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Avez-vous foi en nos profs, nos éducateurs ou la DPJ?

Auteur Message

van26

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09 mars 2008

Posté le: 26 septembre 2008 15:59:51 EDT  
Merci de m'avoir répondu quand à savoir si certains intervenants t'avaient aidée, épaulée...ca me soulage un peu...

Tu as écrit

Si mon fils s'emmerde à l'École et qu'elle ne peut s'adapter à ses capacités intellectuelles ( je suis sûr qu'il va être comme ses deux parents et comprendre les yeux fermés), je suis prête à assumer l'École à la maison..


J'ai un peu de difficulté avec cela. L'école n'est pas seulement là pour les enseigner aux enfants à déveloper leurs capacités intellectuels. Peut-être que ton enfant aura de la difficulté au niveau social, par exemple et que l'enseignant aimera mieux travailler sur cet aspect plutôt que de seulement aider ton fils à se développer au plan intellectuel.
Je ne connais pas ton enfant, mais j'ai vu nombre de parents qui croyaient que leur enfant était surdoué et qu'il perdait son temps à l'école, pourtant, pour la plupart, ce n'était pas le cas: dans certaines matières, ils étaient forts, c'est vrai ( exemple mathématique alors on les aide à pousser plus loin dans cette matière), mais pour ce qui est du reste, ils étaient tout à fait dans la moyenne et souvent avaient des lacunes dans d'autres aspects de leur vie.
Il est difficle de juger objectivement notre propre enfant et c'est pourquoi que d'arriver à l'école avec une attitude déjà toute faite peut être nuisible...

Je ne suis pas contre le fait de faire l'école à la maison, mais si tu envoies ton fils à l'école publique, laisse une chance à cette même école... Wink

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minounic

Inscrit le :
15 juil. 2008

Posté le: 26 septembre 2008 15:53:45 EDT  
J'Avoue que je suis très en colère..mais plus parce qu'on dirait encore que c'est moi qui est anormale de ne pas faire confiance à tout le monde de façon aveugle..Parce que j'ai vu ce dont ces gens peuvent faire...

MOn fils connait la confiance. J'ai 100 % confiance en sa garderie. En ma famille. En son père. En lui. Mais, va tu montré à ton enfant de ne jamais s'approcher d.un chien sans l.accord de l'adulte responsable a coté de lui ou de s'en approcher comme il lui plait? Le chien qui mort est très rare mais je ne veux pas que ça tombe sur lui..

En ce moment, j'avoue que je suis dans un trip hormonal bien particulier et il faut pas tout prendre personnel ma colère...Mon pauvre mari peut se faire dire, calmement quand même, après m'avoir demandé si j'ai besoin de qqchose (boire, manger,e tc): Chéri, je le sais que t vraiment fin là, mais tu m'énerve! J'étais pas comme ça à ma premiere grossesse mais là, je jure, je suis prête à puncher partout! Pis, c plus facile d'exprimer un peu de colère sur le net que devant mon employeur, mon fils ou mon mari....Je suis donc désolé si vous sentez de la colère.

Mais ce qui me fait très peur et, quand j'ai peur,je me mets en colère (des années de thérapie m'ont montré ça!), c'est que j'ai espoir de pouvoir aider ou alerter les gens qu'il y a des lacunes. Je veux essayer d'aider la génération future. Et, quand des intervenants comme vous me dites que les jeunes mentent (ce que je savais), etc...moi, j'entends: il y a rien à faire sauf accepter...Il faut forger sa carapace et c'est tout...J'ai envie d'hurler pour ces enfants qui ont besoin d'aide et qui ne la recevront pas parce que c'est trop difficile. Je ne veux pas voir et savoir qu'un enfant souffre et que l'adulte responsable de le ''réchapper'' ne le croira pas. La souffrance a existé dans mon enfance et à ça, je ne voudrais rien changer pas plus que je le peux. Je suis chanceuse et maintenant très heureuse. J'ai atteint mes objectifs, tous sauf être maman à la maison, chose qui va arriver en mars prochain. Mais, il y en a derrière moi qui souffre. Et je me sens entrer en détresse quand je lis des gens dire qu'on peut pas faire grand chose, que l'enfant forme sa carapace, etc...ça fait mal.

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minounic

Inscrit le :
15 juil. 2008

Posté le: 26 septembre 2008 15:43:31 EDT  
Je ne refuse pas ce d'autres adultes soient près de mon fils. Il va à la garderie, a la famille élargi, etc. Mais je ne fais pas confiance aveuglément aux intervenants. Mon fils va fréquenter des profs un jour et il côtoyera possiblement un enfant dans le besoin. C'est là que je ne fais pas confiance à l'Intervenant de le détecter. Si mon fils s'emmerde à l'École et qu'elle ne peut s'adapter à ses capacités intellectuelles (je suis sûr qu'il va être comme ses deux parents et comprendre les yeux fermés), je suis prête à assumer l'École à la maison..

Je trouve que vos métiers sont essentiels. Mais je trouve que vous avez les parfois voilés par la désillusion. Tu trouve normal qu'une DPJ menace de m,enlever de mes parents parce que des profs ont vu les marques et que mes parents ont avoués alors que celle d'une autre région nie que j'ai été battu??? Tu trouve normal que je voulais de l'aide et qu'on m'a expulsé de l'école à 15 ans malgré d'excellente notes et un avenir prometteur au niveau de mon éducation? Tu trouves normal qu'on se plaint du taux de décrochage alors qu'il arrive que c l'École qui le décide MALGRÉ l'enfant?

J'ai eu des éducs géniales. Qui ont fait ce qu'elles ont pu avec ce qu'elles croyaient et ce qu'elles avaient. Mais, si elles ne me croyaient pas, malgré leurs meilleures intentions, à quel point voulez-vous qu'elle aurait pu m'aider?

Le problème n'est pas l'intention mais la désillusion.

Quand je suis rentré en centre, la premiere chose qu'on a voulu faire, c'est me médicamenter. Complètement fou. Sur 14 filles, on en prenait toutes. C'est-i normal selon toi? J'en prends aucune et, hormones de grossesse excepté Embarassed , je suis normalement très en contrôle.

Dire qu'on te comprends ne marche pas pour tous. Mais les éducs commencent par être tough (on est pas en camp de vacances ici) pis..tsé, g eu des supers belles conversations avec des éducs..elles voulaient m'aider et ne savaient même pas ma vraie histoire parce que je l'inventais selon elles..

Il est là le problème.

J'étais pas un ange, je le sais. Ma première TS a dû quitter en congé de maladie parce qu'elle avait un cancer et j'ai écris dans mon journal intime qu'elle était égoiste et qu'elle m'abandonnait comme tous le monde (j'ai relu mon journal intime il y a un an..j'en revenais pas!). Mais ça montre à quel point j'avais cruellement mal.

Il y a des pires que moi. Ma mère m,a toujours aimé. J'ai eu des bonnes personnes dans ma vie. Je suis surdouée donc l'école, pas un problème. Mais l'enfant avec moins de ressources, que fait-il?

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Gala

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12 sept. 2007

Posté le: 26 septembre 2008 15:24:32 EDT  
Minounic, je reviens encore avec ça, mais il faudra que tu fasse attention pour ne pas tomber dans le piège de tout ramener à ta propre expérience avec tes enfants...Il sera important de leurs inculquer la tolérance, l'empathie mais aussi la confiance. Je sens encore beaucoup de colère et de révolte dans tes écrits et tes enfants y seront inévitablement sensible.

Nous transmettons beaucoup de chose sans toujours le réalisé pleinement dans l'éducation que nous offrons à nos enfants. Le meilleur mais parfois aussi le pire..

Gala

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minounic

Inscrit le :
15 juil. 2008

Posté le: 26 septembre 2008 14:32:15 EDT  
Je le répète comme je vais le répéter: je suis l'histoire même du succès devant un enfance meurtri. Mais la carapace, ce n'est pas tous les enfants qui peuvent se la forger. Je refuse de mettre la responsabilité sur un enfant de 5 ou 6 ans pour se forger une carapace.

Mais, avec ce que je li, je comprends comment on en est rendu là dans notre monde...On se dit toujours que l'individu va trouver les moyens tout seul. C'est drôle. Tout ça m'enlève encore plus ma confiance en les intervenants parce que je vois qu'on dirais qu'on préfère laisser aller plutôt que d'aider ceux qui suivront après nous....

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minounic

Inscrit le :
15 juil. 2008

Posté le: 26 septembre 2008 14:29:15 EDT  
Écoute, chaque histoire est unique..Mais ne vient pas me dire que tous les enfants peuvent se forger une carapace..

Je suis tres croyante et je crois a l'histoire des pas sur le sable (il y avait toujours 2 empruntes de pas sur une plage, une pour jesus, une pour un croyant...quand il c retourné, il a remarqué qu'il y en avait une seule dans ses moments les plus ddificles...il a alors dit: pourquoi m'a-tu abandonné? Jesus a repondu: il y en a qu'une seule parce que alors, je te portais. Bein, pourquoi on peut pas les porter les enfants? Pourquoi on s'en lave les mains parce que des parents incompétents les ont eu? Pourquoi abandonner qqun dans sa souffrance?

C pas de ma propre enfance que je parle parce que moi, je l'ai eu ma carapace: j'ai été une des chanceuses. MAIS! Il y en a qui ont besoin de plus pis les intervenants devraient brasser ciel et terre pour trouver moyen de les aider plutôt que de se dire, celle-là, il y a rien à faire avec elle! c'est pathétique d'apercevoir qu'il y a un si gros abandon de nos enfants!

Moi, mes enfants vont manquer de rien, promis. Je serais là pour leur donner des outils pour mener leur propre combats et intervenir quand les forces seront inégales. MAIS.

Je vais me battre auprès de la DPJ, des commissions scolaires pour voir ces lacunes corrigés. Je refuse de faire l'autruche et de faire semblant que je n'ai pas vu ces lacunes. Si Dieu le veut, on va possiblement adopter notre 4ieme enfant. Si je suis capable de convaincre mon mari, j'aimerais accueillir un enfant en famille d'accueuil. Si vous dites qu'il n'y a rien à faire, parfait. On peut prêcher sans faire prendre conscience à tous des lacunes. Mais je vais continuer à avertir le monde de ce qui est réel. Parce qu'il y aura toujours des enfants dans le besoin qu'on aura abandonné Et si je réussi à en aider qu'un seul, mon enfance aura eu son sens. Il n'arrive jamais rien pour rien dans la vie. J'ai vu des lacunes et je ne vais pas les ignorer. Parce que les ignorer, serait les approuver. Mais un enfant de 5-6 ans doit être capable de trouver un seul adulte responsable pour l'aider. Parce qu'il suffit qu'un seul gagne sa confiance et l'aide pour que ses 65 prochaines années changent de cap pour le positif.

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lyny

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17 mai 2006

Posté le: 26 septembre 2008 14:23:13 EDT  
Loméso, tu résumes assez bien ce que mon mari est. Il a eu une enfance meutrie. Mais est-ce qu'il reste là à s'appitoyer sur son sort et en "profiter" (car oui, certains profitent de la situation pour détourner tous leurs défauts)? Non. Il a pris sur lui et a su prendre les moyens de s'en sortir. Il focusse sur sa famille et sur le bonheur du présent et du bonheur que peut réserver l'avenir.

C'est ça, se faire une bonne carapace et grandir.

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minounic

Inscrit le :
15 juil. 2008

Posté le: 26 septembre 2008 13:21:35 EDT  
J'accorde le doute autant à mon enfant qu'aux adultes car je sais très bien que sa version va être déformé parce qu'il ne comprends pas certaines choses et que ses émotions peuvent le masquer. J'accorde le doute aussi aux éducatrices parce qu'elles peuvent dire ce qu'elles veulent pour me rassurer. Mon fils ment parfois et je le sais. Mais il dit aussi la vérité d'autres fois.

Carapace: J'ai forgé ma carapace et vous savez quoi? J'ai vécu isolé du monde jusqu'à ce que mon mari arrive dans ma vie. à 20 ans, j'ai regardé une TS droit dans les yeux pour lui dire que je ne savais tout simplement pas comment être une amie puisque c'était quelque chose de totalement étranger pour moi..

Je vous trouve bien (désolé pour le terme) facilement prête à vous décharger de toute responsabilité si vous verriez un enfant souffrir devant vous...Forge ta carapace mon homme! Débrouille-toi! Bien lourd à porter sur des épaules de quelques printemps...

Mon mari a eu une enfance parfaite. Fils unique, aimé, etc...Après 10 ans, on ne comprends toujours pas le monde de l'enfance de l'autre. Lui aussi décharge les enfants traumatisés assez rapidement. Moi, j'envie ceux qui ont vécu dans la sécurité. Je ne crois pas que ceux qui ont eu une enfance normal peut comprendre mais j'essaie de faire passer le message:

un enfant de 5 ou 6 ans ne peut pas ''se forger une carapace'' pis fonce vers l'avenir!

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Gala

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 26 septembre 2008 11:28:31 EDT  
Je connais pas tous les rouages de la DPJ mais je réalise que c'est un système qui a encore beaucoup de défis à relever..

Mais je pense que d'abord et avant tout, c'est le parent qui est à blâmer mais aussi une société qui n'a plus des valeurs à la bonne place...

" Donc, je répète ma question: l'enfant qui souffre mais qu'on refuse de croire fait quoi quand ses propres parents l'ont abandonnés?"

Il faut selon moi regarder dans la famille immédiate si il y des proches qui pourraient prendre l'enfant ou sinon, trouver des familles qui ont de l'allure et qui sont formées pour accueillir un l'enfant.

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minounic

Inscrit le :
15 juil. 2008

Posté le: 26 septembre 2008 10:57:06 EDT  
la louve: et c'est l'exemple parfait de ce que je dis ont fait désillusionner les intervenants...ce n'est pas mal, juste un fait de la vie...je ne di pas que les intervenants ne voulaient pas me croire mais plutôt qu'ils avaient perdu la foi. Je ne les blâme pas non plus mais je me demande comment on peut régler ce problème-là..C'est pas normal qu'une victime (c'est le mot!) doit se battre pour se faire croire..Encore moins une qui veut s'en sortir...Mais merci, louve, parce que tu démontres exactement ce que je décris: un manque dans le système...Quand beaucoup cri au loup, on ne croit plus les autres bergers qui le crie alors qu'il y en a vraiment un...et c'est pour ça que je me demande si on peut faire confiance aux intervenants sans vérifier par-dessus l'épaule de nos enfants..

Mon fils, quand il me parle d'une situation à la garderie, je lui donne toujours le doute. (on parle pas d'abus ici...) Je vérifie avec les intervenants, je lui en parle et je juge de la situation. Mais j'accorderais toujours le doute. Tout comme j'ai le doute en tête en parlant aux intervenants.

MOi, je n'ai pas eu droit à ce doute. D'un côté ma mère disait que j'ai été battu, de l'autre mon père niait. Et, tu sais quoi? La DPJ a même recommandé que ma garde aille à mon père à ma sortie du centre! Combien de victimes a-t-on retourné à leurs bourreaux??

On a un problème de société...je refuse de blâmer les intervenants depuis le début du post..j'ai de la rancune, certes, mais plus dû à la douleur que j'ai vécu qu'aux personnes ignorantes. C'est ce qu'elles étaient: ignorantes de ma situation. On ne croit pas l'enfant qui cause des troubles...Mais, vers qui un enfant peut se tourner s'il est victime d'abus (physique, psychologique, sexuel, taxage, etc) si les intervenants de première ligne ne le croient pas à cause qu'ils en ont vu d'autres mentir? As-tu seulement idée de la solitude qu'il ressent? Moi, oui. Cruellement. Je ne savais pas vers quelle porte aller. Les intervenants discutent entre eux et, ton dossier référé, ils parlent des points. Un intervenant dit à l'autre: elle ment. Alors, il part avec l'idée qu'elle ment probablement..

On m'a accusé d'¸etre narcissique et de vouloir attirer l'attention!!! Allez en parler avec mon frere, ma soeur et ma mere..Allez en parler avec mon pere qui est dans les AA. Allez en parlez à mon mari. Allez voir mon dossier de la DPJ Montérégie. Tous des témoins qui diront aujourd'hui que je disais vrai.

Alors, l'enfant qu'on en croit pas devient un coupable, une personne qui veut attirer l'attention..

Donc, je répète ma question: l'enfant qui souffre mais qu'on refuse de croire fait quoi quand ses propres parents l'ont abandonnés?

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La louve

Inscrit le :
13 avr. 2005

Posté le: 26 septembre 2008 10:00:47 EDT  
minounic a écrit
Dire à un enfant qu'effectivement, il a subi une injustice quand il crie à l'injustice et qu'on lui réponds faux, ce n'est pas le prendre en pitié...La pitié m'a d'ailleurs toujours répugné et j'ai toujours un petit dédain quand je vois les gens me dire pauvre toi! Par rapport à ce que j'ai vécu. Moi, m'avoir fait dire qu'on me croyait et que j'avais raison, c'était injuste, ça m'aurait démontré que la personne devant moi me croyait et je me serais ouvert..Oui, il y a un milieu mais, on s'entends-tu que de dire oui, c'est injuste! est 10 fois mieux que non, c'est impossible et c'est faux?

Ce que je voulais dire c'est qu'il faut que les intervenants croient le jeune et lui manifeste qu'il le croit..Sinon, comment vous attendez-vous à ce que le jeune ouvre le pont-levis de sa muraille? On ne s'ouvre pas à un personne qui ne nous croit pas ou qui nous dit qu'on ment. Dès ce moment, la relation d'aide ne mènera nulle part parce que l'intervenant n'a pas la confiance du jeune et s'en méfie même.

Tu vois, ici j'ai été témoin du problème inverse: des intervenants (t.s., psy.) qui croyaient l'enfant/ado, qui prenait ses histoires *pour du cash* et qui ne croyaient absoluement pas la famille. Confused

L'enfant/ado avait-il des problèmes? Oh que oui! Mais c'était des problèmes de santé mentale qui le faisait fabuler et s'approprier les histoires d'horreur des autres et non la négligence, les abus et la violence racontées. Sad

J'ai même apporté un livre à la t.s. pour lui faire lire l'histoire que l'enfant/ado avait rapporté pratiquement mot à mot... pour me faire rabrouer et me faire dire que c'est moi qui vivait dans le déni. Rolling Eyes

Alors j'imagine que pour un intervenant, ce n'est pas facile de faire la part des choses, de voir le portrait réel de la situation. Ils sont humains avant tout.



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minounic

Inscrit le :
15 juil. 2008

Posté le: 26 septembre 2008 09:26:01 EDT  
Dire à un enfant qu'effectivement, il a subi une injustice quand il crie à l'injustice et qu'on lui réponds faux, ce n'est pas le prendre en pitié...La pitié m'a d'ailleurs toujours répugné et j'ai toujours un petit dédain quand je vois les gens me dire pauvre toi! Par rapport à ce que j'ai vécu. Moi, m'avoir fait dire qu'on me croyait et que j'avais raison, c'était injuste, ça m'aurait démontré que la personne devant moi me croyait et je me serais ouvert..Oui, il y a un milieu mais, on s'entends-tu que de dire oui, c'est injuste! est 10 fois mieux que non, c'est impossible et c'est faux?

Ce que je voulais dire c'est qu'il faut que les intervenants croient le jeune et lui manifeste qu'il le croit..Sinon, comment vous attendez-vous à ce que le jeune ouvre le pont-levis de sa muraille? On ne s'ouvre pas à un personne qui ne nous croit pas ou qui nous dit qu'on ment. Dès ce moment, la relation d'aide ne mènera nulle part parce que l'intervenant n'a pas la confiance du jeune et s'en méfie même.

Rien n'est tout blanc ou noir, c'est vrai. Chaque histoire est unique et on en connait pas la fin jusqu'à la mort de l'individu. Je n'ai d'ailleurs jamais dit le contraire. Mais, dans mon cas, je peux dire que la majorité des intervenants (ce qui me fait m'en méfier d'ailleurs, même rendu adulte) ne m'ont pas cru. Or, je crois aussi que c'est la désillusion, l'incrédulité d'avoir qqun qui veut s'aider (chose qui n'est pas nécessairement une habitude) ou la stupidité carrément (meme si je crois plus aux premiers facteurs) qui ont fait cela.

Oui, je sautais mes cours. Je le faisais même à l'université. J'ai terminé mon bacc avec une moyenne de A- d'ailleurs. Mais, ça, ça serait un tout autre débat. J'ai toujours eu une facilité déconcertante à l'école. À 9 ans, j'ai passé un test de QI. Ne me le demandez-pas (voir si un enfant de 9 ans demande ckoi son QI!) mais je sais qu'il était assez supérieur à la moyenne. Quand j'allais en classe, je détestais les jeunes qui posaient mille questions et me faisaient perdre mon temps. J'avais une soif d'apprendre plus au lieu de plus longtemps la même chose. Je sautais mes cours parce que j'apprennais en 15 minutes, ce que le prof prenait 1 heure à montrer. Je trouve que l'école est adapté à l'élève moyen (donc pas celui qui rush ni celui qui fait tout les yeux fermés), ce qui est normal mais ennuyant pour moi. La possibilité d'aller à la biliothèque s'enrichir ou autres devrait être offerte aux surdoués..MOi, entk, si mon fils est comme moi et s'emmerde à l'école, je vais l'éduquer à la maison ou trouver une école qui va suivre son rhytme...Mais c'est un autre débat complet cela...Tout ça pour dire que me référer en suspension/retenues (qui me passait 10 pieds au dessus de la tête parce que je pouvais lire des livres et autres) ou au psy servait à rien: le problème c'était que j'avais trop de facilité à l'école et je voulais un défi. Je le savais mais ils ne pouvaient pas me l'offrir.

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MarieCharlo

Inscrit le :
14 mars 2008

Posté le: 25 septembre 2008 19:07:55 EDT  
Non, nos pensées se rejoignent Wink
Je continue en disant que de prendre en pitié quelqu'un qui vit des difficultés c'est aussi dramatiser le problème. (Le but n'étant pas non plus de le nier... il y a un juste milieu!)

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MarieCharlo

Inscrit le :
14 mars 2008

Posté le: 25 septembre 2008 17:50:19 EDT  
Minounic : ce n'est pas parce que, à toi, ça aurait fait du bien d'entendre ces paroles que c'est le cas de tous!!! Chaque cas est différent, c'est d'ailleurs ce qui rend la chose compliquée!!!! Comme dit Loméso : rien n'est tout blanc ou tout noir!

Dire à une personne qu'elle est victime peut parfois la mener vers pire... Et tous n'ont pas subi nécessairement des injustices. Il y a effectivement bien des choses que l'on SUBIT... mais il y a réellement beaucoup de choses que l'on CHOISIT. Tu en es la preuve, après toutes ces années difficiles, tu l'as eu, ton diplôme!

Notre vie est le résultat d'un amalgame de choses vécues... Mais il n'y a pas UNE cause unique à notre malheur. Et j'ajouterais même que nous sommes plutôt maîtres de notre bonheur, malgré les difficultés et les injustices.

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minounic

Inscrit le :
15 juil. 2008

Posté le: 25 septembre 2008 11:49:57 EDT  
Mariecharlo: D'expérience, ce n'est pas dune main de fer dans un gant de velours que ces jeunes ont nécessairement besoin mais bien d'une personne à l'écoute qui lui dit: ''je te crois mais encore plus, je crois à ta peine. Tu as mal et tu as raison d'avoir mal. Tu as subis des injustices et être ici est une injustice en soi, un chemin que tu n'aurais pas dû emprunter..Mais tu es là et je suis là. Je ne peux pas te signer ton autorisation de sortie mais je peux t'écouter. Tu n'es pas la coupable ici mais la victime de choses dans la vie et tu fais de ton mieux. Ce n'est pas seulement normal que tu pleure mais nécessaire parce que tu ne comprends pas, pas plus que moi, pourquoi tu as dû subir des choses dans ta vie. ..Moi, à 18 ans entk, ca ma aidé...c la que j'ai commencé a guerir.

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Gabrielle123

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 24 septembre 2008 22:58:35 EDT  
Ouff, je trouve ça difficile de lire tout ce par quoi certaines sont passées. J'espère en tant que prof faire une bonne job avec les enfants, avec les moyens que j'ai. Je ne suis pas parfaite, mais j'essaie de faire au mieux de mes connaissances (et si j'en manque, je vais en chercher), et avec les moyens que j'ai. Mais il est vrai que les enfants que vous décrivez, ne sont pas faciles à comprendre, et surtout à aller chercher.

Sinon, je suis d'accord avec Gala, je veux faire partie intégrante de l'éducation de mes fils. Je serai là, et je serai surtout renseignée. Mon fils a commencé à l'école Montessori et j'ai 5 livres de lus sur le sujet à mon actif, je sais maintenant exactement ce que ça implique.

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MarieCharlo

Inscrit le :
14 mars 2008

Posté le: 24 septembre 2008 22:44:09 EDT  
Je suis d'accord avec toi, Loméso, quand tu dis que ce n'est pas un camp de jour, les CJ. Le but n'est pas d'être cool. Je l'ai d'ailleurs assez souvent répété à mes ados... et moi aussi, je te trouve dure, MegL.

Mais je suis aussi d'avis que ces jeunes ont besoin d'une main de fer dans un gant de velours... Et parfois, le gant de velours est un peu usé... Si les ressources pour les aider étaient suffisantes, le problème ne se poserait pas. Ces ados ont besoin de parents qui les aiment et les encadrent, dans un monde idéal. Les centres jeunesse ne peuvent pas offrir de remplacer un parent... c'est malheureusement impossible.

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minounic

Inscrit le :
15 juil. 2008

Posté le: 24 septembre 2008 20:47:02 EDT  
La louve: j'avoue surtout, humblement, que malgré mes meilleurs intentions, je ne sais pas si j'aurais moi-même les ressources pour venir en aide à un enfant...Mon propre fils, pourtant adoré, a un caractère..ni mauvais, ni bon, simplement fort. Ça me fait peur et je tente de l'accompagner. Je n'ai pas des solutions miracles, juste une GROSSE volonté. Je veux conscientiser la société sur la face cachée du monde..parce que je me dis que personne peut aider ce qu'Ils ne voit pas...Je vais donner des yeux à ces gens aveugles à ces faits...Mais, même moi, je ne sais pas jusque o? je vais pouvoir aller pour aider ce monde...Alors comment blâmer tout ceux qui en font une carrière à temps plein?

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La louve

Inscrit le :
13 avr. 2005

Posté le: 24 septembre 2008 20:14:13 EDT  
Wow! Minounic, tu m'inspire! Cool Chapeau pour ta maturité et ton ouverture! Bravo pour ta force et pour ta grandeur, pour ta volonté de voir au-delà de ta propre expérience et ton refus de jeter le blâme sur l'ensemble des intervenants!

Je trouve admirable le respect que tu démontres et ta passion de défendre ceux (les enfants/ados) qui n'entrent pas dans le moule.

Ton parcours a été semé d'embûches mais il a permit que germe en toi ces belles qualités, ces forces qui t'accompagneront chaque jour de ta vie. *Du fumier peut naître une fleur* - tu nous le démontres avec éloquence.

Merci.

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MarieCharlo

Inscrit le :
14 mars 2008

Posté le: 24 septembre 2008 20:06:10 EDT  
MegL : c'est vrai que notre système n'est pas parfait... C'est vrai qu'il y a des cons qui peuvent s'infiltrer, comme partout ailleurs et abuser de leur position... comme ce gars dont tu parles. Mais s'il laissait les filles sortir, comment ça se fait que personne ne le voyait, à l'Escale, c'est pas trop possible de faire ça sans se faire voir des autres unités...? Bref : c'est vrai que des cons, y'en a partout dans la société. Même parmis les employés des CJ.

Ceci dit, ce qu'il y a le plus à blâmer, ce ne sont pas les éducateurs eux-mêmes, qui ne demanderaient qu'à avoir les moyens de sauver tous ces jeunes. (Je n'ai jamais connu un seul éduc qui ne voulait qu'exercer un power trip... tous avaient de bonnes intentions... par contre, tous n'avaient pas les bonnes façons d'aider, évidemment... dans ce domaine, on ne sait jamais si on est en train de faire la bonne chose... un peu comme dans le métier de maman... on ne peut que suivre nos feelings, se fier à ce qu'on connaît, ce qu'on a comme bagage et comme vécu.) Ce qu'il faut blâmer, c'est le système qui mélange les cas de délinquance avec les cas de protection. Ce qu'il faut blâmer, c'est l'Institution, qui ne permet pas à un enfant de se retrouver dans les bras aimants et stables d'une famille qui pourrait l'aider, et se retrouve plutôt entre les murs froids d'un centre jeunesse. C'est un système qui "punit" l'enfant trop souvent plutôt que le parent... Ce qu'il faut blâmer, aussi, c'est la Vie, qui est trop souvent injuste et permet qu'un enfant vive des choses que personne ne devrait vivre... voit ce qu'il ne devrait pas voir... Et que dire des parents, qui trop souvent négligent, agressent, brisent leurs propres enfants, ne serait-ce que parce que c'est la seule chose qu'eux-mêmes ont connu...

Mais placer tous les éducs dans le même panier, dire que ce sont des trous de cul parce qu'ils agissent pour te protéger en ne te permettant pas de garder tes lacets ou de te rendre seule aux toilettes parce qu'ils ont peur de te retrouver morte, c'est l'équivalent de dire que tous les policiers sont des salauds qui ne veulent que tous nous foutre en prison.

Les risques à prendre avec le suicide chez les jeunes en CJ, c'est 0. On ne peut pas laisser une personne se tuer, et le risque est immense en CJ. As-tu déjà pensé à ces éducs qui trouvent ces jeunes pendues... as-tu déjà pensé à quel point ça peut les marquer, à quel point on est prêt à tout faire pour ne pas que ça arrive à nouveau?

J'ai trouvé un gars en train de se planter un couteau de cuisine dans le ventre (un gros, coupant). Ce n'était pas mon fils. Ce n'était même pas un des jeunes avec qui j'avais un bon lien. Je me suis pourtant tellement inquiétée de lui. (Même s'il ne le sait pas...) J'ai tellement pleuré après cet épisode. C'est ce que je voulais dire quand je disais que nous étions humains avant d'être prof ou éduc.

Mais trop souvent, on relègue l'humain aux oubliettes pour que l'éduc prenne le dessus, pour garder la force de se tenir debout devant presque n'importe quelle situation.

Tes éducs, qui ont déjà vécu d'la crotte et qui s'entendent mieux avec les jeunes, comment peux-tu savoir qu'ils ont plus vécu que tes éducs qui n'ont (selon toi) qu'étudié?

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