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MelamibomeInscrit le : |
Amielle a écrit Ok je mais mettre ça autrement suis-je complètement anormale de me sentir mal comme si j'étais rabaissée moi-même en guise d'empathie pour celle qui non pas pu ou voulu allaiter alors que je ne connais rien a rien a la préparation? Ok, mais faudrait présenter ça comment pour que ça soit exprimé sans que personne n'y voit un jugement? Si je dis qu'il est mieux de ne pas fumer, les gens qui fument vont se sentir comment? Mal? Si je dis qu'il est mieux de manger bio (si pour autant, c'est vraiment bio), est-ce que je méprise ceux qui le font pas? Comment un sujet sensible peut (ou devrait) être amené pour que personne ne se sentent froissé, d'un côté comme de l'autre. Si je dis qu'il est mieux d'allaiter, ok, celles qui le font ou l'on fait se sentent confortées dans leurs choix, mais est-ce que je suis entrain de dire que celles qui ne le font pas ou ne l'ont pas fait sont des mauvaises mères? Non! C'est l'équation que plusieurs font, mais ce n'est PAS ce qui est dit. Il est meilleur pour la santé d'être mince. J'ai un surplus de poids, vais-je me mettre à capoter si mon médecin venait qu'à me le dire, ou plutôt me le répéter? Non, je le sais, c'est un fait! Il a raison! C'est un fait que l'allaitement est le meilleur mode d'alimentation qui soit pour les bébés. Vous le savez, je le sais, le dire et le redire n'y changera rien. C'est établi! (Ce qui ne veut pas dire qu'on ne puisse pas en parler...) Prôner l'allaitement, ce n'est pas pire que de prôner de faire 30 mins d'exercice par jour. Bravo à ceux qui le font et aux autres qui ne peuvent (ou ne veulent) pas le faire pour quelconques raisons: C'est plate, mais faut assumer, apprendre à vivre avec ou, faire autrement, si ce n'est pas ce que nous souhaitons! Mel |
SarahproInscrit le : |
Amielle : je ne sais si vous avez lu tous les commentaires de cette discussion, mais votre dernier message me donne l'impression que non.
J'ai amené des tas d'informations sur les dangers du non-allaitement (et d'autres à ma suite) qui rendent justement l'idée qu'on doive respecter le choix de ne pas allaiter discutable, exactement comme nous ne respectons pas des choix tels que de fumer durant la grossesse ou de donner du chocolat à un bébé de 2 mois ou de se faire une petite ligne de coke quand on est enceinte ou de laisser son bébé dormir dans l'auto pendant qu'on va magasiner, par exemple. Il n'y a ni hormones ni tellement d'émotions dans ce que j'ai apporté. Ma fille a presque 3 ans, du recul sur cette situation, j'estime en avoir quand même pas mal, surtout qu'il y a eu Éloane et une autre expérience d'allaitement depuis. Je ne suis pas d'accord avec vous quand vous parlez du fait que cela passe vite et que donc les choix qu'on fait à ce moment-là ont finalement peu d'importance. Le non-allaitement peut avoir des conséquences à moyen et long terme. Donc oui, ce choix a une grande importance. Voyez-vous, j'ai mentionné entre autres le fait que dans les 24 à 48 premières heures la préparation arrive comme 5e choix pour nourrir un bébé. Vous avez eu un DAL pour compléter l'allaitement à la naissance de votre bébé. Pourquoi contenait-il de la préparation ? Avait-on envisagé les 3 autres choix, jugés meilleurs ? Si oui, voilà c'était ce qu'il y avait de mieux. Mais sinon, c'est vraiment dommage. Plus les futures mères seront informées, plus les médecins et les infirmières seront informés, moins de bébés recevront inutilement une préparation qui modifie pour toujours leur flore intestinale, les rendant possiblement plus fragiles aux infections et pouvant affecter négativement leur capacité à bien digérer les aliments, entre autres. Cococotte parlait avec justesse, je trouve, des médicaments que prennent ses enfants. Elle est consciente qu'ils sont imparfaits et qu'ils ont des effets secondaires indésirables assez importants. Mais voilà, ils n'ont pas le choix de les prendre, alors c'est la meilleure option possible. La préparation, on devrait avoir la même façon de l'envisager. Elle est imparfaite et a des effets secondaires indésirables. Si le bébé en a vraiment besoin parce que la mère ne fait pas/pas assez de lait et qu'elle n'a pas accès au lait d'une autre femme, alors c'est la meilleure option possible. Mais si la mère peut allaiter, a-t-elle vraiment le droit de faire courir inutilement ces risques à son enfant ? |
AnonymeInscrit le : |
Ok je mais mettre ça autrement suis-je complètement anormale de me sentir mal comme si j'étais rabaissée moi-même en guise d'empathie pour celle qui non pas pu ou voulu allaiter alors que je ne connais rien a rien a la préparation?
Et puis c'est pas une question de se moquer quasiment des efforts d'une femme qui veut a tout prix allaiter en disant que elle met ses effort au mauvais endroit, mais plus comme dans n'importe quel autre situation ou c'est tendu et qu'il y a beaucoup de pression de tenter de dire que c'est correcte aussi que l'on choisisse un ou l'autre. N'importe qui qui me connais saurais très bien que je ne suis pas en train de la pousser vers le biberons avec mon historique (ici comprendre que je ne l'ai jamais fait et n'y connais rien) mais bien de relativiser. L'allaitement, les premières semaines de bébé ça passe comme un claquement de doigts, 20 ans après il ne nous reste que nos propres souvenir d'une époque lointaine où les difficultés s'effacent doucement. Soudainement les choix de vie de notre dernier qui semble faire mauvais choix par dessus mauvais choix nous semble alors tellement plus important. (hehe je n'en suis pas encore rendue là, je touche du bois...) Des fois quand on a le nez collé sur quelque chose c'est plus difficile de s'arrêter et de souffler un peu. Quand on fini par prendre du recul, plusieurs choses nous semblent avoir été une montagne qui n'étais qu'une colline a comparé aux nouvelles montagnes qui nous attendent devant. Et pourtant au premier j'ai dormi 3 heures en trois jours, j'étais terriblement affectée aussi par le manque de sommeil, j'ai vécu la préparation avec la technique DAL. Le petit tube collé a mon sein, les ampoules de lait sur les seins qui brulent, bébé qui hurle de douleur visiblement parce qu'il a du mal a digérer la préparation, mon mari qui a été une perle mais qui n'avait pas plus une idée de comment réagir aussi impuissant qu'il était, et pourtant je reste du même avis. Avec du recul....Maintenant je sais que avec l'arrivée de bébé le chaos se pointe. Mais je sais aussi que patiemment une journée a la fois (parfois une heure voire demie-heure a la fois) le chaos fini tranquillement par s'estomper, les soucis par se transformer et suivre notre enfant au gré de sa croissance. On es-tu toutes trop collés sur nos biberons, seins, bébé neuf, couches pour en venir a se crêper le chignon une fois de plus a savoir c'est qui qui a le père le plus fort? On peux-tu juste faire un forum informatif a saveur du sujet qui nous touche sans en faire un débat glorifié/dénigré. Il y en a un bel exemple de cohabitation justement j'ai vu dans la section sommeil de bébé une perle de cohabitation, dans la même section celles qui laissent bébé pleurer, versus celles qui ne laissent pas bébé pleurer. Certes peut-être qu'elles se méprisent entre elles (je n'ai jamais vraiment posé mes yeux sur leur sujet car il ne me touche pas vraiment.) mais au moins chacune y va d'entraide dans leur post dédié au sujet voulu. Peut-être que c'est juste moi aussi. Peut-être que je m'en vient trop sénile qui sait. Peut-être je n'y connais rien aussi, peut-être je raconte n'importe quoi. Qui sait? |
SarahproInscrit le : |
Amielle :
Ce n'est pas la section témoignage, donc je vais tenter d'être brêve, mais le commentaire de mon médecin ne se voulait nullement réconfortant. Je n'étais pas en train de lui demander si je pouvais abandonner l'allaitement, pas du tout. Ma fatigue était liée à mes difficultés d'allaitement, mais aussi à l'accouchement (30 heures), au peu de soutien que j'avais (mon chum était dépassé et ne gérait pas la visite), aux pleurs incessants de ma fille la première semaine qui m'avaient privée totalement de sommeil (douleurs intestinales dues à la préparation, sans aucun doute), bref un post-partum bien ordinaire La doc me pose une question (aucune idée c'était quoi), les larmes me montent aux yeux, elle demande "t'es fatiguée, hein ?" du parfait ton compatissant, je réponds oui et je ne sais plus pourquoi, si elle a reposé une question, mais j'ai ajouté "ça va aller mieux quand l'allaitement va se placer". Elle était déjà convaincue que je m'acharnais inutilement et que l'allaitement était la cause de TOUS mes problèmes, et après ça, elle tente de me convaincre que je peux "laisser tomber". Ce jour-là, je suis HYPER FIÈRE parce que ça fait 4 jours que ma fille est exclusivement allaitée au sein et que malgré une soirée très difficile la veille, j'ai réussi à ne pas réutiliser le cathéter au doigt et à la satisfaire entièrement au sein. Et la médecin insiste et continue de m'encourager à laisser tomber, en finissant par la phrase assassine que j'ai citée avant. C'était comme me dire que je n'ai aucune raison d'être contente et que ce que je fais est mauvais pour ma fille et moi... Je suis arrivée dans son bureau fatiguée, j'en suis repartie fatiguée, pleine de doutes, déçue. Aujourd'hui, elle ne suit plus mes enfants. Et je lui ai dit que je cherchais un autre médecin en lui rappelant cet épisode et à quel point elle m'avait blessée et mal conseillée ce jour-là (puisque finalement j'ai allaité exclusivement et pris beaucoup de plaisir à le faire). Je lui ai dit qu'elle n'accordait pas assez d'importance à l'allaitement et à la place qu'il occupait dans le maternage pour que j'aie confiance en ses conseils à l'avenir. Si une femme te dit en pleurant qu'elle vient de donner un premier biberon et qu'elle abandonne l'allaitement parce qu'elle n'en peut plus, tu peux peut-être utiliser cette phrase pour tenter de la réconforter et de lui montrer que tu acceptes son choix. Si une femme a de la difficulté avec son allaitement et a besoin de partager sa peine, sa fatigue avec quelqu'un, ne lui dit surtout pas ça, c'est exactement lui dire qu'elle fait tout ça pour rien, qu'elle met ses énergies au mauvais endroit, qu'elle s'acharne. C'est lui dire que tu ne comprends pas son choix. Ça peut être suffisant pour qu'elle abandonne si elle est vraiment fatiguée et qu'elle fait confiance à ton jugement, alors que quelques jours ou quelques semaines plus tard, tout pourrait être réglé et cet épisode de sa vie devenir un simple souvenir (dans mon cas, je n'ai plus eu aucun problème passé la 4e semaine. Il ne me restait que 10 petits jours de combat, et les moins pires, ce jour-là). P.S. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un stigmatisation du biberon, mais bien d'une stigmatisation de la préparation, ce qui est très différent. Et je ne crois pas que cette dernière stigmatisation soit mal, au contraire. |
AnonymeInscrit le : |
La pire phrase que j'ai entendue dans les dernières années est "c'est pas grave, tu sais, si ça ne marche pas l'allaitement, avec de la préparation, ta belle Maëlle va grandir et se développer quand même" (mon médecin, 2 semaines après la naissance de ma fille, alors que je me battais pour entreprendre un allaitement exclusif et que j'étais fatiguée au point où les larmes me venaient aux yeux sans raison). C'est une phrase horrible parce qu'elle dit en fait "ta souffrance est ridicule et inutile, c'est pas important d'allaiter donc c'est pas important d'être incapable de le faire". Geee je pense que il y a une grosse part d'hormones dans ce forum sans offense mais personnellement c'est le genre de choses que j'aurais dite a quelqu'un pour tenter de la réconforter, de lui montrer que peu importe le choix qu'elle fait je la soutient et que je ne la juge pas. Que dans le fond l'important c'est pas le mode choisi mais la personne. Quand tu vois la personne se mettre autant de pression tu te demande si tu a fais partie de la pression de façon extérieur en prônant l'allaitement a tout prix, tu te sens coupable de voir une personne proche passer par autant de difficulté et tu cherches un moyen de lui montrer que ce n'est pas une question de vie ou de mort au détriment de maman. J'ai comme l'impression sans vouloir enlever aux sentiments que tu as pu vivre (parce que perso je suis la première a voir l'impact que un manque de sommeil et un "drop" d'hormones suite a un accouchement peu avoir sur le moral) que le fait justement que du avait du mal a te reposer en empiré ta réaction face au commentaire. (quoique je n'ai pas le ton sur lequel la ou le médecin te l'as dit, c'est certain que si c'étais sur un ton condescendant on oublie ça....mais ç'aurait été le genre de chose que j'aurais dit dans un effort maladroit peut-être mais un soucis quand même de réconforter une personne qui m'est chère.) Enfin bref tout ça pour dire que parfois c'est dans l'oreille (ou l'oeil hehe) de celle qui entend (ou lis) le commentaire parce que je le voit complètement autrement. Trève de parenthèse je dois m'avouer du camp de celles qui y voient une stigmatisation des biberonneuse et je n'ai aucune espèce d'idée du mode de fonctionnement du biberon. Je me sens presque mal pour elles et pourtant je n'ai eu aucun deuil a vivre puisque j'ai eu la chance de le faire sans difficultés 5 fois déjà jusqu'à facilement 8-9 mois. Est-ce que ma perception est aussi biaisée par ma mauvaise expérience (inexistante)? |
CocococotteInscrit le : |
Je crois plutôt que c'est un faux débat pour toi et non pour nous...Tu sembles vouloir nous convaincre que de parler de la qualité du lait maternisé dénigre toutes les femmes qui font ce choix! Pourtant, ce n'est pas le sujet du post...
Le fait que quelqu'un doive subir une césarienne d'urgence (par exemple) ne change rien aux risques de celle-ci et ne rend pas celles qui l'ont subie de mauvaises mères???? C'est pareil pour le lait! Je crois personnellement que les compagnies pharmaceutiques ne sont pas dignes de confiance...Pourtant deux de mes quatre enfants vivent grâce à des médicaments qui remplacent des hormones que leurs corps ne fabriquent pas! Sans ces médicaments ils mourraient en 2 à 4 jours. Il y a très peu de personnes atteintes de cette maladie qui a plus de 30 ans dans le monde...Toutes mourraient avant la découverte qui sauvent des vies aujourd'hui. Quand des gens parlent des méchantes compagnies pharmaceutiques qui ne pensent qu'à leurs profits, je ne me sens pas "flouée" par ses compagnies puisque je n'ai pas le choix! Les médicaments que je donne 4 fois par jour à mes enfant pourtant leur cause des effets secondaires, dont de l'ostéoporose (vieillissement prématuré des os) dans un genoux de mon fils de 10 ans et de l'hypertension sévère durant 3 mois à ma fille qui avait de 6 à 9 mois! Je crois important d'améliorer la qualité des médicaments, les contrôles de qualité etc. afin qu'il y est le moins d'impacts possibles pour les enfants! C'est la même chose pour tout produit industrialisé à mon avis! Je suis désolée que tu vois dans mes messages ou dans ceux des autres une sorte de chasse aux sorcières contre les mamans qui doivent ou qui choisissent , peu importe, de donner du lait maternisé. Ce n'est pas mon intention et ne crois pas que ça le soit pour la plupart ici. Je comprends ce que tu vis...Je l'ai vécu avec mon fils (c'était mon choix par contre...je trouve ça d'autant plus dur que je n'avais aucuns problèmes à part de la fatigue et que je me suis laissé convaincre par manque d'informations). Dommage que tu le prennes comme ça. |
LadyLegoInscrit le : |
Sarahpro a écrit En un sens, tu es victime de ta propre tolérance, tu entretiens justement le climat qui t'empêche de vivre ton deuil adéquatement. C'est la meilleure que j'ai entendu aujourd'hui, sérieusement... c'est surement pas en tapant sur la tête des autres femmes qui doivent donner le biberon que ça changera quoique ce soit à ma réalité. Tout comme ce n'est pas en crachant sur le monsieur qui mange du McDo que le cancéreux guérira de son cancer (pour reprendre ta drôle de comparaison). Mon deuil est fait si on considère que j'ai accepté ma situation et que je fais au mieux avec les moyens qui me sont alloués. Mais peu importe à quel point on vit bien avec notre réalité qu'elle soit choisie ou imposée, ça restera toujours un poignard dans le coeur que de lire à chaque instant qu'on met nos enfants en danger à coup d'études plus ou moins scientifique (pour les raisons évoqués dans mon précédent message: on ne saura jamais ce que ma fille serait devenu SI...) C'est surtout pas en me victimisant (sérieusement? n'importe quoi) que ça changera quoique ce soit non plus. Au contraire, je remercie la vie tous les jours d'avoir enfanté dans les années 2000 car avant cela, je n'aurais soit jamais eu d'enfant ou si j'en avais eu, il serait mort de faim en quelques heures faute d'un lait de substitutions. Beaucoup mieux, j'imagine... Moi je préfère dire merci. Que veux-tu. Donc merci à monsieur Nestlé de me permettre d'avoir des enfants pour les aimer de tout mon coeur et leur donner le meilleur... de moi-même Sur ce, je vous laisse à votre faux débat. Lorelei: Je ne faisais que réfuter ton argument qui sous-entendait que les femmes qui n'y arrivent pas on soit abandonné trop vite, n'étaient pas assez éduquées ou mal informées ou n'avait pas su s'entourer... malheureusement, on ne peut pas toujours déjouer la nature. |
SarahproInscrit le : |
J'abonde dans le même sens que Lorelei.
En fait, LadyLego, les diabétiques ont des groupes d'entraide pour accepter leur condition, faire le deuil d'un corps (système) parfait, connaître des gens qui vivent les mêmes défis, partager aux eux. Des systèmes d'entraide similaires existent pour d'autres conditions (de santé) dont les gens ne sont pas responsables et avec lesquelles ils doivent apprendre à vivre (cancer, etc.). Le gourvernement propose aussi de l'aide aux couples qui ne peuvent concevoir un enfant parce qu'on juge que c'est un drame qu'on peut les aider à surmonter. Je pense sincèrement que le jour où l'on admettra qu'il est normal d'allaiter et qu'il est donc normal d'être frustrée, peinée, découragée et déçue de soi-même lorsqu'on ne réussit pas, il y aura une aide adéquate pour les femmes qui vivent ta situation. Pour moi, la promotion de l'allaitement va de pair avec l'information sur les risques des préparations parce qu'un "avantage" de l'allaitement est toujours dans les fait un "inconvénient" de son contraire. Et aussi longtemps qu'en tant que société nous n'admettrons pas que l'allaitement est le seul mode d'alimentation normal du nouveau-né, nous n'aurons pas en place les ressources pour soutenir celles qui doivent vivre un échec. Et pour moi, c'est inacceptable. La pire phrase que j'ai entendue dans les dernières années est "c'est pas grave, tu sais, si ça ne marche pas l'allaitement, avec de la préparation, ta belle Maëlle va grandir et se développer quand même" (mon médecin, 2 semaines après la naissance de ma fille, alors que je me battais pour entreprendre un allaitement exclusif et que j'étais fatiguée au point où les larmes me venaient aux yeux sans raison). C'est une phrase horrible parce qu'elle dit en fait "ta souffrance est ridicule et inutile, c'est pas important d'allaiter donc c'est pas important d'être incapable de le faire". Je m'excuse, mais en disant à quel point il est important d'allaiter, j'aimerais toujours ajouter aussi qu'il est donc normal de vivre un deuil (et un grand) quand on ne peut pas. LadyLego, si tu avais le cancer ou que tu étais diabétique, personne ne traiterait ta souffrance avec autant de mépris que lorsque tes seins sont la partie de ton corps qui défaille. Mais pourquoi c'est comme ça ? Parce qu'on minimise les dangers du non-allaitement. En un sens, tu es victime de ta propre tolérance, tu entretiens justement le climat qui t'empêche de vivre ton deuil adéquatement. |
LadyLegoInscrit le : |
Je ne choisi pas le biberon, je ne peux pas allaiter. C'est la grosse différence. Je l'ai appris à mes dépends à l'arrivée de mon premier bébé (et je vous passe l'épisode d'affreux post partum qui a suivi mon échec). Un problème physique (un syndrome de m*rde....) m'empêche de produire assez de lait pour allaiter exclusivement mon bébé et ce même si (pour citer les propos d'une forumeuse) je suis super éduquée, informée et que j'ai le numéro de la LLL sur mon frigo... sans parler d'une consultation privé avec le Dr Jack Newman lui même.
Vous aurez beau essayer de dissocier les mamans qui ne peuvent pas des mamans qui ne veulent pas, ultimement, les bébés "risquent" les mêmes supposés problème et ça devient agressant pour les deux partis. Et bon, si tu trouves que je n'ai pas d'argument, libre à toi de me relire. Je viens de dire que les études sont limités par le fait qu'on ne peut pas étudier le même enfant en l'allaitant puis en revenant en arrière pour lui donner le biberon tout en s'assurant que rien d'autre ne changera entre les deux périodes d'étude. Donc on pourra toujours prendre un groupe A et le comparé à un groupe B mais même en utilisant la fratrie, on en vient à comparer des pommes et des patates et à tirer des conclusions sans nuance à partir de cette comparaison. Wow. |
CocococotteInscrit le : |
LadyLego tu dis "simplement en modifiant son alimentation de base"...
Je pense que Sarahpro a plus que démontré son point à l'effet qu'on ne parle pas "que de nourriture"...Mais bien de toutes sortes de facteurs reliés à l'allaitement! Si je suis ton raisonnement LadyLego, on ne peut pas affirmer non plus que le lait en poudre n'a aucuns liens avec certains problèmes de santé (physique ou psychologique) des bébés...Puisqu'on ne pourra jamais comparer sur un même enfant un allaitement exclusif versus une alimentation au lait de substitution. Alors il est plus qu'important de continuer de s'informer sur les mécanismes de l'attachement, sur l'allaitement maternel, sur les normes de qualité et de mise en marché du lait commercial pour faire un choix éclairé non? Et si ta décision est prise et que tu trouves que les opinions et infos donnés sur ce forum sont exagérés, paranos voir insultants pour les mères qui choisissent le biberon de lait artificiel (je n'ai lu nul part d'insultes envers ces dernières), pourquoi continus-tu à venir répondre ? Si au moins tu amenais des arguments au moulin? Bref, tu as le droit a ton opinion, à tes choix comme tout le monde...Personne ne dit le contraire? |
LadyLegoInscrit le : |
Bon et bien je suis désolée d'apprendre que je suis sur le point de mettre au monde un 2e petit condamné qui, en plus de devenir moins intelligent que les bébé bénis par le lait maternel et franchement moins attaché à son indigne maman, sera aussi plus laid que les autres et devra porter des broches...
Pourquoi Dieu a-t-il permis que je me reproduise, finalement? |
SarahproInscrit le : |
D'ailleurs, pour compléter, le tire-allaitement est l'option numéro 2 lorsque vient le temps de nourrir un bébé. C'est le meilleur deuxième choix, en quelque sorte.
Le lait recevra exactement le même meilleur lait que celui qui est nourri au sein, et c'est pourquoi la plupart des spécialistes considèrent le tire-allaitement comme une forme d'allaitement et non pas comme une forme de biberonnage, malgré l'utilisation de cet accessoire. Cependant, il faut tout de même noter que le bébé perd au change quand il est tire-allaité plutôt qu'allaité parce qu'il y a quelques avantages de l'allaitement dont il ne bénéficie pas. Et comme ce sont des avantages de l'allaitement qui n'ont pas encore été évoqués (malgré la longueur accablante de cette discussion), j'ai envie d'en citer un ou deux. L'allaitement (succion au sein) est nécessaire à la "mise en place" correcte de la mâchoire, et du visage en général. C'est principalement en tétant que le bébé referme sa fontanelle et muscle son visage (particulièrement le bas). Or, la succion au biberon ou sur une suce est plus superficielle, ce qui la rend moins adéquate de ce point de vue-là. Il y a plus de problèmes de maloclusion, de palais étroit et de dents croches chez les bébés nourris au biberon que chez ceux qui prennent le sein. Le besoin de consulter en orthodontie est donc l'un des risques du non-allaitement que j'aurais pu nommer aussi au début. Personne n'en meurt, mais c'est moins beau et ça peut conduire à des problèmes de digestion, donc ce n'est pas négligeable. |
LadyLegoInscrit le : |
De toute façon, une étude sur l'attachement restera toujours une hypothèse car on aura beau comparer un enfant et un autre enfant, ça reste impossible de savoir ce qu'un enfant aurait été ou serait devenu si il ou elle avait ou n'avais pas été allaité. Un enfant est allaité ou ne l'est pas et on ne peut pas revenir en arrière pour évaluer les changements qui aurait eu lieu si la mère avait choisi l'autre option...
Vous aurez beau comparer des frères et soeurs élever pratiquement pareil mais ça restera toujours une hypothèse au sujet de l'enfant "cible" versus les enfants témoins. Le frère arrivé en deuxième (par exemple) et qui aura été allaité versus la soeur arrivée en premier qui a été au biberon... la seule expérience parental des parents peut jouer sur le résultat car on est DE LOIN plus à l'aise au deuxième qu'au premier et encore là, c'est n'est qu'une variable qui entre en ligne de compte car tout ce qui se passe dans la vie des parents a un influence sur les enfants et certaines choses peuvent être arrivées lorsque le premier était là alors que le 2e n'aura jamais vécu la même situation... Personne ne peut affirmer avec certitude que tel ou tel personne serait devenu comme-ci ou comme ça simplement en modifiant son alimentation de base... Tout simplement car il est impossible d'isoler la seule variable "allaitement" dans une équation aussi complexe qu'est l'éducation d'un être humain. |
zazskiInscrit le : |
je ne visait personne... la preuve ? c'est l'argument qui ne tient pas la route pas une personne, un arguement. Libre à toi de le prendre personnel.
Parce que l'attachement se crée aussi lorsqu'on donne le biberon et qu'on prodigue tous les soins et l'amour nécessaire. Je sais que wikipédia a ses défauts. Mais le sujet est le même. On parle de l'attachement des enfants et de comment il se forme. De toute façon cette discution tourne en rond. Le fond du problème ? vous mettez au banc des accusés des femmes qui CHOISISSENT de ne pas allaiter et de ce fait les femmes qui ne PEUVENT pas. Tous vos arguments sont louable. Mais sont-ils tous bon ? Comme tous les contre-arguments... ils ne sont tous par tuojours bon. Pourquoi ? parce qu'on émet une opinion selon nos expériences vécus et nos connaissances. |
Izza01Inscrit le : |
zazski a écrit 'est drôle qu'il ne parle pas de l'allaitement comme facteur d'attachement (surtout avec toutes les études et les spécialités cités) "Son principe de base est qu'un jeune enfant a besoin, pour connaître un développement social et émotionnel normal, de développer une relation d'attachement avec au moins une personne qui prend soin de lui de façon cohérente et continue " Il n'est même pas forcé que ce soit la mère biologique de l'enfant... l'attachement se crée parce que la personne répond aux besoins de l'enfant (nourriture, hygiène mais aussi affection, tendresse)... et heureusement qu'un enfant est capable de s'attacher de façon inconditionnelle à une personne autre que sa mère sinon les papas trouveraient ça terrible de même que les parents adoptants... En passant, pour celles qui seraient tentées de remettre en cause le lien de Zazski sous prétexte qu'il s'agit de Wikipedia, j'ai lu plusieurs livres sur l'attachement et ils disent tous la même chose |
zazskiInscrit le : |
voici ce que j'ai trouvé sur Wikipédia:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_l'attachement C'est drôle qu'il ne parle pas de l'allaitement comme facteur d'attachement (surtout avec toutes les études et les spécialités cités) Cette argument est archi nul. On ne peut pas dire ou affirmer qu'un bébé s'attache plus à sa mère s'il est allaité... On ne pourra jamais comparer cette donné puisqu'il y a tellllllement plus que le fait d'allaiter. |
Izza01Inscrit le : |
cocotte66 a écrit Je voudrais simplement souligné que beaucoup d'adulte ont des problèmes anxieux, des désordres émotifs et que dans nos écoles ont rencontre de nombreux enfants dont le lien d'attachement n'a pas été fait comme il faut. On voit aussi de nombreux enfants obèses. De nombreux adultes font du cholestérol et du diabète. J'ai été allaitée et je fais du cholestérol... ma grand-mère a allaité ses 6 enfants et 5 d'entre eux ont du diabète... oui je sais, ça ne prouve rien, mais justement essayer de culpabiliser les gens par des campagnes de peur ou à grands coups d'accusation de négligence ou autre quand on ne sait pas, ça ne prouve rien et ne sert à rien... Je sais que vous précisez chaque fois (pour vous justifier ?) ne parler que de celles qui CHOISSISENT de ne pas allaiter mais pensez-vous que de lire qu'on met son enfant en danger de mort en ne l'allaitant pas ne va pas profondément toucher celles qui NE PEUVENT PAS allaiter (et qui parfois, se sentent très mal de ne pouvoir le faire) ? Pour ce qui est des problèmes d'attachement, s'ils sont importants au point que l'enfant souffre de tels désordres émotifs, il y a fort à parier que le problème est beaucoup plus profond que le fait d'avoir ou non allaité. Si une femme ne réussit pas à créer d'attachement avec son bébé naissant l'allaitement n'y changera rien parce que, quand bien même elle déciderait d'allaiter, si les causes empêchant l'attachement (baby blues, enfant non désiré, problèmes psychologiques, etc.) ne sont pas décelées et traitées, elle allaitera à contre coeur, voir même avec un sentiment de dégoût ce qui pourrait même contribuer à rendre encore plus difficile le développement de ce sentiment d'attachement. (Pour la plupart des femmes nous avons l'impression que l'attachement à notre enfant est inné, qu'il est présent depuis le premier instant et pourtant l'attachement se cultive, se développe, il ne nous vient pas naturellement... Nous avons l'impression que cela est simple et naturel alors qu'en fait il s'agit d'un phénomène complexe et il est très réducteur de le limiter essentiellement à l'allaitement... Je vous recommande à ce sujet l'excellent livre de Louise Noël "je m'attache, nous nous attachons") |
cocotte66Inscrit le : |
corrigé contre l'allaitement par contre le biberon
et quand quand par c'est comme quand pardon je dors pas assez |
cocotte66Inscrit le : |
Je voudrais simplement souligné que beaucoup d'adulte ont des problèmes anxieux, des désordres émotifs et que dans nos écoles ont rencontre de nombreux enfants dont le lien d'attachement n'a pas été fait comme il faut. On voit aussi de nombreux enfants obèses. De nombreux adultes font du cholestérol et du diabète.
Donc quand je lis sur les différentes messages que j'ai pas allaités et mon enfant est pas mort, j'ai parfois le gout de répondre non mais regarde la société, regarde les hopitaux débordé, il faudrait peut-être voir un lien entre nos habitudes de vie et ca. C'est quand quand un parent fume dans la face de son enfant. L,enfant ne meurent pas foudroyé sur le coup mais il risque de développé un cancer plus tard. Cela dit je ne suis pas contre l'allaitement. Mais je crois que c'est un plan B et non un plan A. Je le répète j'ai déjà donné pendant 3 mois le biberon et je n'ai rien contre mais le premier plan devrait être l'allaitement et des arguments comme je n'ai pas allaité et il n'ets pas mort ou il est en parfaite santé me semble étrange. J'ai juste le gout de répondre on verra dans 40 ans si ca santé est aussi bonne que ca. |
LissbellInscrit le : |
Je ne suis pas Sarahpro, mais de ce que j'ai compris de sa théorie:
Si on affirme que l'allaitement est (je vous cite) " l'un des piliers fondamentaux de l'attachement", on sous-entend qu'il en existent d'autres. Donc il faudrait en suivant cette logique, tous les supprimer pour mettre en péril ce fameux attachement. Et pas seulement donner un biberon. Non? Reste à savoir quels sont les autres piliers fondamentaux, mais j'ai l'impression qu'ils sont à la porté de toutes les mamans, biberonneuses ou allaitantes... |