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Auteur | Message |
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LotussiaInscrit le : |
Je pense que tout le monde comprends bien que derrière ton questionnement angelbear78, il y a une bonne intention d'éviter la mort ou de graves blessures à des fillettes. Malheureusement, on ne peut pas sauver tout le monde. Il y a des lois à respecter, nul n'est censé ignorer la loi. Si on commence à légaliser ce genre d'acte, on n'en finira plus... On ne peut pas faire des maisons du meurtres pour s'assurer que ce soit fait «proprement», on ne peut pas empêcher des parents de battre leurs enfants, etc. Des actes criminels, il y en a plein. C'est triste, mais c'est comme ça.
De légaliser l'excision, ça risquerait surtout d'augmenter le nombre. |
Maman NangaïInscrit le : |
Au cours des 20 dernières années, les pays africains sont de plus en plus nombreux à se prononcer formellement contre l'excision. En Afrique de l'ouest, des pays tel que le Burkina Faso, le Togo, le Sénégal, le Ghana, Côte-d'Ivoire ont maintenant une loi en vigueur interdisant les mutilations génitales féminines. Les exciseuses sont passibles d'une peine d'emprisonnement. Plusieurs ONG et associations communautaires luttent contre cette pratique et sensibilisent la population.
L'OMS et l'Unicef font de la lutte contre les mutilations génitales féminines une priorité. D'ailleurs, l'Unicef a décrété, le 8 février 2006, la "journée internationale de tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines". De plus, il y a plusieurs traités internationaux qui parlent de l'interdiction de cette pratique. À mes yeux, ce serait un scandale que d'aller dans le sens contraire de ces batailles en acceptant d'encadrer cette pratique au Québec. |
PatjetInscrit le : |
Pour répondre à la question d'Angelbears78, il faut informer les nouveaux arrivants des lois en vigueur dans notre pays.
Le vol et l'agression sexuelle sont aussi illégal au Canada et il y en a pourtant tous les jours... peut-être qu'on devrait penser à ça aussi... |
Marie-LiliInscrit le : |
Lotussia, c'est pourquoi je posais la question de manière hypothétique. Je me doute bien qu'il ne doit pas y avoir de cas comme ça, en réalité.
Je me dis que si ce serait inacceptable pour une femme adulte, il est clair que ce l'est lorsqu'il s'agit d'une enfant, parce qu'en plus d'être barbare, c'est non consenti. |
LotussiaInscrit le : |
L'excision se pratique avant ou au début de la puberté, je n'ai jamais entendu parler de femmes adultes voulant se faire exciser.
Je ne vois pas pourquoi légaliser une mutilation physique. C'est complètement un non-sens. Et ça laisserait place à bien d'autres demandes abusives... Surtout que, je ne crois pas qu'il y a quelque débat de société sur ce sujet en ce moment... à part sur le forum! |
Marie-LiliInscrit le : |
angelbears78 a écrit Alors pourquoi les femmes qui desire le faire ne pourrait pas le faire de maniere securitaire??? Parce que comme l'a dit Tipoune, les deux ne se comparent pas à ce niveau. L'excision est beaucoup plus drastique que la prise de drogue. On ne devient pas junkie du jour au lendemain, tout comme on ne devient pas sobre du jour au lendemain. Il y a une gradation dans le fait de se droguer et la réduction des méfaits, en quelque part, en fait partie pour amener la personne vers l'abstinence, de manière progressive. Ou, du moins, pour éviter les dommages collatéraux. Tandis que pour l'excision, un jour tu as encore ton clitoris, le lendemain tu ne l'as plus. Il faut donc empêcher le geste en entier, selon moi. Il n'est pas question de gradation ni de dommages collatéraux dans la société. |
Marie-LiliInscrit le : |
J'ai réfléchi à ma propre question et j'en suis venue à la conclusion qu'il ne serait pas plus acceptable qu'une femme adulte et consentante se fasse exciser. Il y a des limites à la liberté de disposer de notre propre corps. Ce que Patjet a mentionné me fait penser aux cas d'automutilation: accepterait-on de laisser ces gens se faire ainsi du mal parce que ce sont eux qui l'ont décidé? Est-ce qu'on laisserait quelqu'un se suicider sous prétexte que c'est sa vie, son corps, qu'il en fait ce qu'il veut? Non, absolument pas. La différence réside dans le fait que dans ces cas, il y a maladie mentale derrière la volonté du geste alors que pour l'excision, il s'agit en premier lieu de pratique culturelle, ce qui rend la question sans doute plus délicate. Mais il n'en demeure pas moins qu'il s'agit là d'une mutilation majeure. À distinguer aussi, à mon avis, des cas de changement de sexe: même s'il s'agit là également d'une opération majeure (encore plus même que l'ablation du clitoris), il n'en reste pas moins qu'il y a eu, à l'origine, une anomalie de naissance et que le changement de sexe devient l'unique façon d'y remédier.
Je suis donc d'accord que l'excision ne doit ni être tolérée, ni encadrée, qu'elle soit consentie par la personne ou non. |
Patchoullie1977Inscrit le : |
Prendre de la drogue: oui, c'est illégal, mais la personne qui se drogue, se drogue elle! En définitive, c'est son choix de le faire (peut-on vraiment parler de choix!) Oui, elle se détruit, mais se détruit elle! Si on lui fournit une seringue propre, j'ai pas de problème éthique et moral avec ça car elle va le faire de manière "sécuritaire". Donner des seringues propres = pour un mieux-être!
L'excision, c'est un acte de mutilation non-volontaire, non-consenti et fait pour des motifs culturels et religieux qu'en aucun cas je ne peux défendre. L'ablation du clitoris et et l'infabulation sont des actes pratiqués sous le poids des traditions, traditions découlant d'un patriarcat rigide. Non, on ne doit pas encadrer une telle pratique. On ne peut tolérer par liberté de croyance et de religion, l'amputation non consentie de la majeure partie du plaisir des femmes! Effectivement, c'est par l'éducation et le débat qu'on finira par enrayer les vieilles mentalités archaïques des pays qui pratiquent l'excision. En ouvrant la porte à un encadrement médical pour effectuer la chose, on cautionne le geste. Je ne cautionne pas la prise de drogue, mais les gens qui s'injectent ont le droit de le faire de manière sécuritaire! |
PatjetInscrit le : |
Comme je le disais plus tôt, fournir une seringue n'est pas illégal.
Pratiquer l'excision oui. C'est pour ça que la comparaison est boiteuse selon moi. |
ASMOInscrit le : |
Quel médecin accepterait de pratiquer l'excision au Québec? À mon avis aucun.
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LotussiaInscrit le : |
Je viens justement d'écouter une entrevue sur le sujet.
Selon la femme, les cas d'excision au Québec sont rarissimes. Il n'y a pas de raison de débattre là-dessus. Selon moi, il serait absolument ridicule et aberrant de songer médicaliser cette pratique, alors que plusieurs de nos citoyens font le tour des pays où cette pratique est bien présente pour éduquer les gens. D'ailleurs, bien que cette pratique soit présente à certains endroits, elle n'est pas médicalisée dans aucun pays il me semble! Moi non plus je ne vois absolument aucun lien entre fournir des seringues et l'excision. |
Coccinelle06Inscrit le : Localisation : |
Personnellement je vois ce que Tipoune a dit de méchant et désobligant... Je ne peux que approuver son point de vue...
Je ne comprends pas comment un sujet comme ça peut devenir un débat de société au Québec... Je trouve sa bizarre que cette question a déja été posé... Je tout de même contente d'être venu au monde au Québec... Quand je vois des trucs et lit des trucs comme ça, je ne peux que me dire qu'on est chanceuse ici. |
Maman LysInscrit le : |
dauphins20 a écrit Pour ne pas pollué le post sur le perçage d'oreilles, je repars le débat ici-même. L'excision au Québec à été effectivement un sujet d'actualité en 2006. Le ministère de la santé et le Barreau du Qc ont même émis des communiqués sur l'excision. Merci dauphins20 ! Excellente initiative! |
PatjetInscrit le : |
La question de Marie-Lili me fait pense qu'il y a quelques années, j'ai vu un reportage sur les personnes qui souhaitaient vraiment se faire amputer un membre. C'était comme une obsession (je pense qu'il y a un nom pour cette maladie).
Je ne sais pas si vouloir se faire exciser pourrait rentrer dans ce genre de trouble psychologique... ou sinon, la femme voudrait le faire pour des raisons cultureles ou religieuses... |
La louveInscrit le : |
Marie-Lili a écrit Je n'ai rien à ajouter au débat présent, mais je me permets quand même de lancer une question purement hypothétique. Supposons qu'une femme adulte demande à se faire exciser, que ce soit important pour elle (peu importe qu'on soit d'accord ou non avec ses motivations). Vous en penseriez quoi? Je précise bien que je lance la question de manière hypothétique juste pour pousser la réflexion à un autre niveau. Je ne prends aucunement position sur ce point précis. Si je regarde comment sont encadrés les procédures de changement de sexe, j'imposerais le même type de suivi et de délais afin de déterminer si c'est réellement son désir à elle, si l'opération est véritablement nécessaire à son équilibre psychologique, etc. |
AnonymeInscrit le : |
Je suis entièrement et complètement CONTRE cette pratique. Je suis contre toutes formes de violence envers les enfants. Contre qu'on la régisse, contre qu'on l'accepte en faisant ça à l'hôpital. Si on l'encadre et la gère on l'accepte et ça je trouve que ça serait un grave recul.
Je suis contre l'excision comme je suis contre la circoncision. Mutiler les organes génitaux d'enfants...pour moi c'est un crime. Que ça relève d'une croyance religieuse, d'un choix de société ou d'une coutume, pour moi c'est exactement pareil comme résultat: des enfants malheureux qui ne comprennent pas pourquoi ils souffrent d'un geste fait par des personnes souvent qu'ils aiment. J'ai vu un reportage sur l'excision et l'enfant se fait dire qu'elle va manger de la crème glacée, et hop on intervient sur elle sans lui expliquer rien et ensuite on la laisse aller seule le sang coulant sur ses jambes...désorientée...ça m'avait fait mal je vous l'assure! |
PatjetInscrit le : |
Comme pratiquer l'excision est illégal, un médecin ne pourrait légalement pas le faire selon moi.
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Marie-LiliInscrit le : |
Je n'ai rien à ajouter au débat présent, mais je me permets quand même de lancer une question purement hypothétique.
Supposons qu'une femme adulte demande à se faire exciser, que ce soit important pour elle (peu importe qu'on soit d'accord ou non avec ses motivations). Vous en penseriez quoi? Je précise bien que je lance la question de manière hypothétique juste pour pousser la réflexion à un autre niveau. Je ne prends aucunement position sur ce point précis. |
La louveInscrit le : |
Patjet a écrit C'est pas toujours vrai que les consommateurs de drogues sont des adultes de 18 ans et plus quand même adulte ou presque . |
JosieCrazyInscrit le : |
Tout d'abord, je voudrais préciser que pour moi, la comparaison entre l'excision et l'échange de seringue n'est pas la plus appropriée...
L'échange de seringue est une stratégie d'intervention de la Direction de la Santé Publique dans un but premier de "réduction des méfaits" (La diminution des conséquences négatives reliées à un comportement...). Elle est faite pour amener des impacts positives aux personnes utilisatrices de drogues injectables ET à la population qui occupe les mêmes espaces ou lieux physiques. De plus, elle n'a pas que pour seul objectif de donner une seringue pour donner une seringue : elle permet à la personne qui consomme de la sensibiliser aux comportements sécuritaires à adopter, de la mettre en contact avec un intervenant significatif qui ne juge pas le comportement, de créer un pont entre la consommation et la possibilité de la cesser, de réinsérer socialement la personne et diminue de beaucoup la présence de seringues souillées dans les lieux publics par la récupération dans les points d'échange de seringues. Quand on sait que l'hospitalisation d'une personne atteinte du SIDA en phase terminale est de 500$ par jour juste pour l'hébergement... sans compter la médication et les soins spécialisés : le choix me semble évident. En passant en Montérégie il en coûte environ 15 000$ annuel pour fournir le matériel sécuritaire à l'injection de drogue. C'est peu cher payé selon mon opinion. Si on revient à l'excision (qui n'est pas une pratique de prévention ou de réductions des méfaits) et qui se pratique sans consentement de la personne qui le vit... Je trouve la comparaison vraiment inappropriée (à mon humble avis). Il est clair qu'on ne doit pas fermer les yeux sur cette pratique ILLÉGALE et sans nécessité pour préserver la santé des gens qui la subissent. Parcontre, pour moi, la pratiquer en milieu hiospitalier est en quelque sorte un cautionnement de cette pratique. Je pense donc qu'il est nécessaire d'agir à un autre niveau à la place... en plus de continuer la prévention bien entendu. Je sais pas encore quels actions auraient un impact mais je suis sure d'une chose... on peut faire quelque chose si on y réfléchit bien comme terre d'accueuil. |