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Auteur | Message |
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MaéInscrit le : |
Tu vois Bernie, je n'ai pas à aimer ou non les réponses. Je les apprécies toutes pour ce quelles sont: des opinions personnelles d'individus provenant de divers milieux partageant tous un point en commun, être derrière un clavier. Chaque vérité est notre vérité, la généralisation est difficile à faire dans ces conditions. Et puis depuis quand exprimé un sentiment deviens dommage pour quelqu'un d'autre. Si je suis la seule à ressentir cela, c'est à moi que ça appartient, mais j'avouerai que c'était peut-être une généralisation d'un ensemble de réponses. Tout de même, c'est là et je l'ai partagé.
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AnonymeInscrit le : |
Je ne trouve pas qu'il y a de la condescendence ici. Quelqu'un part un post en posant on y répond c'est tout. C'est facile quand on n'aime pas la réponse d'accuser celle qui répond de condescendence. Je trouve ça dommage.
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MaéInscrit le : |
Mimie82 a écrit Je ne vais pas refuser une anasthésie générale parce que je sais que c'est prouvé scientifiquement qu'il peut y avoir de graves effets secondaires. Si possible, moi j'éviterais l'anesthésie générale, au profit d'une autre forme d'anesthésie moins dommageable pour mon corps et mon esprit. Pourquoi? Parce qu'au préalable, je me serais informée, j'en aurais aussi discuté avec le médecin traitant. Suis-je étrange de remettre certaines "façon de faire" que l'on prend pour acquis? Peut-être. Mais je ne peux faire autrement. En cas de doute je préfère m'abstenir ou encore choisir autrement. Je ne rejette donc pas la science, plutôt l'absence de choix. Personne n'est science infuse ici. Nous discutons, en toute honnêteté, de divers sujets nous touchant ou interpellant de près ou de loin, en fonction d'un bagage, d'une personnalité propre à chacune. Parfois savoir et condescendance font mauvais ménage. J'ai besoin de le partager ici, puisque je ressens cela à la lecture de certaines réponses. Personne n'a reçu de mandat de "chasse aux sorcières" il me semble que cela aussi date d'un autre siècle... |
AnonymeInscrit le : |
Moi je trouve vrai qu'il y en a qui rejettent la méthode scientifique sur le forum.
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LilousiInscrit le : |
Saignée : je suis désolée, je me suis trompée d'époque, mais ce n'est pas tant l'époque que le geste que je souhaitais illustrée.
Je ne prends rien personnel en passant. je trouve juste ça plate, en général, que des phrases comme "ceux qui rejettent la science" puissent être acceptées comme telles sur un forum de discussion. Car c'est assez grave comme affirmation. Pour moi, c'est même plus grave que se faire dire qu'on est taré. En-tout-cas. Curé vs médecin : je n'ai pas la vérité infuse, mais je suis indubitablement capable de constater une situation. Et comme j'exprime une opinion, j'espèe avoir le droit de me baser sur des observations personnelles vs une étude scientifique? Où vais-je être taxée de personne qui rejette la science? Ceci dit, personne n'a expliqué ou excusé l'emploi de cette affirmation effrontément erronée, à part pour dire que ce n'est pas plus pire que ceux qui affirement que les autres sont tarés...je ne sais pas, mais me semble que ça ressemble à du oeil pour oeil ça comme argument! Le "peuple" québécois : Oh, je vais sûrement en choquer plusieurs ici (ou du moins, probablement que plusieurs feindront le choc), mais oui, je crois qu'il y a une différence entre la façon de penser des différentes strates de la société. Je l'ai constaté à plusieurs reprises, il est parfois difficile de soutenir une conversation avec des personnes qui n'ont aucune idée de ce dont on parle et ce, pour plusieurs raisons que je ne pourrai jamais juger. Mais je constate, simplement. |
RoukinetteInscrit le : |
Effectivement, chère Lilousi, je constate que l'on mélange pas mal de trucs ici!
Tout d'abord, je ne sais pas d'où tu tiens ton information que la saignée était utilisée et validée par une majorité d'experts au 19è siècle, mais je serais curieuse de connaître ta source... ! M'est d'avis que la pratique de la saignée, qui provient originellement de l'Antiquité, était plus largement pratiquée vers la fin du Moyen-Âge et pendant la Renaissance, pour ensuite décliner de façon majeure vers la fin du 17è siècle... Ceci étant dit, hormis les précisions historiques, je tiens à dire que la saignée est encore une pratique utilisée dans certaines pathologies, et ce, dans le cadre de la médecine moderne. Oui, oui! J'ai eu une belle discussion là-dessus avec un ami qui fait sa résidence en hématologie. Concernant ceci : Lilousi a écrit Ce n'est pas parce qu'une majorité partage une opinion que celle-ci est nécessairement bonne. Effectivement, je confirme que même la communauté scientifique et académique peut faire parfois fausse route. Tout scientifique qui se respecte le dira d'ailleurs : une théorie est bonne jusqu'à ce qu'une autre vienne la déloger. Faut-il pour autant relativiser l'ensemble de toutes les théories scientifiques en vigueur et pour lesquelles la communauté scientifique et académique s'entendent? Je ne crois pas. Nous disposons de plusieurs moyens, notamment technologiques, qui n'existaient pas autrefois. Aussi, la science comme le dit si bien Mimie, fait état elle-même des effets secondaires potentiels, notamment en ce qui concerne la vaccination... Maintenant, considérant le risque, est-ce que les bénéfices en sont plus grands? Pour certaines personnes, non, pour d'autres oui. Lilousi a écrit Ensuite, ce n'est pas parce qu'on n'adhère pas à quelque chose qu'on rejette par le fait même la méthode scientifique. Je donne quelques exemples Je suis entièrement d'accord avec cette affirmation, et j'aimerais bien que tu identifies le passage où j'aurais fait pareil réflexion... Je viens de me relire, et désolée, je ne trouve pas. Je ne comprends pas non plus pourquoi tu te sens personnellement visée par ce sujet, alors que je constate que l'ensemble des interventions ne te concernent pas personnellement. Je suis la seule à t'avoir interpellé directement, et ce n'est pas en fonction de tes choix ni de la façon que tu les fais, mais bel et bien sur ton sujet curé-médecin. D'ailleurs, à cet égard, je voulais te répondre ceci : Lilousi a écrit Est-ce méprisant que de dire que les Québécois sont les champions de la consommation de médicaments au Canada? Parce que ce sont les résultats d'une étude qiu est sortie il y a plusieurs mois. Est-ce méprisant de dire que la majorité des Québécois parlent français? Je ne sais pas si c'est moi qui n'ai pas été claire dans mes propos, ou bien si c'est toi qui les déforme, mais je dirais la même chose que toi, non, il n'y a rien de méprisant à dire des affirmations qui sont basées sur des faits, et qui n'exclut pas celui qui s'exprime. Lilousi a écrit Est-ce méprisant de dire que dans les années 20 à 50, c'est le curé qui menait les foyers québécois Ça par contre ça correspond à une certaine interprétation de l'histoire, que tous ne partagent pas et qui n'est peut-être pas aussi catégorique et simpliste. Ma meilleure amie, qui est historienne, aurait certainement pas mal de choses à discuter avec toi sur ce sujet. Lilousi a écrit Donc, oui, je pense que le médecin a remplacé le curé au Québec, parce que la majorité des gens accordent plus d'importance à l'opinion du médecin qu'à la leur, même si cette opinion n'a rien à voir avec la médecine! Là, je suis un peu perplexe. Comment fais-tu pour savoir que la majorité des gens au Québec, en te basant sur tes expériences dans ton entourage, accordent plus d'importance à l'opinion de leur médecin qu'à la leur? Autre chose... comment fais-tu pour déterminer avec autant d'assurance que ces mêmes personnes auraient une opinion qui divergent de celle de leur médecin, mais qu'ils préfèrent suivre celle de leur médecin... Et si ces gens dont tu parles partageais la même opinion que leur médecin, serait-ce un scénario envisageable? NB : je serais très intéressée de consulter les graphiques épidémiologiques auxquels tu te réfères et qui démontrent clairement que les maladies ont décliné grâce essentiellement aux conditions sanitaires... Simple curiosité! En échange, je te promets de citer des études qui démontrent qu'il n'y a pas de lien entre autisme et vaccin RRO. |
Mimie82Inscrit le : |
(même si l'on sait (prouvé scientifiquement) que cela peut avoir de graves effets secondaires). Mais il y a plein de choses, médicales ou non, qui ont de graves effets secondaires. Je ne vais pas refuser une anasthésie générale parce que je sais que c'est prouvé scientifiquement qu'il peut y avoir de graves effets secondaires. Les études scientifiques ont pour but de connaître TOUS les effets secondaires. Mais aussi leur taux de probabilité, qu'il soit de 1 sur 2 ou de 1 sur 1 000 000. Donc quand on liste les possibilités d'effets secondaires (ou le risque de mort doit apparaître partout et sur tout et n'importe quoi) il ne faut pas oublier de tenir compte des probabilité que celle-ci arrive. Est-ce que, par contre, pour donner des exemples on ne peut sortir que les cas extrêmement rares? Je pense que non. On appelle ça du cherry picking. Garder ce qui nous conforte dans notre opinion en faisant fit du reste. Finalement, pour reparler de l'exemple de la saignée, la science a évolué et a évolué en se détachant de nos valeurs et croyances personnelles. Les scientifiques qui ne font pas se détachement sont pointés du doigt par les autres chercheurs et leurs études finissent par servirent des individus extrêmistes pour se conforter dans leurs positions. |
Marie-LiliInscrit le : |
Pour continuer mon message (mauzusse, c'est compliqué écrire de longs messages!!!), il est évident que chaque personne fait les choix qu'elle veut à partir des informations dont elle dispose. Jamais je ne ferais de reproches à une maman qui ne veut pas de la vaccination, comme je n'en ferais jamais non plus à une maman qui ne veut pas allaiter. Par contre, lorsqu'on veut livrer de l'information aux autres pour les aider à faire leur choix, ça dépasse un peu l'opinion personnelle et il faut faire attention de ne pas faire passer ses croyances pour des certitudes.
Bref, on parle de deux choses différentes: les choix que l'on fait vs l'information que l'on transmet. |
Marie-LiliInscrit le : |
Pour répondre à ton premier message, pour commencer, personne n'a dit que toi, Lilousi, tu rejettais la méthode scientifique. On parle plutôt en général de constatations faites ici et là.
Ensuite, entre ce qu'affirment les chercheurs dans un domaine particulier et les médecins que l'on consultent, autrement dit entre la recherche (qui utilise la méthode scientifique) et la pratique, il peut évidemment y avoir des différences. De ce que j'ai lu, les chercheurs en général s'entendent en ce qui concerne les effets pervers des antibiotiques et de l'épidurale, lorsque utilisés de manière abusive. Ça n'empêche pas certains médecins de prescrire à tout vent et je crois que la situation actuelle de notre système de santé y est pour quelque chose, malheureusement. Pour la vaccination, je ne sais pas ce qu'il en est au niveau des recherches, mais personnellement je ne rejette pas le fait qu'il puisse y avoir des dangers à long terme. Voilà pourquoi je me questionne davantage maintenant par rapport aux vaccins que reçoivent mes enfants; ce n'est pas parce que j'ai accepté celui contre la grippe AH1N1 que je les accepterai tous. Comme tu dis, chacune gère les risques à sa façon. Ce qu'on dit, c'est que certaines mamans anti-vaccination (pas toi forcément) amènent des arguments qu'elles tiennent pour des certitudes alors qu'elles ne tiennent pas compte de la démarche scientifique. |
LilousiInscrit le : |
Finalement, je voudrais ajouter qu'il est bien facile de dire que des gens rejettent la science et la méthode scientifique parce que ceux-ci font des choix différents. Mais cette affirmation peut être extrapolée dans bien des domaines et je ne suis pas certaine que plusieurs personnes aimeraient se faire dire qu'ils rejettent la science parce qu'ils ont choisi autre chose que ce qui est recommandé
Par exemple, il est démontré scientifiquement que l'allaitement est ce qu'il y a de meilleur pour le bébé. Pourtant, des mères invoquent toutes sortes de raisons, se démarquant toutes par leur caractère non-scientifique (pas envie, je vais être prisonnière de mon bébé, etc.) C'est leur choix de ne pas allaiter. Est-ce que ces mères rejettent la science pour autant? Est-ce qu'on pourrait dire de ces mères qu'elles sont irresponsables, qu'elles mettent la santé de leur bébé en péril et qu'elles exposent les autres en ayant un enfant plus à risque? (tous des arguments invoqués pour inciter les gens à se faire vacciner). On est tous d'accord je crois que ce serait malhonnête d'utiliser ces arguments et que de surcroît, ils n'ont aucune valeur scientifique! Alors pourquoi ces arguments sont-ils acceptables dans le cadre de la vaccination H1N1? |
LilousiInscrit le : |
Roukinette a écrit Et... je dirais également que ce qui me hérisse le poils dans mon cas est l'utilisation abusive de termes méprisants comme 'le peuple' - en sous-entandant clairement la plèbe, les petites gens, en désignant cette pauvre catégorie comme quelque chose d'inférieur à soi-même parce qu'il ne partage pas le même avis que nous - ou bien les 'Québécois' sont comme ci, comme celà, ce qui exlut bien évidemment celui qui s'exprime, ou bien alors insinuer que ceux qui se vaccinnent adhèrent aveuglément et religieusement au dogme de la blouse blanche - et oui, comprendre ici que je me réfère très précisément au sujet que tu as lancé sur les médecins qui ont remplacé le curé au Québec. Est-ce méprisant que de dire que les Québécois sont les champions de la consommation de médicaments au Canada? Parce que ce sont les résultats d'une étude qiu est sortie il y a plusieurs mois. Est-ce méprisant de dire que la majorité des Québécois parlent français? Est-ce méprisant de dire que dans les années 20 à 50, c'est le curé qui menait les foyers québécois (puisque c'était effectivement le cas?). Qu'est-ce qu'il y a de méprisant à appeler un peule par son nom et qu'y a-t-il de méprisant à émettre une opinion au sujet de ce peuple? Entendu à plusieurs reprises dans mon entourage : « Je dois diminuer les boires à 4 fois par jour, car mon médecin m'a dit qu'à 8 mois, un bébé ne doit pas être allaité plus que 4 fois par jour. » « Mon bébé a 6 mois, je dois commencer à le laisser pleurer la nuit, car mon médecin m'a dit que c'est un caprice de sa part. J'aime pas ben ben ça, mais je veux pas en faire un enfant gâté.. » « Oh, dormir avec mon enfant! Je ferais jamais ça moi, j'aurais ben trop peur de l'écraser. Mon médecin m'a d'ailleurs confirmé qu'il y avait eu plusieurs décès. » (Je me demande ce que c'est si ce n'est pas donner une opinion basé sur des cas anecdotiques?je ne me rappelle pas d'avoir vu aucune étude scientifique de publiée concernant les dangers de dormir avec bébé ? on se base sur des faits ponctuels, dénués de tout contexte.) Donc, oui, je pense que le médecin a remplacé le curé au Québec, parce que la majorité des gens accordent plus d'importance à l'opinion du médecin qu'à la leur, même si cette opinion n'a rien à voir avec la médecine! |
LilousiInscrit le : |
Roukinette a écrit Je ne comprends pas par exemple comment on peut réfuter complètement et sans se questionner une tendance générale, une connaissance partagée par une majorité d'experts sur la base de témoignages ou d'avis qui relèvent de l'anecdote. Je me demande comment aussi on peut généraliser l'anecdote à un ensemble. Bon, je crois qu'on mélange pas mal de trucs ici? Premièrement, il faut mentionner qu'au début des années 1900, une majorité d'experts étaient d'avis qu'une bonne saignée était nécessaire pour purifier l'organisme?Ce n'est pas parce qu'une majorité partage une opinion que celle-ci est nécessairement bonne. Ensuite, ce n'est pas parce qu'on n'adhère pas à quelque chose qu'on rejette par le fait même la méthode scientifique. Je donne quelques exemples : Les antibiotiques : je ne crois pas que personne ici puisse affirmer que les antibiotiques ne sont pas efficaces pour enrayer une infection bactérienne. Cependant, au Québec, les antibiotiques sont prescrits à toutes les sauces et il se peut que je puisse vouloir les éviter le plus souvent possible, quand cela n'est pas absolument nécessaire (puisque l'on sait (prouvé scientifiquement) qu'à long terme, les antibiotiques peuvent provoquer des super bactéries, résistantes aux antibiotiques normaux). Donc, refuser des antibiotiques pour une otite ou pour une éventuelle infection des yeux du nouveau-né fait-il de moi quelqu'un qui rejette la méthode scientifique? L' épidurale : tout le monde sait que l'épidurale soulage la douleur lors des accouchements. Est-ce que parce qu'on la refuse qu'on rejette alors la science? Je ne nie pas que l'épidurale a cet effet et que dans certains cas (par exemple, les (vraies) césariennes d'urgence), elle peut même devenir essentielle. Mais dans 95% des accouchements? Je crois qu'il y a un problème, même si elle est prônée par une majorité d'experts (même si l'on sait (prouvé scientifiquement) que cela peut avoir de graves effets secondaires). Les fameux vaccins , puisque c'est tellement tendance ces temps-ci?Selon la même majorité d'experts, les vaccins ont sauvé l'humanité. Bon, juste ici, j'en doute, puisque quand on regarde les faits BRUTS, on se rend compte que les grandes maladies avaient commencé à décliner AVANT l'apparition de la vaccination de masse dans les pays industrialisés. Mais admettons que c'est vrai. Je ne nie pas que les vaccins ont un certain impact sur le fait d'avoir un non la maladie. Ce que je dis, c'est que je préfère gérer les risques liés à la non-vaccination, que ceux liés à la vaccination, même s'ils étaient beaucoup plus petits. C'est mon droit quand même! C'est mon droit aussi de préférer l'immunité naturelle et permanente conférée par la maladie que celle artificielle et temporaire conférée par le vaccin. C'est vrai que dans la majorité des cas il n'y aura pas ou peu d'effets secondaires liés à la vaccination. Mais pour ma part, je n'ai pas envie de prendre le risque que mon enfant soit LE cas d'effet secondaire grave. Et temps que la vaccination ne sera pas obligatoire, ça restera mon choix. Et encore une fois, ce choix ne fait pas en sorte que je rejette la méthode scientifique ou la science en général. Pour ce qui est de toujours apporter des arguments hautement scientifiques, ça m'énerve ça aussi. Il n'y a personne ici qui a cité une seule étude sur la vaccination. On rapporte les paroles de notre médecin. Comme les anti-vaccinalistes rapportent les paroles de gens qui ont eu des mésaventures avec la vaccination. Ce n'est pas parce qu'aucun gouvernement n'a voulu lancé une vaste étude sur les effets secondaires de la vaccination que ceux-ci n'existent nécessairement pas. Ça, c'est jouer à l'autruche que de croire cela. |
Marie-LiliInscrit le : |
La louve a écrit Ce n'est pas parce qu' une personne affirme cela que son avis est partagé par toutes les mères qui ne font pas vacciner leurs enfants. J'en suis très consciente, ne t'en fais pas. J'ai l'air d'une pro-vaccination finie, mais c'est parce que j'aime jouer le jeu des débats, me faire l'avocate du diable. En réalité, je doute moi aussi parfois et je comprends que tout n'est pas noir ou blanc, surtout en ce qui concerne la vaccination. De ce fait, je peux très bien comprendre les motivations qui poussent certaines à refuser la vaccination, et la plupart d'entre elles invoquent des arguments qui ont du sens tout en respectant le fait que leur choix ne soit pas partagé. Je déplore seulement que d'autres tirent des conclusions hâtives à propos des mamans qui font un choix contraire au leur (et cette maman-là n'est pas la seule, hélas, je suis tombée sur d'autres messages du même genre). Ce n'est pas parce que ces commentaires sont écrits dans un post créé par et pour les antivaccinistes qu'ils sont pour autant acceptables et c'est ce que je désirais souligner. |
RoukinetteInscrit le : |
Deuxième petit point : il est vrai que certains sujets ont parfois plus de chances d'obtenir du financement, mais ce n'est pas tellement en fonction du sujet lui-même, mais plus en fonction du volume de financement possible pour ce domaine - ce qui peut aussi vouloir dire en extrapolant que certains sujets sont plus à la mode que d'autres.
Par exemple, je suis diplômée en psychologie communautaire. Si je regarde ma discipline par rapport à une autre, mais toujours dans le domaine de psychologie, eh bien je te dirais que les neurosciences ou bien la neuro-psychologie a nettement plus de chance de voir un projet financé rapidement qu'un projet en psy communautaire. Le projet en psy communautaire va finir par être financé aussi, mais il faudra faire 2-3 demandes avant d'avoir une bourse de recherche, versus le projet en neurosciences qui lui a de fortes chances d'être financé du premier coup. Pourquoi est-ce ainsi? Parce que le volume de financement est plus grand pour les neurosciences : c'est un domaine nouveau et prometteur. Qui dit plus grand volume de financement dit moins de compétitions pour les bourses, ce qui fait que beaucoup de projets sont financés. Pour les sciences sociales, il y a moins de volume de financement et beaucoup d'étudiants de divers domaines qui postulent pour les mêmes bourses (ex : sciences pos, anthropo, travail social, sociologie, etc. postulent bien souvent pour les mêmes fonds de recherche), ce qui fait qu'il y a plus de compétition entre les projets et qu'un projet à court terme a moins de chance d'être financé, mais finira généralement par l'être après 2-3 tentatives. Enfin, les critères de sélection reposent sur le caractère même du projet évidemment, c'est-à-dire sa capacité à faire avancer la connaissance dans un domaine particulier, son caractère innovateur ou prometteur mais également sur la moyenne académique de l'étudiant et sa production scientifique : publications, communications etc. |
RoukinetteInscrit le : |
Le rercherche univsersitaire est généralement financée par des fonds publics, donc les gouvernements, ou bien des fonds privés.
Mais attention, il ne faut pas sauter à des conclusions de trafic d'influences pour autant! Les projets de recherche financés par le public sont sélectionnés non pas par des fonctionnaires, mais par des professeurs universitaires dans le domaine, à travers le pays ou la province, qui forment un comité de sélection. En ce qui concernen les fonds privés, une compagnie ne peut pas financer directement les activités de recherche. La façon de procéder est celle-ci : une compagnie privée fait un don à l'Université et l'université financera ensuite, à même le fond créé par des dons particuliers et/ou de compagnies ou fondations privées, la recherche de ses professeurs et étudiants. Ce système a été pensé de cette façon justement à préserver l'indépendance des chercheurs universitaires. |
Mimie82Inscrit le : |
La louve,
Ma mère est dans la recherche universitaire côté vétérinaire. Elle ne m'a jamais parlé d'aucune pression de la part de qui que ce soit, hormis pour que les résultats sortent au plus sacrant. Je sais que leurs recherches partent souvent d'un truc pendant une nécropsie qu'il n'avaient jamais vu ou extrêmement rare. De là, ils étudient le phénomène, des étudiants à la maîtrise ou au doctorat se penchent aussi sur le problème. Puis, c'est publié. De là partent les recherchent pour un traitement, etc. La primeur et la nouveauté sont les deux facteurs qui influencent le plus les fonds accordés. Être les premiers à découvrir une maladie, le génome d'une maladie, la provenant de celle-ci et un possible traitement, ça rehausse la cote des universités, augmentent leur prestige, attirent les étudiants étrangers et les chercheurs reconnus. Côté recherche scientifique mais dans le domaine social, ce ne sont aps les compagnies qui dirigent les études ou financent la création de programmes de prévention, mais le gouvernement. Alors là, ce qui influence les recherches, c'est la problématique à la mode. Ce qui fait que la recherche effectuée sur l'approche par réduction des méfaits (par exemple sur les sites d'injection suppervisés) qui n'est pas bien populaire aurpès du gouvernement fédéral, est non seulement sous-financée, mais carrément mise au rancart malgré de premiers résultats très surprennant et satisfaisants. |
La louveInscrit le : |
Roukinette: par qui et comment sont choisi les projets de recherches universitaires?
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RoukinetteInscrit le : |
Des laboratoires indépendants existent...
Sans compter la recherche universitaire... elle n'est peut-être pas exempte des influences des méchants lobbies, mais elle est certainement pas mal indépendante aussi. |
La louveInscrit le : |
Autre point que j'aimerais souligner: les fameuses études scientifiques nécessitent des fonds. Il y a donc des hypothèses fortement intéressantes, des études à petite échelle qui semblent prometteuses, des observations pertinentes qui ne trouveront jamais le financement nécessaire à leur validation par une étude plus large. Les lobbies sont puissants, les bailleurs de fonds rarement totallement désintéressés.
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La louveInscrit le : |
Marie-Lili a écrit En passant, moi, ce qui me hérisse le poil, ce sont les commentaires comme quoi les gens qui font la file pour aller se faire vacciner sont des endormis qui se laissent dicter leur vie par les blouses blanches sans prendre la peine de se renseigner. Je n'invente pas, je viens de le lire presque tel quel sur le post de celles qui ne font pas vacciner. Ce n'est pas parce qu' une personne affirme cela que son avis est partagé par toutes les mères qui ne font pas vacciner leurs enfants. Personnellement, je ne suis ni pour, ni contre: je suis pour le choix éclairé. Pour ce qui est de rejeter la science... ouf! c'est lourd comme phrase. Rejeter les recommandations en matière de vaccin ou d'intervention médicale n'est pas rejeter la médecine; il y a de grandes variations entre les recommandations de nombreux pays: qui détient la vérité? C'est comme le guide alimentaire qui est fortement influencé par divers lobbies: les recommandations ne sont donc pas totallement objectives... |