Les signatures forum sont temporairement désactivées.
Auteur Message

Marie-Lili

Inscrit le :
11 mai 2004

Posté le: 7 novembre 2008 15:31:55 EST  
Mamarie-eve a écrit
Plus j'y pense et plus je me dit que le refus de l'épidural, vient de notre passé religieux judéo-chrétien qui encourage quasiment la souffrance sur terre pour pouvoir gagner son ciel! Trouver un sens à la souffrance, à la douleur c'est vraiment une philosophie judéo-chrétienne!


Je ne suis absolument pas d'accord. C'est un sens que certaines femmes donnaient à la douleur à une certaine époque parce qu'elles n'avaient pas le choix, l'épidurale n'existait pas . Mais maintenant que l'épidurale existe et surtout que l'Église a pris un recul important, ce n'est plus vrai, du moins pour la majorité des femmes qui choisissent de se passer d'épidurale. Si tu lis le post jusqu'au bout, tu comprendras ce que j'en pense. Idem pour la comparaison avec le dentiste que j'ai toujours trouvée absurde.

Il y a un paquet de raisons valables pour refuser l'épidurale et un paquet de sens que l'on peut donner à la douleur de l'accouchement. Tout ramener à la philosophie judéo-chrétienne, je trouve cela archi-simpliste (surtout pour une athée comme moi). Désolée.     

revenir en haut

Mamarie-eve

Inscrit le :
18 janv. 2008

Posté le: 7 novembre 2008 15:22:34 EST  
Je n'ai pas lu toutes les réponses, mais j'ai envie de donner mon avis sur le sujet...

Avant d'accoucher, il y a 5 semaines, j'avais lu pas mal tous les posts du forum sur l'épidural et ca m'avait motivé à accoucher naturellement. Je voyais ca comme une expérience à vivre et j'étais sûre d'y arriver.

Le jour de mon accouchement, j'ai commencé à contracter à 20h00 aux 2 minutes et de manière très intense. À mon arrivée à l'hopital, j'étais à 1 cm et toute la nuit, jusqu'à 9 heures le lendemain (donc pendant 13 heures), rien n'a changé. Les contractions étaient aux 2 minutes et mon col venait d'ouvrir à 2 cm! J'étais incapable d'être debout ou sur un ballon car mon bébé était très bas et il poussait à chaque contraction pour sortir, ce qui a ajouter au mal pendant toute la nuit! Les infirmières m'ont vivement recommandé l'épidural et je l'ai accepté. Je ne pouvais absolument pas imaginer vivre ca pendant encore plusieurs heures. J'avais ouvert de 1 cm en 13 heures et il me restait 8 cm à faire!

L'épidural a été une sacrée bénédiction. Mon col a "déstressé" et 2 heures plus tard je poussais! Sur le coup, j'ai trouvé que c'était la plus belle invention du monde!

À bien y penser, je ne trouve pas que mes 13 heures de souffrance ont été une expérience fantastique à vivre! et je n'ai pas découvert de sens spécial à ma souffrance. Plus j'y pense et plus je me dit que le refus de l'épidural, vient de notre passé religieux judéo-chrétien qui encourage quasiment la souffrance sur terre pour pouvoir gagner son ciel! Trouver un sens à la souffrance, à la douleur c'est vraiment une philosophie judéo-chrétienne!

En tout cas, moi tout ce que j'ai envie de dire à celles qui n'ont pas accouché est de ne pas se mettre de pression...prendre l'épidural n'est pas un échec, ca ne veut pas dire que l'on est moins tough, moins digne...Pis aux gens qui vous diront (surtout aux hommes Smile )que "nos grands-mères" accouchaient naturellement ELLES, vous leur répondrez qu'à cet époque-là, les gens se faisaient arracher les dents à frette! Est-ce que c'est une raison de refusez une anasthésie chez le dentiste ca?

Finalement, toutes les interventions médicales comportent des risques. C'est plate, mais c'est ca! Les échos sont même potentiellement mauvaises pour les foetus. Allez-vous vous empêcher d'en passer pour cela? Dans le cas de l'épidural, au moins il y a très peu de risque pour le bébé...

Tout ca, c'est mon opinion bien personnelle et je ne juge absolument pas celles qui en ont une différente de la mienne. Je dirais même que je suis admirative devant les filles qui accouchent sans l'épidural par conviction! Ca prend de méchantes bonnes convictions et toute une force de caractère. 

revenir en haut

azelie27

Inscrit le :
03 avr. 2005

Posté le: 7 novembre 2008 14:25:28 EST  
Somine : apres avoir lu sur les deux écoles de pensées dont tu affirmes... bien je crois qu'il y en a une troisieme... moi... j'ai pas eu vraiment le choix de prendre la péridurale ( mais je ne la regrette pas du tout)... je suis comme entre les deux écoles de pensées... mais quand tu n'as pas le choix ( col trop stressé) et que tu s travailler tres fort ( 12hrs).... tu te dis que la médecine ca aide,,,,, si on n'avait été de notre temps.. il y a de bonne chance que seulement moi ou seulement mon bébé ait été en vie apres l'accouchement.

marielou: les risques de paralysie ne sont pas un mythe urbain mais les risques sont très minime ( avant lla pé.ridurale l'anesthésiste te lis les risques et le pourcentage et te fais signer un papier).
 

revenir en haut

marielou

Inscrit le :
04 juin 2007

Posté le: 7 novembre 2008 13:52:55 EST  
J'ai pas tout lu...
De mon côté, j'ai été en travail durant 19 hrs pour mon petit Isaac! Je ne voulais pas la péridurale... Pas parce que je voulais absolument accoucher naturellement mais tout simplement parce que j'en avais terriblement peur!! J'avais peur de rester paralysée (mythe urbain je crois!). J'ai donc pris des bains chauds, des calmants, etc... Mais à la fin, plus rien ne fonctionnait!! J'ai donc pris mon épidurale rendue à 15 heures de travail et surtout parce que j'en étais seulement à 2 cm!!!!!!! Je me suis dit que j'en avais encore pour un bout!!! QUEL SOULAGEMENT!!! Sur le coup, je me suis toruvée pas mal nounoune de ne pas l'avoir prise plus tôt!!! Finalement, après avoir crevé mes eaux, tout a déboulé et j'ai eu mon fils!! Je suis présentement enceinte de 7 mois et croyez-moi, dès que je peux la prendre, je la prends!!!!!!!!! 

revenir en haut

labulle

Inscrit le :
13 sept. 2007

Posté le: 7 novembre 2008 13:09:37 EST  
Juliette32 a écrit
labulle a écrit
J'ai retrouvé ce lien que Doucemaman avait mis il y a quelques temps, c'est très inspirant:

http://www.orgasmicbirth.com/ 


Hmmm! Merci de l'info labulle, mais je ne suis tellement pas d'accord avec ce genre d'idéologie... Je trouve que ça idéalise au boutte l'accouchement. Je trouve ça dangereux dans le sens ou beaucoup de femmes s'attendront à vivre un accouchement du genre et en auront un tout autre, beaucoup moins "orgasmique"... Mais bon, si ça peut aider certaines femmes à tripper davantage sur l'expérience, pourquoi pas. Je trouve ça juste dangereux de proposer ça at large, comme ça...

Mon opinion... J'espère que je ne me ferai pas trop lapidée verbalement par les tenantes du naturel... Wink  


Je sais très bien que ca n'arrive pas à tout le monde! Moi la première! Laughing Mais comme j'ai écrit, c'est inspirant . Si ca peut faire réaliser à quelqu'un que ca se peut et que ca peut être une expérience extraordinaire et bien j'ai pas de misère avec ca. Je suis tellement tannée de voir les femmes à la télé et dans les films qui hurlent comme si c'était la pire chose qui leur soit arrivée... Rolling Eyes alors qu'on parle de la naissance d'un enfant, qui selon la plupart des gens est plutot la plus belle chose au monde. Il faut juste relativiser un peu. 

revenir en haut

Marie-Lili

Inscrit le :
11 mai 2004

Posté le: 7 novembre 2008 12:17:25 EST  
Somine, je crois que tu résumes très bien ce qu'il en est.

Je suis définitivement de la 2e catégorie! 

revenir en haut

Anonyme

Inscrit le :
10 oct. 2007

Posté le: 7 novembre 2008 12:13:23 EST  
et bien moi je me considère TRES chanceuse je crois... avant d'accoucher de mon fils je m'étais dit je vais essayer sans epidurale et si j'en ressent le besoin en temps et lieu je le demanderais....

puis finalement j'ai eu un accouchement relativement rapide et pas trop de douleurs que j'y ai même pas pensé du tout durant le travail.. le seul moment ou je commencais a y penser, c'était rendu le temps de pousser...

grace a ce premier accouchement je crois pas que j'aurai envie de l'avoir pour un prochain bébé, mais je me laisse la porte ouverte quand même...

je pense que c'est tellement différent pour chacunes 

revenir en haut

Somine

Inscrit le :
19 juil. 2006

Posté le: 7 novembre 2008 12:12:45 EST  
J'ai peut-être un biais anthropologique mais voici ce que je réalise: l'accouchement est vu par plusieurs comme un rite de passage vers la maternité.

Il y a donc grosso-modo deux écoles de pensées:

1- celles pour qui l'accouchement est un moyen de donner naissance à un enfant et qui veulent que ça se passe avec le moins de douleurs possibles, le focus étant seulement le résultat: un beau bébé!

2- celles pour qui l'accouchement est un rite de passage en tant que femme pour entrer dans la maternité. L'acte d'accoucher a une valeur en soi, Ce n'est plus seulement un moyen de donner la vie à un enfant mais aussi une expérience à vivre en tant que telle, c'est pour cela que vivre la douleur est si importante dans ce cas. Dans tous les rites de passage, la douleur prend une signification particulière, pour le passage des garçons au statut d'homme dans certaines cultures il y a de la scarification, un tatoo, de la séclusion, un long jeûne, etc.

Quant à moi, j'avoue être plutôt de la première catégorie, l'accouchement n'avait pas de signification pour moi, ce n'était qu'un douloureux moment à passer et j'étais prête à avoir l'aide possible pour le faire le plus confortablement possible.

Somine  

revenir en haut

Marie-Lili

Inscrit le :
11 mai 2004

Posté le: 7 novembre 2008 12:08:43 EST  
Personnellement, le sens que je donnais à la douleur lors de mon premier accouchement, c'était avant tout le défi. En indécrottable curieuse que je suis, je voulais savoir comment se passait un accouchement sans anesthésie, je voulais le vivre au moins une fois (quitte à demander l'épidurale aux accouchements subséquents si je n'en retirais aucune satisfaction). Je m'étais bien préparée, mon chum et ma mère m'ont supportée (ma mère a elle-même vécu 4 accouchements "à froid"). Et finalement ça a été très positif.

Malgré cela, à mon 2e accouchement, j'ai fini par demander l'épidurale car après que le médecin m'ait rupturé les membranes (c'est moi qui en avait fait la demande et avec le recul, je l'ai regretté), les contractions étaient très intenses. Mais je suis contente de ne pas avoir eu le temps de l'avoir et d'avoir pu bien sentir les poussées.  

revenir en haut

gege123

Inscrit le :
01 avr. 2005

Posté le: 7 novembre 2008 12:05:05 EST  
Je pense que le désir de la péridurale rejoint beaucoup les choix de vie généraux de chaque femme. Dans ma vie en général, j'essaie d'éviter les médicaments le plus possible. Il faut que j'aie mal en tabarouette pour me payer une advil. J'ai donc choisi à mes 2 derniers accouchements de me préparer le plus possible à cette douleur puisque je savais que ça pouvait avoir des effets néfastes pour moi ou mon bébé. J'ai réussi une fois sur deux. J'étais fière de moi, mais je dois avouer qu'autant j'ai pu vivre sereinement ma première césarienne, autant j'ai vécu mon 3e accouchement difficilement et que j'ai dû faire des deuils. Simplement parce que je n'étais pas préparée suffisamment.

Ça faisait parti de mes choix de vie. 

revenir en haut

Marie-Lili

Inscrit le :
11 mai 2004

Posté le: 7 novembre 2008 11:56:47 EST  
Dréanne, mes grand-mères à moi ont accouché endormies par le chloroforme...alors je crois qu'elles aussi auraient préféré l'épidurale!

En fait, je reculais pas mal plus loin que nos grand-mères dans mon exemple, quand vraiment aucun soulagement médical n'était possible et que la domination des maris et des prêtres était plus grande... 

revenir en haut

dréanne

Inscrit le :
21 août 2008

Posté le: 7 novembre 2008 11:55:40 EST  
Marie-Lili a écrit
Ah! Euphroisine, comme je me suis ennuyée de toi! Wink Comme ça, ton accouchement s'est bien déroulé?

Je suis d'accord avec toi, la douleur (attention de ne pas confondre avec la souffrance qui est d'ordre plus psychologique) peut être une expérience valable. Pensons aux marathoniens qui continuent d'avancer malgré la douleur de l'effort physique, car ils souhaitent avant tout se dépasser...

Comme j'expliquais un peu plus haut, tout dépend du sens que l'on attribue à la douleur de l'accouchement. De nos jours, la douleur est souvent perçue comme quelque chose de négatif, alors de ne pas se tourner vers un soulagement médical quasi-instantané semble ne plus faire de sens...C'est pourquoi dans "l'ancien temps" très catholique lorsque l'anesthésie n'était pas une option, les femmes offraient leur douleur à Dieu pour expier la faute originelle commise par Eve. C'était leur façon de donner un sens à la douleur et l'accepter, ce qui les aidait à passer au travers. Il y a bien sûr un paquet d'autres raisons de voir la douleur comme étant positive autre que des raisons religieuses, mais l'effet demeure le même: la douleur devient quelque chose qu'il est possible de vivre sans combattre à tout prix.

Pour moi, par exemple, avoir mal parce que je me fais faire un tatouage, ça n'a aucun sens. Je considère que ça ne vaut pas la peine de me faire souffrir pour des raisons esthétiques. Pour d'autres par contre, cette douleur due au tatouage sera positive et aura un sens particulier d'une certaine importance. En ce qui me concerne, avoir mal lors d'un accouchement ou avoir mal lorsqu'on me pique le bras pour un don de sang, ça a une signification positive alors je l'accepte. 


ah c'est certain que ca dépend de la façon qu'on voit les choses... pour moi un accouchement, c'est mettre mon bébé au monde, qu'il me sorte par les oreilles ou n'importe où, l'important c'est qu'il sorte en santé et que moi aussi je sois en santé! donc si je peux enlever la douleur qui vient avec... je me suis sentie beaucoup plus en forme pour l'accueillir et ca n'a rien à voir avec les sacrifices que je fais ou que je vais faire pour mon tit amour dans ma vie! mais c'est super si tu as la motivation pour le faire! ca dépend vraiment comment on voit ca!

dréanne Wink 

revenir en haut

dréanne

Inscrit le :
21 août 2008

Posté le: 7 novembre 2008 11:52:56 EST  
angelbears78 a écrit
Marie-Lili a écrit
C'est pourquoi dans "l'ancien temps" très catholique lorsque l'anesthésie n'était pas une option, les femmes offraient leur douleur à Dieu pour expier la faute originelle commise par Eve. C'était leur façon de donner un sens à la douleur et l'accepter, ce qui les aidait à passer au travers.  


Il ne faudrait pas oublier par contre que plusieurs femmes mouraient en couche parce que la douleur ajouté a la fatigue etait rendu trop intense. Biensur ces femmes avaient pour la plupart plusieurs enfants.(6-13-20 enfants pas rare) Donc leur corps devait etre epuisé de tout ces accouchements. Mais peut-etre que si elle avait eu la possibilité d'avoir quelque chose pour soulager leur douleur, elle aurait survecu. Je serais curieuse de revenir en arriere pour leur offrir l'epidural et voir ce qu'elles diraient. Shocked  


j'ai demandé à mes deux grands-mères et les deux l'auraient pris sans hésiter!  

revenir en haut

Marie-Lili

Inscrit le :
11 mai 2004

Posté le: 7 novembre 2008 11:45:49 EST  
Angelbears78, je suis d'accord, c'est pourquoi je trouve important que l'épidurale existe ainsi que toutes les autres innovations médicale, car c'est parfois plus que nécessaire. Seulement, lorsqu'il n'y a rien de disponible pour la soulager, il est essentiel à mon avis de trouver un sens à la douleur afin de pouvoir la surmonter, et je crois que c'est ainsi que faisaient les catholiques de l'époque.

Je serais curieuse de revenir en arriere pour leur offrir l'epidural et voir ce qu'elles diraient.


Elles ne diraient probablement rien car c'est leurs maris qui auraient décidé pour elles... Rolling Eyes  

revenir en haut

Euphroisine

Inscrit le :
26 févr. 2008

Posté le: 7 novembre 2008 11:32:34 EST  
Moi aussi, je me suis ennuyée de mes disciples...
Wink Laughing
Mon accouchement a duré 13 heures, dont 8 heures de poussées. J'ai dû avoir une épisiotomie (à froid) et oui, j'ai éprouvé de la douleur.
Ce que j'ai appris, à travers la douleur, c'est ceci :

-Imaginer une sensation agréable aide beaucoup à tolérer la douleur. En l'occurrence, je m'imaginais caresser mon gros chat pluton (il a le poil aussi doux que la chevelure d'un asiatique) avec mon pied droit. Je ressentais littéralement la sensation, et aussi farfelu que cela puisse paraître, ça m'a été d'une grande aide.

-Au lieu d'offrir ma douleur à un "dieu", j'ai plutôt offert ma douleur à tous ceux qui en éprouvent aussi, de par le vaste monde. Donc, j'en ai profité pour développer un peu plus de compassion.
 

revenir en haut

Marie-Lili

Inscrit le :
11 mai 2004

Posté le: 7 novembre 2008 11:17:31 EST  
Ah! Euphroisine, comme je me suis ennuyée de toi! Wink Comme ça, ton accouchement s'est bien déroulé?

Je suis d'accord avec toi, la douleur (attention de ne pas confondre avec la souffrance qui est d'ordre plus psychologique) peut être une expérience valable. Pensons aux marathoniens qui continuent d'avancer malgré la douleur de l'effort physique, car ils souhaitent avant tout se dépasser...

Comme j'expliquais un peu plus haut, tout dépend du sens que l'on attribue à la douleur de l'accouchement. De nos jours, la douleur est souvent perçue comme quelque chose de négatif, alors de ne pas se tourner vers un soulagement médical quasi-instantané semble ne plus faire de sens...C'est pourquoi dans "l'ancien temps" très catholique lorsque l'anesthésie n'était pas une option, les femmes offraient leur douleur à Dieu pour expier la faute originelle commise par Eve. C'était leur façon de donner un sens à la douleur et l'accepter, ce qui les aidait à passer au travers. Il y a bien sûr un paquet d'autres raisons de voir la douleur comme étant positive autre que des raisons religieuses, mais l'effet demeure le même: la douleur devient quelque chose qu'il est possible de vivre sans combattre à tout prix.

Pour moi, par exemple, avoir mal parce que je me fais faire un tatouage, ça n'a aucun sens. Je considère que ça ne vaut pas la peine de me faire souffrir pour des raisons esthétiques. Pour d'autres par contre, cette douleur due au tatouage sera positive et aura un sens particulier d'une certaine importance. En ce qui me concerne, avoir mal lors d'un accouchement ou avoir mal lorsqu'on me pique le bras pour un don de sang, ça a une signification positive alors je l'accepte. 

revenir en haut

Euphroisine

Inscrit le :
26 févr. 2008

Posté le: 7 novembre 2008 09:37:50 EST  
La plupart d'entre vous ont étayé leurs points de vue selon 2 sortes d'arguments : scientifiques ou personnels.
J'aimerais apporter un point de vue philosophique : et si la douleur (qu'elle soit reliée à l'accouchement ou à une maladie incurable) constituait une expérience valable ?
La souffrance faisant partie de la vie, le sens de la vie n'est-il pas, en partie, d'apprendre à la connaître ?
Je vais radoter, mais comme le disait Épicure : "Tout plaisir est, par définition, un bien, mais tout bien ne doit pas nécessairement être recherché. Toute souffrance est, par définition, un mal, mais tout mal ne doit pas nécessairement être évité."
Question  

revenir en haut

Euphroisine

Inscrit le :
26 févr. 2008

Posté le: 7 novembre 2008 08:52:03 EST  
C'est pas comme si les femmes accouchaient dans la douleur par humilité de leur condition humaine de femme. Elles avaient juste pas le choix!!


Personnellement, j'ai accouché sans épidurale et suis contente d'avoir vécu cette expérience, mais je voulais tout de même souligner ce trait d'humour de Tipoune ! J'adore !
Laughing Laughing Laughing  

revenir en haut

Marie-Lili

Inscrit le :
11 mai 2004

Posté le: 7 novembre 2008 08:14:30 EST  

revenir en haut

Marie-Lili

Inscrit le :
11 mai 2004

Posté le: 7 novembre 2008 08:02:39 EST  
Juliette32 a écrit
labulle a écrit
J'ai retrouvé ce lien que Doucemaman avait mis il y a quelques temps, c'est très inspirant:

http://www.orgasmicbirth.com/ 


Hmmm! Merci de l'info labulle, mais je ne suis tellement pas d'accord avec ce genre d'idéologie... Je trouve que ça idéalise au boutte l'accouchement. Je trouve ça dangereux dans le sens ou beaucoup de femmes s'attendront à vivre un accouchement du genre et en auront un tout autre, beaucoup moins "orgasmique"... Mais bon, si ça peut aider certaines femmes à tripper davantage sur l'expérience, pourquoi pas. Je trouve ça juste dangereux de proposer ça at large, comme ça...

Mon opinion... J'espère que je ne me ferai pas trop lapidée verbalement par les tenantes du naturel... Wink  


Je crois que ça prend un état d'esprit particulier pour en arriver là, ce n'est pas tout le monde qui pourrait ressentir cela. Moi-même, j'ai eu trois accouchements naturels et je n'en serais jamais arrivée jusqu'à en avoir un orgasme!

***

Je pense que la capacité de vivre un accouchement naturel dépend aussi du sens qu'on donne à la douleur. Si on trouve que ça n'a aucun sens, que c'est quelque chose de plate qu'on ne devrait pas avoir à subir (comme la douleur d'un traitement de canal chez le dentiste, par exemple), ça ne nous aidera pas. Mais si on voit ça comme un défi, comme une initiation aux difficultés qu'on aura à vivre par la suite dans notre vie de maman, bref si on accepte la douleur jusqu'à un certain point, je pense que ça peut rendre les contractions plus supportables. Aussi, quand on arrive à se concentrer et à être relax, on favorise la sécrétion d'endorphines qui soulagent naturellement la douleur (jamais autant que l'épidurale, mais quand même!).

Il y avait un post sur des trucs qu'on se donnait pour accoucher sans épidurale. Je vais essayer de le retrouver... 

revenir en haut

Se connecter pour répondre