c'est la condescendance et l'infantilisation des femmes. On agit comme si celles qui faisaient un choix différent sont soit paresseuses, soit mal informées et/ou 'brainwashées' par les compagnies de lait maternisé, et en grand besoin d'être éduquées. C'est trop simpliste comme vision. Il y a des milliers de raisons d'allaiter et des milliers de raison de ne pas le faire.

C'est le même genre de discours qui revient souvent dans le débat accouchement naturel vs épidurale.  


On, on, on...mais c'est qui ce 'on'?
Effectivement, c'est très simpliste de ramasser un peu tout le monde et de les mettre tous dans un même panier...Comme s'il y avait tout le temps une personne moralisatrice qui pointe un doigt réprobateur et une pauvre victime. Ça aussi c'est une forme d'infantilisation des femmes. Si vous n'êtes pas avec nous, vous être contre nous...Dans la réalité, les choses sont souvent nettement plus nuancées.
N'oublions pas que dans la communication, il y a un énorme potentiel de distortion...Il y a ce que l'on pense, ce que l'on veut dire, ce que l'on dit, ce que l'autre entend, ce qu'il retient, et l'interprétation qu'il en fait.
Il suffit qu'il y ait un maillon qui soit défaillant et c'est toute la chaine qui craque. Il y a ce qui est dit et aussi ce que l''on' veut ou ne veut pas entendre.
Donc il est possible aussi parfois que l''on' reçoive mal l'info, qu''on' ressente de la pression, qu''on' se sente paresseuse, et qu''on' se sente incomprise, sans que ce soit vraiment ça qui nous a été dit ou fait. Le commentaire d'isabellev là dessus dans le post de 'culpabilité' (section témoignage) était très éloquent et pertinent à ce sujet. Entre le message qu''on' a voulu faire passer et celui qui a été compris, il se peut qu'il y ait une énorme incompréhension quelquefois.
Ce qui est toujours pointé du doigt, c'est la manière maladroite et inappropriée dont on fait passer le message. Mais la manière dont on le reçoit et on l'interprete peut l'être tout autant, y avez-vous pensé? Personne ici n'a écrit quelque chose qu'il pensait aidant ou bénéfique et qui a été reçu tout croche?           

revenir en haut

maman3x

Inscrit le :
28 avr. 2009

Posté le: 6 février 2011 10:48:31 EST  
Mimie82 a écrit
Quant à savoir si mes enfants seront plus en santé parce que je les allaite, aucune idée. C'est pas vraiment ma priorité. Je suis plutôt allaitement de paresse. Par contre, j'ai l'impression que ça m'a sauvé de bien des coliques parce que les seuls enfants de la famille qui ont été au biberon en ont fait de terribles! 



Laughing Si seulement ça avait pu aider ma première! Malgré l'allaitement... mon dieu qu'elle a souffert pauvre chouette! Confused Ma deuxième elle ça été le régurgitement... Rolling Eyes si elle buvait pas elle régurgitait en jet... ça finissait plus! Rolling Eyes

En passant je ne dis pas ça pour m'obstiner.. juste que ça me rappel des souvenirs! Razz  

revenir en haut

Mimie82

Inscrit le :
17 juil. 2009

Posté le: 6 février 2011 10:29:07 EST  
J'ai toujours un très gros malaise lorsqu'on présente l'allaitement comme méthode de contraception. Je pense qu'il y a des limites à étirer la sauce des avantages de l'allaitement. Les critères sont tellement tellement sévères pour que, peut-être, ça s'avère efficace que ici, mon bébé a tout juste 2 mois et ça fait déjà 2 semaines que je ne les remplis plus.

Et je dois venir d'une famille d'extra-terrestres parce que ma mère et mes tantes ont toutes allaité. Moi je l'ai été un an, mes soeurs 6 et 4 mois (dû à un retour au travail précoce). Mes cousines et cousins l'ont été un an en moyenne et on a tous entre 30 et 15 ans. Ça doit être une mode familiale! Laughing

Par contre, j'ai eu un début difficile d'allaitement (pour moi, mis rien comparativement à d'autres) et je me suis rendue compte que j'ai eu plein de soutient pour avoir des trucs pour l'allaitement, mais quand je disais que j'étais au bout du rouleau, fatiguée et que j'avais les nerfs en boule, c'est comme si elles étaient toutes soudainement sourdes.

Quant à savoir si mes enfants seront plus en santé parce que je les allaite, aucune idée. C'est pas vraiment ma priorité. Je suis plutôt allaitement de paresse. Par contre, j'ai l'impression que ça m'a sauvé de bien des coliques parce que les seuls enfants de la famille qui ont été au biberon en ont fait de terribles! 

revenir en haut

Maman Nangaï

Inscrit le :
18 févr. 2008

Posté le: 6 février 2011 09:15:04 EST  
Mela-coco: Pour répondre à ton questionnement, non je ne prends pas pour acquis que toutes les mères veulent allaiter. Au contraire même. Pas besoin d'aller loin, ma petite soeur a refusé catégoriquement d'allaiter ses 2 enfants. J'ai toujours respecté sa décision et je n'ai jamais insisté auprès d'elle. Dans mon exemple, je parlais des mères qui avaient décidé de tenter l'allaitement. Elles ont tout de même fait un choix à la base.

Mais de respecter les mamans dans leur décision de ne pas allaiter ne veut pas nécessairement dire de changer de discours. À mon avis, l'allaitement doit continuer d'être la première option, sans pour autant dénigrer la deuxième bien-sûr. Ta proposition à ce sujet est intéressante.

Maintenant, si tout le monde reconnaît que le lait est l'aliment le plus adapté pour le bébé, pourquoi ne pas le nommer clairement? Pour protéger qui? Parce qui si c'était si clair pour tout le monde, aurait-on besoin de faire autant de promotion?

Maintenant, c'est la façon d'intervenir et de faire circuler le message qui semble problématique. Mieux informer les mères qui désirent allaiter, mieux les supporter, etc.

Par rapport au respect de ces mamans, je suis d'accord qu'il faut cesser d'exercer des pressions quand la maman ne veut pas allaiter ou veut arrêter. Il ne faut pas les blesser ou les culpabiliser. Parallèlement, il faut aussi soulever le fait que l'interpretation de ces mamans est teintée par leur souffrance dû au deuil qu'elles vivent. Celà ne veut pas dire qu'il n'y a pas de propos persécutant et irrespectueux dis à leur égard. Il y a en a. Mais, j'ai également l'impression que peut importe ce qu'une pro-allaitement va dire, ce sera mal perçu ou mal interprété. On ne parle pas de ça mais c'est aussi une réalité. En tout cas, sur ce forum-ci.

Et quant au système, malgré ses failles, je le trouve doux quand même. Pour en avoir vu d'autres... Il a le mérite de se préoccuper de l'allaitement. Mais il y a place à l'amélioration. Et j'espère sincèrement qu'un jour, les intervenants de première ligne ne seront plus les premiers à aider la maman allaitante. Que l'on verra plutôt une amie, une grand-maman, une tante.  

revenir en haut

azelie27

Inscrit le :
03 avr. 2005

Posté le: 6 février 2011 07:12:46 EST  


Je l'avoue... je n'ai pas lu , encore car je vais le faire éventuellement, les 9 pages d'opinion sur le sujet. Mais j'avais pareille envie de dire 2 petits trucs.

Je suis d'accord avec anonyme ( p.1)... je crois qu'un des grands avantages de l'allaitement et de vraiment suivre le rythme de bébé. Et mes deux enfants, aucun n'était regler comme une horloge, ca variait chaque jour ( mais j'étais choyée... les deux ont fait des grosses nuits apres quelques semaines).

Par contre, quand je regarde les avantages économique que tortue020 a écrite du site francais... un est parfois faux... la contraception... j'ai allaité mes 2 enfants et recommencer à avoir mes regles donc etre fertile vers le 5ieme mois. Pourtant j'ai allaité 9 et 11 mois.



 

revenir en haut

Maman Nangaï

Inscrit le :
18 févr. 2008

Posté le: 6 février 2011 00:08:34 EST  
Charloudelidou: Eh bien, je vais dire comme toi, ça n'a aucun sens qu'une telle loi d'Omerta existe dans le domaine de la santé. C'est pas par l'oppression qu'on arrive à des résultats. Je n'étais vraiment pas au courrant de cette pratique. Je comprends mieux ton reproche quand tu dis que le discours est infantilisant.

***

Bon, j'ai encore plein de choses à dire mais il faut que j'aille dormir un peu. Mela-coco, ce n'est que partie remise Wink

 

revenir en haut

Anonyme

Inscrit le :
19 janv. 2010

Posté le: 5 février 2011 23:51:28 EST  
Risques et coûts de l'alimentation artificielle expliqués par Dr Newman
http://mamadearest.ca/fr/info/risk_and_costs.htm

----------------------

Valeur économique de l'allaitement (site français)
http://www.allaitement-jumeaux.com/espace-allaitement/allaitement-et-sante/valeur-economique-allaitement.php

En promouvant l'allaitement, on sauve des coûts
- de consultations en cliniques externes
- d'hospitalisations de bébés
- de santé maternelle (prévention du cancer du sein en autre, diminution de l'anémie)
- de contraception
-économie de médicaments à l'accouchement (La mise au sein du nouveau-né dans les minutes qui suivent la naissance pour les femmes qui désirent allaiter est une prévention efficace des hémorragies du post-partum et favorise la délivrance placentaire par le biais de la sécrétion d'ocytocine déclenchée par la stimulation du mamelon)
- de congés de maladie des parents (manquent moins de travail)

-----------------
   

revenir en haut

Anonyme

Inscrit le :
19 janv. 2010

Posté le: 5 février 2011 23:37:07 EST  
Les coûts reliés à l'alimentation artificielle:
http://www.santeallaitementmaternel.com/se_former/apprehender_enjeux/enjeux_sante/enjeux_sante_enfants.php

Dans les pays industrialisés, l'allaitement artificiel est associé à une morbidité accrue à court terme...

Chez les enfants ne recevant pas de lait maternel, on constate une fréquence et/ou une gravité accrues de différentes affections :

- diarrhée, entérocolite ulcéronécrosante
- otites
- méningites chez les prématurés
- respiratoires, y compris bronchiolites
- urinaires.


... Mais aussi à long terme

De plus en plus d'études indiquent que les enfants qui ne sont pas ou peu allaités au sein ont un risque accru de diverses maladies chroniques, en particulier :

- d'obésité,
- d'allergie (atopie),
- et de maladies cardiovasculaires.

Déclaration de politique de l'Académie américaine de pédiatrie sur l'allaitement et l'utilisation du lait humain (RE9729)
? Les recherches épidémiologiques montrent que le lait humain et l'allaitement... induisent une baisse significative de la prévalence de nombreuses maladies aiguës et chroniques. Les études effectuées aux Etats-Unis, au Canada, en Europe et dans les autres pays occidentaux, au sein de populations de milieu socio-économique le plus souvent moyen, ont nettement démontré que l'alimentation par le lait humain diminue l'incidence et/ou la sévérité des diarrhées, des infections respiratoires basses, des otites, des septicémies, des méningites bactériennes, du botulisme, des infections urinaires et de l'entérocolite ulcéronécrosante.
De nombreuses études suggèrent que le lait humain puisse protéger vis-à-vis de la mort subite du nourrisson, du diabète insulino-dépendant, de la maladie de Crohn, de la recto-colite hémorragique, du lymphome, des pathologies allergiques et de diverses autres pathologies digestives chroniques. Il semble aussi que l'allaitement permette un meilleur développement cognitif.


-------
  

revenir en haut

Anonyme

Inscrit le :
19 janv. 2010

Posté le: 5 février 2011 23:33:12 EST  
Mela-coco a écrit

Quand on parle de problèmes de santé publique, comme la cigarette ou l'obésité, on met le paquet pour convaincre les gens de changer leurs habitudes, car la santé de million de gens est en danger (de maladie et de mort) et les coûts du système de santé explosent.

Mais quand il est question d'allaitement VS lait maternisé, je n'ai pas vu de chiffres à l'effet que c'est un problème de santé publique coûteux pour la société que des bébés soient nourris au lait maternisé. À part des épisodes de lait contaminé, il n'y a pas non plus d'enfants malades ou morts parce qu'ils ont été nourri au lait maternisé !  


Et pourtant:


En France, la dépense en consommation médicale (soins ambulatoires et hospitalisations) engendrée par le surcroît de morbidité liée à l'allaitement artificiel était de 170 millions d'euros en 1999

D'autres études, réalisées aux Etats-Unis, ont également permis d'estimer le surcoût engendré par l'allaitement artificiel en termes de dépenses de santé :
- Ball et Wright (1999) ont évalué la consommation médicale liée aux troubles respiratoires et digestifs et aux otites moyennes pendant la première année de vie, en fonction du mode d'alimentation au cours des trois premiers mois après la naissance. Ils ont observé un nombre plus important de consultations (2 033/1 000 enfants), de journées d'hospitalisation (212/1 000 enfants) et de prescriptions médicamenteuses (609/1 000 enfants) chez les nourrissons non allaités que chez ceux exclusivement nourris au sein. Le surcoût de cette consommation médicale a été évalué entre 331 et 475 dollars par enfant pour la première année de vie.

- Weiner (2001) a estimé, en se fondant sur le coût des entérocolites ulcéro-nécrosantes, des otites et des maladies gastro-intestinales, qu'il serait possible d'économiser 3,6 milliards de dollars si les taux d'allaitement atteignaient ceux fixés par le département de santé publique (75 % à la naissance au lieu de 64 % et 50 % à 6 mois au lieu de 29 %).


Allaitement, morbidité infantile et absentéisme professionnel des mères

L'absentéisme est moins important chez les mères qui travaillent en continuant d'allaiter que chez celles dont le bébé est nourri avec des produits industriels. Plus encore, le fait d'allaiter exclusivement au sein au moment de la reprise du travail diminue le taux d'absentéisme professionnel des mères.

La fréquence des exclusions de crèche est d'autant plus importante que l'alimentation de l'enfant est riche en lait artificiel. Or, plus un enfant est exclu de la crèche, plus l'absentéisme de sa mère au travail augmente. 


Source: http://www.santeallaitementmaternel.com/se_former/apprehender_enjeux/enjeux_generaux/allaitement_artificiel.php  

revenir en haut

Anonyme

Inscrit le :
19 janv. 2010

Posté le: 5 février 2011 23:27:36 EST  
Pour l'ensure versus formule. Je ne trouve pas le parallèle si boiteux, au contraire. Pour avoir travaillé avec des Alzheimers, et les avoir nourri un par un, cuillère par cuillère, je peux vous dire que de donner de l'ensure aurait été beaucoup facile et rapide.
  

revenir en haut

Anonyme

Inscrit le :
18 juin 2008

Posté le: 5 février 2011 22:48:43 EST  
Charloudelidou a écrit


La LLL c'est le même problème, c'est une grosse source d'information, mais beaucoup d'intervenantes sont très militantes.

Bref si on a eu une mauvaise expérience avec les premières intervenantes, on ne veut plus rien savoir des autres. C'est normal aussi, on a pas envie de se refaire juger. C'est dommage c'est le système qui est fait comme si il voulait polariser les mères en deux camps, et c'est vraiment triste.  


Je sens aussi qu'on nous force à prendre un camp et l'aspect très militant de "l'opération allaitement" a des effets pervers dont on devrait parler d'avantage.

Quand on parle de problèmes de santé publique, comme la cigarette ou l'obésité, on met le paquet pour convaincre les gens de changer leurs habitudes, car la santé de million de gens est en danger (de maladie et de mort) et les coûts du système de santé explosent.

Mais quand il est question d'allaitement VS lait maternisé, je n'ai pas vu de chiffres à l'effet que c'est un problème de santé publique coûteux pour la société que des bébés soient nourris au lait maternisé. À part des épisodes de lait contaminé, il n'y a pas non plus d'enfants malades ou morts parce qu'ils ont été nourri au lait maternisé ! On fait encore des études très savantes pour établir la supériorité du lait maternel dans les pays occidentaux. Et on n'arrive à l'établir de manière sérieuse que pour quelques aspects de la santé des bébés. Bref, un peu de modestie ferait du bien à tout le monde : aux nouvelles mères d'avoir des attentes réalistes sur l'allaitement et aux personnes qui les soutiennent de réaliser qu'elles sont là pour toutes les mères et tous les bébés. 

revenir en haut

Charloudelidou

Inscrit le :
08 déc. 2008

Posté le: 5 février 2011 22:35:00 EST  
Maman Nangaï a écrit


Les mères qui n'ont pas allaité n'en 'veulent' pas aux pro-allaitements juste parce que, ou par jalousie.
 

Pas par jalousie peut-être mais elles en veulent à tout le mouvement pro-allaitement, sans trop de nuance. Et c'est ça que je dénonce. Parce que les pro-allaitement que vous semblez viser ce sont les infirmières, les premìers intervenant sur le terrain. Mais les pro-allaitement c'est beaucoup plus que ça. Ce sont aussi celles qui aident, qui supportent et qui consolent. 


Malheureusement pour beaucoup de mères les infirmières sont les principales sources d'information sur l'allaitement, et je peux t'assurer pour avoir parlé a plusieurs d'entre elles qui travaillent en CLSC et en obstétrique qu'elles sont souvent forcées par leur supérieurs et leur Ordre a ne pas parler de biberons et a refuser le lait maternisé (gardé sous clé dans certains établissements, comme les opiacés!) Elles recoivent aussi des formation sur l'allaitement qui sont très...partisanes.

La LLL c'est le même problème, c'est une grosse source d'information, mais beaucoup d'intervenantes sont très militantes.

Bref si on a eu une mauvaise expérience avec les premières intervenantes, on ne veut plus rien savoir des autres. C'est normal aussi, on a pas envie de se refaire juger. C'est dommage c'est le système qui est fait comme si il voulait polariser les mères en deux camps, et c'est vraiment triste.  

revenir en haut

Anonyme

Inscrit le :
18 juin 2008

Posté le: 5 février 2011 22:33:00 EST  
Maman Nangaï a écrit

Mais est-ce que cela sera suffisant pour que les mères cessent de se sentir coupables et d'en vouloir aux pro-allaitement si elles ne réussissent pas à allaiter? J'en doute. Parce qu'elles vivent un deuil. Et nous les mamans, nous sommes les pro de la culpabilité. Peu importe le discours autour, c'est un sentiment difficile à contrôler. Souvent, la solution part de nous-même.

Oui les femmes ressentent de la pression face à l'allaitement. Mais à la base, celles qui essaient, ne désiraient-elles pas elle-mêmes allaiter? Tu le dis toi-même mela-coco, on ne peut pas forcer une mère à allaiter. Donc, y a une partie de cette maman qui a quand même fait le choix de tenter l'allaitement. Ce n'est toujours bien pas la pro-allaitement qui l'a obligée? Y a des limites à leur pouvoir quand même. Y a aussi une responsabilité partagée et ça, je ne le lis pas souvent. Tout repose sur la pro-allaitement et son discours fini et non respectueux.

Parfois, mais corrigez-moi si je me trompe, j'ai l'impression que le désir réel de certaines mamans serait que l'on cesse la promotion de l'allaitement. Mais ça, à mon avis, c'est impossible. Pas là où nous sommes rendues dans notre cheminement. Une certaine culture de l'allaitement est en train de s'installer au Québec. Je ne crois pas que l'on va revenir en arrière. 


J'ai l'impression que tu prends pour acquis que toutes les mères veulent allaiter au départ, ce dont je doute. Je crois qu'on doit faire la promotion de l'allaitement, mais qu'on devrait également se rendre compte qu'on ne rejoindra pas tout le monde, même avec de la sensibilisation et du soutien. Quand on parle de santé publique, il me semble qu'on devrait tenir compte de cette réalité et répondre aux besoins des mères qui allaitent et de celles qui n'allaitent pas, pour assurer la santé de tous les bébés, pas seulement de ceux dont les mères allaitent!

Pour le processus de deuil, tu soulèves un excellent point auquel je n'avais pas pensé. Effectivement, pour les mères qui souhaitaient allaiter et qui n'y arrivent pas (ce qui n'est pas le cas de toutes les mères qui n'allaitent pas) il y a un deuil plus ou moins important à faire. Par contre, dans les facteurs importants reliés au processus d'adaptation, il y a la perception de l'entourage et de la société par rapport au deuil que tu vis... On sait que les autres mères s'attendent à ce que tu allaites, que l'hôpital ou le réseau de soutien va s'attendre à ce que tu allaites, que l'OMS et le pape veulent que tu allaites exclusivement jusqu'à six mois. On sait aussi très bien que si tu choisis le biberon, tu te retrouves du jour au lendemain avec très peu d'information et le sentiment très grand de ne pas faire ce qui correspond dans notre société à "être une bonne mère" qui fait "ce qu'il y a de mieux pour son enfant". Je pense effectivement qu'il y a une responsabilité partagée, mais je crois que la pression est grande présentement.


Pour le retour en arrière, on sait que la vie est faite de retour du balancier. On allaitait plus, la formule était meilleure. Maintenant on allaite, c'est bien plus naturel que la formule. Bon le milieu, il sera bientôt atteint selon moi. On va calculer une proportion de femmes occidentales qui ne répondra pas aux normes, aux conseils et aux standards de la maternité. Et on va faire avec et on va s'habituer que toutes les femmes n'allaitent pas et que c'est ben correct comme ça, parce que les enfants deviennent grand et ma foi, il n'en meurent pas !  

revenir en haut

Charloudelidou

Inscrit le :
08 déc. 2008

Posté le: 5 février 2011 22:25:26 EST  
Maman Nangaï a écrit
Charloudelidou a écrit


Ce qui m'a toujours dérangée dans le discours pro-allaitement-a-tout-prix c'est la condescendance et l'infantilisation des femmes. On agit comme si celles qui faisaient un choix différent sont soit paresseuses, soit mal informées et/ou 'brainwashées' par les compagnies de lait maternisé, et en grand besoin d'être éduquées. C'est trop simpliste comme vision. Il y a des milliers de raisons d'allaiter et des milliers de raison de ne pas le faire.  


Ben là, tu m'excuses Charloudelidou, c'est justement l'une des choses qui est reproché au discours pro-allaitement dans le post de "culpabilité". Soit de ne pas suffisamment informer la mère sur les difficultés de l'allaitement. Donc, à moins que je ne comprenne plus rien au français, celà veut dire que la mère n'est pas suffisament bien informée non?  


Je ne vois pas de conflit entre ce que j'ai écrit et ce que tu pointes. Ce n'est pas la même chose. Je parlais de ce qu'on entend souvent sur celles qui décident de ne pas allaiter.

Ce que les non-allaitantes reprochent au système actuel, c'est de minimiser les nombreux problèmes liés a l'allaitement. Et c'est aussi infantilisant quand on cherche a mettre l'emphase sur les bienfaits de l'allaitement, en passant par dessus tout ce qui peut mal aller. Comme si on a peur que si on peint ca moins rose bonbon, les femmes vont se décourager, donc il faut pas trop en parler. Ca isole celles qui le vivent, parce qu'elles pensent qu'elles ne sont pas normales et que ca doit être leur faute si ca ne marche pas.

C'est comme quand on a coupé l'info sur les biberons dans le Mieux-Vivre et les cours prénataux. On agit comme si les femmes étaient trop nounounes et influençable pour voir les deux côtés, qu'il faut leur cacher l'information sinon elles vont se faire prendre.  

revenir en haut

Maman Nangaï

Inscrit le :
18 févr. 2008

Posté le: 5 février 2011 22:17:34 EST  
Que les infirmières du CLSC n'aient pas le droit de parler du biberon, c'est une grosse erreur aussi. C'est pas de la promotion rendu la, c'est de la censure.


C'est la première fois que j'entends ça. Ici, on propose l'allaitement en premier et ensuite si la mère refuse, on la renseigne sur le biberon. Mais non, effectivement, on ne parlera pas du biberon en premier puisque c'est l'allaitement qui est mis de l'avant.

On a le droit d'offrir l'information mais passé cette étape, on n'a pas le droit de coercer ou d'humilier les mères qui font un choix qui nous plait moins.

Ça je suis bien d'accord avec toi et c'est ce que j'ai dit également à mela-coco.

Les mères qui n'ont pas allaité n'en 'veulent' pas aux pro-allaitements juste parce que, ou par jalousie.  

Pas par jalousie peut-être mais elles en veulent à tout le mouvement pro-allaitement, sans trop de nuance. Et c'est ça que je dénonce. Parce que les pro-allaitement que vous semblez viser ce sont les infirmières, les premìers intervenant sur le terrain. Mais les pro-allaitement c'est beaucoup plus que ça. Ce sont aussi celles qui aident, qui supportent et qui consolent. 

revenir en haut

Charloudelidou

Inscrit le :
08 déc. 2008

Posté le: 5 février 2011 22:09:15 EST  
La promotion de l'allaitement c'est définitivement souhaitable, mais la façon dont c'est appliqué au Québec, c'est problématique. Les hôpitaux 'Amis des bébés' avec une subvention attachée au pourcentage d'allaitement, c'est une grosse erreur. Que les infirmières du CLSC n'aient pas le droit de parler du biberon, c'est une grosse erreur aussi. C'est pas de la promotion rendu la, c'est de la censure. On a le droit d'offrir l'information mais passé cette étape, on n'a pas le droit de coercer ou d'humilier les mères qui font un choix qui nous plait moins.

Les mères qui n'ont pas allaité n'en 'veulent' pas aux pro-allaitements juste parce que, ou par jalousie. La façon dont on promouvoit l'allaitement dans le système de santé, ca ressemble a du bullying. C'est normal que ca en laisse beaucoup avec de l'amertume. J'ai réussi a allaiter et je suis amère de m'être laissée traiter comme ca par les infirmières. Avoir été moins fragile, ca n'aurait jamais passé.

 

revenir en haut

Se connecter pour répondre