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Auteur | Message |
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unemamaneffondréeInscrit le : |
Votre avis m'intéresse
A l'occasion du suicide de deux jeunes, un membre de l'association de prévention du suicide était interrogé par un journaliste, notamment sur les facteurs favorisant le risque de suicide chez les adolescents. En résumé, il estime que le mode de gestion des émotions est différent des adultes en ce sens qu'ils ne parviennent pas à relativiser. C'est tout ou rien. De plus, les adolescents seraient plus impulsifs. Dès lors face à des situations que nous considérerions comme anodines, l'adolescent les ressent vivement, en souffre et peut ne trouver d'échappatoire à sa souffrance que dans la mort. Cette souffrance ressentie n'est pas exprimée parce que l'adolescent craint que l'adulte la banalise. Il est vrai que quelques semaines avant son geste fatal, Elodie s'était plainte d'un ballon reçu sur le bras, d'une dispute avec une copine pour un livre prêté...Sans les avoir banalisés, nous n'avons sans doute pas apporté à notre fille l'attention et la réponse qu'elle attendait face à ces histoires anodines. Mais, par rapport à mon époque, ce qui me frappe, c'est la difficulté actuelle des adolescents à admettre une frustration. C'est tout, et tout de suite. J'ai le sentiment que l'adolescent actuel qui ne vit pas la même chose que ses ami(e)s ou n'a pas la même chose qu'eux, éprouve plus de difficultés à accepter d'attendre que sa vie future lui apporte, ce qu'il n'a pas aujourd'hui. L'une des phrases que je disais occasionnellement à ma fille et qui l'agaçait, c'est : "Chaque chose en son temps" ou encore "Il y a un temps pour tout". Ce sont ses phrases que me répétait ma mère car à 13 ans, j'étais loin de vivre ce que je voulais et d'avoir ce que je désirais. N'ayant pas réussi à faire accepter à ma fille, les frustrations de la vie, n'ayant pas réussi à lui inspirer la confiance nécessaire aux confidences, elle est partie et elle me manque tellement. |
unemamaneffondréeInscrit le : |
Merci de ton témoignage
J'aimerai que d'autres comme toi me racontent leur histoire. C'est vrai qu'Elodie est constamment avec moi, malheureusement un peu trop sans doute. Je n'arrive pas à croire qu'elle se soit mise une sangle au cou et qu'elle ait sauté d'une branche d'un arbre qui faisait face à la maison, alors que nous la cherchions partout. La culpabilité continue à m'oppresser. C'est très difficile d'admettre que ni moi, ni son père, ni son frère...ses amies, même son chien, rien ne la fait reculer. Je m'en veux de ne pas lui avoir donné l'envie de vivre. Je suis toujours aussi perdue, désamparée mais je m'accroche... Ca ne ressemble plus tout à fait à une vie. Pour toi, ta famille, je suis heureuse que tu aies eu le courage de vivre. Il n'y a pas vraiment de courage pour se suicider, il n'y a qu'à se laisser aller. |
AnonymeInscrit le : |
Je suis tombée sur cette page de forum par hasard et je tenais à y laisser un mot même si la conversation est déjà assez vieille.
J'ai 17 ans. Et ce que je peux dire aujourd'hui c'est que la pire période de ma vie c'était 14 ans. A cette époque j'ai tenté de me suicider, mais finalement je n'ai pas eu assez de courage et ça a tourné à la scarification. Pourtant je suis très proche de ma mère, et elle n'a rien vu, j'en porte encore quelques marques, elle ne sait pas et ce n'est pas faute de me couver. On est tellement jeune à ce moment, et puis comment dire des choses pareilles? Surtout à sa mère?! Je ne pouvais, c'était impossible, j'ai tout caché et surtout je n'en ai jamais tenu rigueur à ma mère tout comme je n'au pensé aux répercussions qu'aurais pu avoir mon acte. On n'a pas la même logique à cet âge. Je ne voudrais pas trop m'avancer mais je ne pense pas que ta fille avait vraiment conscience de la douleur qu'engedrerait son acte autour d'elle. Il n'y a rien à faire, et avoir des remord ne la fera pas revenir, d'une certaine façon elle est toujours là, ne serait-ce que par la doulur de son absence mais il faut apprendre à vivre avec cette nouveauté. Désolé je m'embrouille, je vous souhaite beaucoup de courage. Mélanie |
AnonymeInscrit le : |
Ma soeur est décédée à 12 ans, pas pour les mêmes raisons et ça se compare pas. Mais perdre quelqu'un c'est toujours difficile.
Ça va faire 19ans au mois de mars! Et je me demande encore de quoi elle aurait l'air, quelle vie elle aurait? Comment elle serais? C'est des questions sans réponses mais c'est sain de se les poser. Parce que c'est une personne que je vais toujours aimer même si elle n'est plus là! Mes parents ont eu ça dur! Mais ils s'en on sortie... séparé, mais au moins ils ont des vies qu'ils aiment maintenant. On ne peut rien contre la mort et contre le passé. La peine reste, mais nous nous sommes vivants. Je sais ce que c'est une famille disloqué et détruite. Mais un jour tu verras la lumière au bout du tunnel. |
unemamaneffondréeInscrit le : |
Voici 21 mois qu'Elodie est partie. C'est très difficile de continuer à vivre. Je voudrais tant que tous mes regrets, mes remords, que toute mon envie de comprendre ce qui s'est passé, la ramènent à la vie. Je donnerai ma vie pour qu'elle revienne. Mais j'ai beau me morfondre : sa chambre est et demeurera vide. Elle aurait eu 16 ans, en novembre. Pas de pitié pour une maman inattentive. A peine ai-je eu le temps de la voir grandir, que déjà elle m'avait quitté. Existe-t-il une façon d'accepter cette vie dont je ne veux pas ? Y a-t-il une lumière au bout de cet enfer ?
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unemamaneffondréeInscrit le : |
Pour une famille, vivre en harmonie signifie pour moi que nous navigons sur un même bateau. Chaque membre d'équipage est solidaire de l'autre, et se soucie de l'autre. Bien sûr, il y a des moments de fortes houles, des calmes plats, des soleils radieux, des bans de brume ou de fortes tempêtes, mais le bâteau avance sur le fleuve du temps, quoi qu'on y fasse d'ailleurs. Parfois, certains membres arrivent, d'autres partent vivre sur un autre bateau. Il y a toujours le risque d'un accident ou d'une maladie qui ferait quitter le navire sans plus aucun espoir de retour. D'autres navires sont là. On les regarde, on prend parfois exemple sur eux, on les aide aussi. C'est certain, cette vision de la famille est un idéal. Mais peut-on vivre sans idéal ? En tout cas, c'était le mien. Aujourd'hui, notre bateau est disloqué. Il a toutes les peines du monde à se rassembler, à retrouver un sens à sa navigation. Un membre d'équipage a décidé, par désespoir (?), par rage (?), par colère (?) d'un départ sans retour et les autres n'ont rien vus.
Fort heureusement, à quelqu'âge que ce soit, il est toujours possible d'exprimer sa détresse. Quand je me souviens de mon adolescence, j'ai en mémoire une grande imprudence de "ballerine" dans les escaliers et je me suis retrouvée au bas de ceux-ci, une grosse bosse à la mâchoire. Cela aurait pu être plus grave. Aucun acte de désespoir, aucune envie de partir, juste attirer quelques instants l'attention de parents trop occupés par ailleurs. Je n'ai pas récidivé, la douleur subséquente m'en a dissuadée. Dans les difficultés que vous traversez, vous avez la chance que l'école vous aie averti. Votre fille s'exprime, comme elle peut, avec son corps. Vous allez pouvoir l'aider même si rien n'est gagné. Vous pourrez jouer votre rôle de parent. Etre à l'écoute d'un aspect de sa personnalité dont vous n'aviez pas conscience. Malheureusement, pour notre fille, malgré deux SMS d'adieux envoyés à ses copines, quelques semaines ou jours auparavant, personne ne nous a prévenu de rien. Elle ne maigrissait pas, mangeait normalement, avait de bons résultats scolaires et elle était "souriante"...Mais peut-être a-t-elle quand même exprimé à sa façon, et nous ne l'avons pas vu. Je vous souhaite beaucoup de courage et dites à votre fille, combien vous l'aimez. Je pensais que ma fille le savait, mais jamais, on ne le dit assez. |
Chris06Inscrit le : |
Bonjour,
Je me demande vraiment si il y a tant de gens que ça qui vivent rééllement en harmonie avec leur enfant, si ce n'est pas juste une illusion. On est tellement empêtré dans nos vies à 100 à l'heure... J'ai appris trés récemment par l'intermédiaire des CPE du collège de ma fille, que celle-ci passe la plupart de ses récréations cachée dans les toilettes ou les couloirs du collège pour ne pas montrer qu'elle est seule. Elle loupe la cantine les jours où sa soeur ainée n'est pas là et ne mange pas. Elle s'isole dans la cour dans des endroits reculés. Je savais qu'elle a perdu des amies récemment, mais elle ne m'a jamais raconté cela. La prof principale avec qui nous avons eu rendez-vous nous la décrit comme une pré-ado toujours triste, renfermée, à fleur de peau et agressive avec les autres camarades qui tentent des approches. A la maison, elle semble aller bien, elle joue avec ses frères et soeurs, elle parle de tout et de rien. Et pourtant ce jour, j'ai eu une alerte de la CPE qui dit sentir qu'Emilie va trés mal et qu'il faut absolument que nous la fassions suivre par un psychologue car elle pense qu'elle pourrait faire une "bêtise". Je fais des recherches sur internet sur le mal-être des ados et le RV est pris pour la semaine prochaine. mais c'est aussi une prise de conscience, car moi aussi je n'ai rien vu ! Que faire avec des enfants qui n'expriment rien ? es-t'on vraiment à même de "deviner" ? |
unemamaneffondréeInscrit le : |
Je te remercie pour ton témoignage. Je pense que si Elodie était tombée de l'arbre en voulant y monter, qu'elle se soit cassée quelque chose et qu'ainsi, je l'aurai retrouvée blessée mais vivante, les choses n'auraient pas été simples pour autant. Je sais que les personnes qui vivent aux côtés de quelqu'un qui a fait une tentative de suicide et qui reste potentiellement suicidaire, vivent aussi un enfer. Mais dans cette douleur que nous partageons, ils peuvent se dire qu'humainement, ils ont tout tenté, tout essayé pour leur enfant, qu'ils auraient sans doute pu faire plus (on pense toujours pouvoir faire plus, et mieux gérer) mais au moins, ils ont essayé, ils ont parlé à leur enfant du mal-être de sa vie. Mais Elodie a tout dissimulé. Je n'ai rien vu. Je me dis que je devais être aveugle et si peu à l'écoute de mon enfant alors que je croyais le contraire. Ce sont ces sentiments là qui me blessent le plus, ne pas avoir eu la confiance de ma fille, ne pas avoir su la délivrer du monde imaginaire dont elle était devenue prisonnière, et surtout de ne pas m'être rendue compte qu'elle n'allait pas bien pour s'y engouffrer et y rester. Heureusement, qu'il y a tant de gens à travers ce monde qui vivent en harmonie avec leurs enfants même si grandir n'est pas facile, éduquer encore moins.
Bien à toi |
molly09Inscrit le : |
allo unemamaneffondrée je ne peux pas dire que je te comprends sans l'avoir vécu par moi-même mais je voulais seulement partager que ma meilleure amie à perdu son fils de 18 ans il c'est pendu en novembre et se n'était pas la première fois qu'il tentais de se sucider et elle a tout fais pour l'aider et rien ni a fait. elle aussi se culpabilise beaucoup mais je voulais seulement te dire comme hje dis à mon amie tu es une super maman tu as tout fais, tu ne pouvais pas contrôler la tête de ton enfant des fois il font des choix qu'on ne peut changer je sais pas si tu comprends un peu se que j'essai de dire:) j'ai un peu de difficulter à m'exprimer dans tout ça pour les groupe d'entraidre je sais que c'est vraiment rare mon amie a eu beaucoup de difficulté à trouver et elle a trouver seulement un groupe pour endeuiller mais pas du suicide et ce sont des gens pas mal plus vieux qu'elle et se ne sont pas leur enfants qu'il ont perdu alors c'est pas super. J'aimerais vraiment que vous vous parlier je suis sûre que vous pourriez vous comprendre car vous avez vécu la même chose.
ne lâche surtout pas je sais que c'est dure mais le temps va estomper un peu la douleur ... je te fais un gros calin virtuel xxx |
unemamaneffondréeInscrit le : |
J'espère que tu liras ma réponse car ton message m'a beaucoup touchée au point que je n'ai pas pu réagir la première fois que je l'ai lu. C'est très difficile d'admettre que je n'aurai rien pu faire pour elle, que si j'avais été plus attentive à ses sentiments, nous n'en serions pas là aujourd'hui. De quoi une jeune adolescente de 13 ans peut elle souffrir au point de vouloir mourir et de tout mettre en oeuvre pour y parvenir ? Oui, c'est très difficile de continuer à vivre sans comprendre. C'est comme si je l'enterrais une deuxième fois. Je suis très heureuse que tu aies échappé à ce que tu voulais faire. Il faut de la force et du courage pour vivre et trouver son bonheur de vie après une tentative de suicide. Si Elodie avait pu survivre, j'ai tout à fait conscience que cela n'aurait pas été simple. Mais pour moi, sa vie valait la peine d'être vécue comme la tienne.
Encore merci pour ton témoignage. |
AnonymeInscrit le : |
salut a toi...
je sais que sa n'apporte rien de concret dans votre vie...... j'ai fait 2 tentative de suicide ...ma premiere a 12 ans....j'ai seulement été chanceuse de ne pas en mourir.......... j'étais tres tres proche de ma mere mais le probleme venais de moi pas d'elle..... je pensais aussi que de mourir nous transportais dans un monde sans souffrance.... aujourdhui je suis bien vivante.......et de te lire me rends si émotive...si ma mere avais su........... je ne peut pas relier l'histoire de ta fille a la mienne je n'oserais jamais! mais je suis certaine que cette petite fille n'a meme pas penser que vous comprendriez...c'est pas que le parents n'est pas a l'écoute c'est que l'enfants ne peu parler....ils ne se comprend pas lui meme..... vous n'est pas une mere indigne...vous savez se genre de chosse n'Est en rien compréhensible...meme si vous aviez été des plus pres de votre fille...certaine personne souffre trop......et meme les meres les plus attentive n'ont pas le controle du cerveau de leur enfants c'Est injuste votre fille est partie.........et vous vous rester....continuer de vivre ...... parole d'une miraculer du suicide.....le suicide n'est en rien en relation avec les autre il vas de sois pour sois........... je vous envoi un calin virtuelle et vous remerci pour cette ouverture que vous créé chez moi |
unemamaneffondréeInscrit le : |
Encore merci pour vos messages de soutien. C'est peut-être incroyable vu de l'extérieur, mais quand je lis un message de soutien, c'est comme si, j'existais encore un peu.
Malheureusement, dans mon pays, il n'y a pas de véritable soutien organisé pour les victimes du suicide d'un proche. C'est un sujet encore tabou et particulièrement s'il s'agit d'un adolescent. On se retrouve bien seul ! Se taire, ne plus parler de ce qui est arrivé, on n'a pas trop le choix. Les autres ont le droit de vivre leur vie, sans être pollué par un malheur aussi lourd à porter. Ils ont aussi leurs soucis et leurs tracas, et ce n'est pas gai de travailler, ou de recevoir quelqu'un, même si c'est un ami, qui n'arrive pas à s'extirper du cauchemar dans lequel il vit constamment. Le silence est aussi lié au sentiment de culpabilité qui fait naître un sentiment de honte. Comment affronter le regard des autres quand on n'arrive pas à donner une explication rationnelle à ce que est arrivé ? Il est normal que ceux qui me côtoient pensent que je ne connaissais pas bien ma fille, que je n'avais pas d'affinité avec elle. Comment les détromper ? N'ont-ils pas raison ? Ne suis-je pas cette mère indigne qui a laissé évoluer sa fille dans un monde fantastique, sans guide, sans se rendre compte qu'elle était complètement envoûtée ? Comment expliquer que tout est allé si vite ? Comment leur dire qu'Elodie dissimulait ses sentiments ? Ne sachant trouver les mots pour expliquer, noyée dans mon chagrin et ma honte, alors je me tais. De temps en temps, pour lâcher un peu de pression, j'écris dans mon journal ou sur ce forum. |
AnonymeInscrit le : |
unemamaneffondrée;
Je ne peux qu'imaginer ce que tu vis. Ma cousine d'amour s'est pendue à 15 ans. Elle ne nous a laissé aucunes notes, rien. C'est son père qui l'a trouvé. Depuis, il a déménagé et n'en parle jamais. Je lui en veut beaucoup même si je sais que c'est de douleur qu'il se tait. Ton message ne sera pas en vain. Il est certain que je porterai une attention à tout ce que mes garçons s'intéressent.... incluant les livres. Moi non plus je n'aurais pas pensé que la lecture pourrait, d'une certaine façon, être dangereuse. Pleins d'amour et de soleil de chez moi......pour toi !!! |
may66Inscrit le : |
unemamaneffondrée chez moi le double suicides dans ma famille a ouvert des portes .. Mon fils fini son BAC en psychologie le mois prochain ensuite il veut faire son doctorat qui aura pour sujet le suicide...selon le docteur qui le suivra ca portera sur le suicide chez les enfahts, les ados ou les adultes..
Ma fille a fait lors de son devoir d'année a l'ecole internationale de laval un travail sur le suicide.. je suis aussi aux etudes et lors d'u prochain certificat universitaire je vais suivre le cours sur le suicide du certicifat en santé mentale.....Comme tu vois ce sujet nous touche particulierement si les groupes de soutien ne sont pas trop presents dans ta communauté peut etre y a il un rerseau de soutien téléphonique qui pourrait t'aider a vivre avec ces emotions qui t'accablent. si il n'y en a aps dans tpn coin essaie ici http://www.suicideactionmontreal.org/ Suicide Action Montréal Tél. : (514) 723-4000Ailleurs au Québec 1-866-APPELLE (277-3553) |
unemamaneffondréeInscrit le : |
J'ai cherché des groupes de soutien. Mais il n'en n'existe pas beaucoup et pour ne pas sombrer complètement, j'ai voulu conserver toute mon énergie pour "mes deux hommes" et mon travail. Je lis que tu as perdu ton frère, aussi par suicide. Je m'inquiète beaucoup pour mon fils. Il a 18 ans. Je crains que même s'il rencontre une fille avec qui former un couple, il refuse d'avoir des enfants. Cela m'attriste encore plus. J'ai le sentiment que ma fille s'est privée de sa vie et qu'en même temps, elle prive son frère de pouvoir évoluer dans la sienne en toute liberté.
Je me doute que je ne suis pas la seule à avoir vécu un tel drame mais je me demande comment on s'en sort ? Merci de me lire et de me donner votre avis. |
may66Inscrit le : |
unemamaneffrondrée.. je comprend ce sentiment de n'avoir rien pu faire .. mon pere et mon frere ce sont suicidés voila 12 et 14 ans... ils n'ont pas laisser de messages, ils n'ont qu'accompli leur acte... parfois meme avec ces années de recule.. j'aimerais etre aupres d'eux a ce moment pour essayer de savoir les raisons qui les ont poussés a ce geste mais on sait tous que c'est impossible...je te souhaite qu'une certaine paix vienne estomper ces sentiments qui te dominent ... peut etre que tu pourrais participer a un groupe d'entraide pour les personnes endeuillées par le suicide....
Je te prend dans mes bras... et je te fais un gros calin.... |
unemamaneffondréeInscrit le : |
Merci pour tous les messages de soutien.
Ce qui est le plus triste, c'est que rien de ce que je pourrai faire ne la ramènera à la vie. J'ai beaucoup de mal à l'accepter. Je reste devant les photos en essayant de percer son mystère. J'ai l'impression que le destin m'a volé ma vie, celle où je pouvais partager avec ma fille, plein de moments de vie. J'essaie de tenir le coup, au jour le jour, pour mon fils et mon mari. Mais j'ai l'impression que le temps va continuer à m'anéantir. Je souhaite à toutes les mamans qui me lisent de ne jamais connaître un tel anéantissement et de devoir y survivre. Merci encore. |
LodiInscrit le : |
Bonjour,
Je viens souvent lire votre post, savoir comment vous allez, car votre histoire me touche enormement. dans votre dernier message je peux percevoir enormement de culpabilite et cette phrase me frape enormement: Il est certain que si j'avais été à son écoute, rien de tout cela ne serait arrivé Ne soyez pas trop severe avec vous, ce n'est jamais facile de percevoir les signes avancoureurs, surtout chez nos enfants. Ce n'est pas de votre faute. Je vous envoie une grande dose de courage et d'espoirs. Je pense a vous. Elodie |
unemamaneffondréeInscrit le : |
Merci pour ton message,
Le pire n'est pas de l'avoir retrouvée, mais de ne pas avoir pu l'empêcher de briser sa vie. Elodie, vive et énergique, vivait de passions. Toute petite pour la danse, puis l'équitation, ensuite ce fut le tour de Tokio Hotel et puis les séries fantastiques que ce soient des livres ou de télévision. Nous n'avons jamais voulu de télévision dans les chambres. Souvent ce qu'Elodie regardait, l'un de nous était présent ou passait dans la pièce. Mais les livres, c'est autre chose. Moi, je croyais que lire apportait de l'ouverture sur le monde, même au travers de séries fantastiques. Ce fut d'abord les Chevaliers d'Emeraude et puis Twiligt. Aujourd'hui, on vient me dire que Twiligt, ce n'était pas pour une préadolescente et le film encore moins. J'étais dans une période difficile (mes parents étaient décédés coup sur coup : mon père en 2006, ma mère en 2008 et en début 2009, je changeais de travail.) En avril, Elodie récupère mon vieil ordinateur. Je n'ai jamais pensé (je sais je suis une ignare complète en informatique) qu'on pouvait regarder des films par l'ordinateur (moi, il me sert uniquement à travailler). Elle y a regardé la série Smallville prêtée par une copine. Elodie est entrée dans ces mondes fantastiques, sans guide, livrée à elle-même. Elle croyait que ce monde existait par delà la mort. Elle était fascinée, obnibulée par ce monde. Je voyais bien qu'elle était fort en elle-même mais je l'attribuais à la fin de l'année scolaire, à l'adolescence. Mal dans sa peau, le 21 juin, elle ne s'est pas arrêtée dans son cheminement vers la mort. Nous étions là et nous n'avons rien vu, rien compris de ce qui se tramait. Il est certain que si j'avais été à son écoute, rien de tout cela ne serait arrivé. A la douleur infinie de l'avoir perdue s'ajoute celle d'une énorme culpabilité. Je crois en effet que le temps n'y changera rien. Encore merci de m'avoir fait part de ton expérience de vie. |
minounicInscrit le : |
Il y a de cela 11 ans, j'ai perdu un cousin qui a avalé de l'acide de batterie avant de se pendre. POur moi, il était un soutien indispensable ayant eu une vie difficile comme la mienne. Je m'étais tjrs dit: lui a passé au travers, alors je serais capable..mais il n'a pas survécu à la vie alors..qu'en serait-il de moi?
J'ai passé des mois à attendre de signes de lui. J'ai pleuré comme une madeleine. J'aimerais te dire que la peine s'estompe avec le temps mais, dans mon cas, elle est aussi forte..juste moins présente. Mais perdre sa fille- et etre celle qui la retrouve - ce doit être insupportable. C d'une cruelle injustice! Je te souhaite de retrouver la paix en toi..ou du moins un équilibre qui t'aidera. Mais ne nie pas ta douleur car elle est là et tu dois la vivre selon moi... bonne chance! |