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Auteur | Message |
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AnonymeInscrit le : |
Au sujet, de la pillule : je suis d'accord avec lalouve , je ne crois pas que les hormones sont bien acceptés par le corps de tous. Dans mon entourage, je connais plus de femmes qui ne supportent pas la pillule qui la supportent. Même pour moi, probablement que biologiquement parlant c'est ok, mais toutes les fois que j'ai commencé a prendre la pillule, je commencais a me sentir dépressive et si mal dans ma peau que je devais cesser de la prendre. Pour cette raison je refuse de reprendre toutes formes de contraception avec hormones. Il me reste donc peu d'options.
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La louveInscrit le : |
Flocon Pensif a écrit J'ai deux amies qui ne peuvent prendre la pilule pour des raisons médicales. Cependant, de nombreuses femmes la prenne régulièrement sans problème. Nous pouvons donc penser qu'une bonne partie de ces personnes pourraient le faire aussi . Certe, on peut le penser... cela n'en fait pas une vérité absolue. Le choix de ne pas prendre une hormone (même gratuite) ne fait pas d'emblée de l'individu une personne irresponsable. |
MaxalInscrit le : |
La louve a écrit Flocon Pensif, malgré tes doutes, j'ai bel et bien une amie qui ne peut prendre aucun contraceptif hormonal pour raison médicale. Elle a failli mourir d'une embolie pulmonaire... ce n'est pas rien. Une grossesse pourrait aussi lui être fatale... Elle et son conjoint ont dû se battre pour obtenir la vasectomie, beaucoup plus difficile d'accès en France qu'ici. Ma propre soeur a passé bien près de l'embolie suite à la prise de contraceptifs... Sans avoir ces problèmes extrèmes, les hormones me rendent suffisamment malade pour ne pas être capable de vaquer normalement à mes occupations... Hors de question pour moi de retoucher à une contraception hormonale un jour. J'ai deux amies qui ne peuvent prendre la pilule pour des raisons médicales. Cependant, de nombreuses femmes la prenne régulièrement sans problème. Nous pouvons donc penser qu'une bonne partie de ces personnes pourraient le faire aussi. |
MaxalInscrit le : |
@Lucky D: Je ne suis pas pauvre, je ne l'ai jamais été et je ne serais probablement jamais. J'ai été élevé dans une famille valorisant l'éducation et la parcimonie. Je suis une personne rationnelle et calculatrice qui aime les chiffres et les statistiques, donc pour moi le projet d'un enfant est un projet qui se chiffre autant en désir qu'en $$$. Tout comme toi, j'ai de la difficulté à comprendre que tout le monde ne raisonne pas de la même manière. Jamais je n'aurais été capable de faire un enfant "sur les moyens du bord". Cependant, je réalise que peu de monde pense ainsi et qu'il faut que j'apprenne à vivre et laisser vivre. Que tout le monde a une vision différente de la vie.
Je trouve ça triste de lire que pour certains personnes démunies, le projet de leur vie est de faire des enfants sur l'assistance-emploi. Je trouve ça triste de lire que certaines personne ne peuvent d'accomplir qu'en ayant un enfant. Si je n'avais eu que des enfants ds la vie, je me serais senti vide. J'aurais senti qu'il me manque qquchose, mais bon comme je l'ai dit je viens d'un milieu fort différent. Jamais je ne serais capable d'accepter de vivre de l'assurance-sociale, jamais. Je suis beaucoup trop fière, trop orgueilleuse alors je me dis peut-être que c'est ce qui leur manque justement? De la fierté, de l'orgueil, le désir de faire plus? Pour ce qui des débats, oui ils finissent tous par se baliser et il est parfois difficile de penser comme la minorité: tôt ou tard peu importe le débat, je reçois une ou deux tomates. Il est possible de poster un ou deux messages sans penser comme la majorité, mais de participer au débat régulièrement, c'est difficile. Sur ce, je te souhaite la bienvenue |
La louveInscrit le : |
Flocon Pensif, malgré tes doutes, j'ai bel et bien une amie qui ne peut prendre aucun contraceptif hormonal pour raison médicale. Elle a failli mourir d'une embolie pulmonaire... ce n'est pas rien. Une grossesse pourrait aussi lui être fatale... Elle et son conjoint ont dû se battre pour obtenir la vasectomie, beaucoup plus difficile d'accès en France qu'ici. Ma propre soeur a passé bien près de l'embolie suite à la prise de contraceptifs...
Sans avoir ces problèmes extrèmes, les hormones me rendent suffisamment malade pour ne pas être capable de vaquer normalement à mes occupations... Hors de question pour moi de retoucher à une contraception hormonale un jour. |
MaxalInscrit le : |
La louve a écrit @Lanael: c'est plus la réaction de Bébiz à l'annonce de la gratuité de la contraception qui m'a fait réagir. Il n'est pas irresponsable de ne pas prendre un médicament/hormone qui nous rend malade ou peut nous tuer. Être dans une situation précaire ne nous rend pas magiquement une bonne candidate pour la contraception hormonale. Euh La louve, il ne faut quand même pas exagérer... Si certaines personnes peuvent mal réagir à certaines marque de pilule, je ne pense qu'il s'agisse d'un phénomène généralisé et pour ce qui est de tuer.... |
La louveInscrit le : |
@Lanael: c'est plus la réaction de Bébiz à l'annonce de la gratuité de la contraception qui m'a fait réagir. Il n'est pas irresponsable de ne pas prendre un médicament/hormone qui nous rend malade ou peut nous tuer. Être dans une situation précaire ne nous rend pas magiquement une bonne candidate pour la contraception hormonale.
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lanaelInscrit le : |
hihihi moi aussi mon premier et deuxième ont été faits avec l'idée magique dans un contexte difficile ... et ça donne de très bons résultats! et on s'est débrouillé sur le tas et personne n'a manqué de rien! avec le recul je me dis qu'on aurait pu se la donner plus facile, mais ils nous ont aussi insufflé de la combativité dans les moments plus difficiles.
Si on n'avait pas toutes un peu l'idée magique... qui ferait des enfants?????? @Lalouve: je suis bien consciente que la contraception hormonale ne convient pas à toutes. on fait ce qu'on peut avec les moyens qu'on a. j'essaie de bien informer les gens sur leur potentiel reproducteur pour qu'ils ne fassent que les enfants qu'ils ont envie de faire. malheureusement, les autres méthodes demandent de sortir de la pensée magique de la facilité... certaines personnes y sont prêtes, mais d'autres ne le feront jamais... mais c'est également dans ce contexte que je n'ai rien contre la stérilisation, QUAND C'EST CE QUE LA FEMME DÉSIRE (ça arrive souvent) et j'essaie de faciliter les démarches en ce sens. |
bébé kangourouInscrit le : |
Je n'aime vraiment pas l'idée magique de certains de se dire et bon tanpis on se débrouillera sur le tas. Mais bon c'est mon opinion
C'est pourtant ce que j'ai fait et mes enfants n'ont JAMAIS manqué de rien, ni de bouffe, ne de linge, ni même de jouets... Attention aux généralités... |
maman_lapinInscrit le : |
Lanael, merci pour tes interventions, c'est hyper enrichissant je trouve. Et à mon sens, ça répond au pourquoi de la question de base. La famille étant pour certaines de ces familles leur projet de vie, suivant ce raisonnement, ça va un peu de soi de faire des enfants, peu importe la situation...
Lucky_D: bienvenue à toi! Je crois que personne ici ne croit que c'est une bonne idée de faire un enfant de plus en situation de pauvreté extrême, seulement, quelques unes d'entre nous ne sommes pas non plus en faveur d'interdire ou de tenter d'empêcher en bloc la reproduction d'une classe de population. Il y a une nuance à faire. Bien que je crois fermement que chaque individu a le droit de se reproduire s'il en a l'envie, advenant le cas où un de mes proches qui n'arrive tout simplement plus à subvenir aux besoins de sa famille m'annonce qu'il a décidé de faire un autre enfant, je tenterai de voir avec lui les motivations profondes qui l'habitent, et verrai avec lui s'il a pensé à des solutions pour s'en sortir ou s'il n'a pas envie d'attendre un peu, mais en même temps, la décision finale lui appartiendrait et je la respecterais. Dans nos têtes à nous, il faut effectivement avoir un minimum sous les pieds avant de penser tomber enceinte, mais comme Lanael l'explique à mon avis très bien, il existe une «culture» différente à ce sujet... En terminant, en ce qui concerne les autres sujets où on retrouve des opinions tranchées, je trouve que celui-ci ne fait pas exception. Dans les débats sur l'allaitement, on trouve tous les spectres d'opinions: il faut le faire à tout prix, il faut au moins l'essayer, il faut laisser la décision aux parents. Dans ce débat-ci, on a pu lire qu'il serait intéressant de proposer la stérilisation ou la contraception, qu'il faudrait faire un bon travail d,éducation, et qu'il faudrait laisser la décision aux parents... |
La louveInscrit le : |
C'est bien beau des contraceptifs gratuits, mais il ne faut pas perdre du vue que ce sont des hormones et que ce ne sont pas toutes les femmes qui peuvent les utiliser.
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Lucky_DInscrit le : |
Je suis nouvelle dans ce forum et j'apprécie vos discussions, je vais essayer de contribuer un peu mais svp soyez indulgente je commences et je ne veux que discuter
Je suis, je crois, plutôt en faveur de la minorité à ce sujet. J'ai un peu de difficulté à comprendre l'insoucience de certains par rapport à la responsabilité d'un enfants et à ce que la décision d'avoir un enfant de plus peut comporter et exiger. Bien entendu je ne suis pas pour la non liberté de choix mais j'avoue être de celle qui aimerait que certains fassent preuvent de plus de jugeote. Moi même me considérant comme une personne bien nantis, j'ai réfléchis à mon budget avant de concevoir mes enfants. Bien entendu la notion de richesse est différente pour chacun, bien entendu certains peuvent faire des miracles avec peu et d'autres ont de la difficulté avec beaucoup. N'empêche je crois qu'il faut un minimum de planification et se demander si oui on est en mesure de subvenir aux besoins de nos enfants. Non ce n'est pas un acquis, non ce n'est pas un droit légitime selon moi, si on arrive pas à prévoir combler les besoins primaux de nos futurs enfants et bien tanpis on attends une meilleure situation, on change notre situation ou on passe à un autre projet. Je n'aime vraiment pas l'idée magique de certains de se dire et bon tanpis on se débrouillera sur le tas. Mais bon c'est mon opinion. Aussi, je suis un peu dépassée d'entendre mais les riches ne font pas mieux que les pauvres. Ceci est un fait et personne ne le réfute, mais le sujets n'est pas '' ah mais les riches sont pas mieux eux ils n'ont pas de temps pour leurs enfants'', le sujet est '' si ont a pas les moyens de nourrir nos enfants pourquoi on en fait d'autres''. Donc pourquoi toujours ramener tout à '' ah mes les autres sont pas mieux''. Finalement, ce que je trouves un peu surprenant est que depuis peu je lis certains sujets sur le forum, nouveaux et vieux, et je rencontre beaucoup d'opinions sur le fait que l'allaitement est la meilleure solution pour l'enfant, la garderie est à proscire avant 2 ans etc (je ne fais que nommer les débats et je n'émets pas d'opinion). Pourtant ici on parle de grande pauvreté, d'insouciance des parents, de besoins primaux non respectés et beaucoup se ligue derrière les parents en justifiant que l'amour remplace beaucoup et que la liberté des parents est à prioriser. Est-ce plus facile de faire sentir coupable une mère qui envoie son enfant à la garderie ou qui donne le biberon? Pourquoi vouloir épargner les visés de ce sujet? (et par visé je ne parles pas bien entendu de personne en particulier mais de à qui le chapeau fait). Je m'étends un peu et donne peu de solution mais au plaisir de discuter. |
lanaelInscrit le : |
... et les bras m'en tombent souvent, aussi!
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lanaelInscrit le : |
@Bébiz:
Oui, sur les prêts et bourses, si tu es majeure et avec enfants, tu es automatiquement sur le régime de la RAMQ (comme tous ceux d'ailleurs n'ayant pas d'assurance privée) qui couvre entres autres la pilule et le miréna. Je crois que les raisons qui font qu'ils ne l'utilisent pas est un mélange d'insouciance (comme bien d'autres jeunes), de mauvaise information ou d'ignorance, d'imperméabilité aux conseils et d'acceptation de la grossesse comme projet de vie principal (cela dit moi aussi mes enfants sont mon projet de vie principal, mais j'avais des repères familiaux d'un contexte autre que la pauvreté pour les élever). L'augmentation des prestations peut peut-être jouer aussi, mais quand on parle de familles nombreuses, les plus vieux rentrent à l'école et là, ils deviennent conscients du facteur économique, l'argument cesse vite de porter. |
lanaelInscrit le : |
@Flocon:
Pour les cours, non ça n'existe pas. À mon sens, ça devrait, et même que (je vais pousser un peu plus loin mon opinion) de tels ateliers (sur toutes sortes de sujet, cuisine, jardinage, abandon du tabac, etc) devraient être obligatoires. Je dis pas cours, mais ateliers, car faut pas oublier que le mode "scolaire" ne risque pas de porter loin. Mais bon je suis une travailleuse du terrain, c'est ben beau, mais chacun peut avoir son opinion sur les familles démunies. Je pourrais ben me faire pitcher des roches pour ce que je dis, aussi. C'est sûr que le sujet des personnes sur l'assistance sociale (on dit maintenant assistance-emploi, à chaque fois je me dis wtf???) est brûlant, socialement, politiquement etc. Probablement que quand j'aurai plus d'années d'expérience et une meilleure vue du phénomène, je parlerai plus fort, pour l'instant ma voix se fait timide. Mon conjoint travaille aussi avec beaucoup de gens démunis et il a des opinions pas mal plus drastiques que moi, d'ailleurs..... Je ne parle pas ici des familles qui ponctuellement reçoivent de l'aide de dernier recours, mais bien des familles qui le sont chroniquement et culturellement. La "culture" dont je parle, j'ai encore bien de la misère à la décrire. C'est comme une espèce de "je m'en foutisme" construit sur des normes familiales. Ça fait 5 ans que je travaille avec des familles à faible revenu et c'est tout un défi de communiquer avec certains. Oui, y' beaucoup de familles ou d'individus qui veulent s'en sortir, mais la persévérance n'y est pas souvent, quand t'as vu ta mère et ton père vivre et te nourrir sans travailler. Les jeunes ont souvent un pic de motivation avec l'arrivée d'un enfant, mais dès que ça devient difficile... peu de combativité. Et pis, faut pas se le cacher, tu vis mieux sur le BS qu'au salaire minimum (ça aussi on l'a expérimenté). Pour certaines jeunes mamans, elle n'ont qu'un secondaire 1 à 18-20 ans quand tu les attrappe à leur première grossesse, c'est ÇA leur projet de vie, pas de se battre encore 2 ans pis de rentrer au DEP. J'ai grandi dans une famille aisée et j'avoue ne pas catcher toutes les subtilités de cette "culture" où étrangement, la famille est valorisée à l'extrême, il y a de très bons parents sur l'aide sociale, mais aussi des parents qui doivent développer leurs compétences pour savoir mettre les priorités au bon endroit et bien élever leurs enfants. Je concentre là mon travail d'ailleurs. Je crois que pour l'instant, les solutions passent par la compréhension de ce que peuvent vivre ces familles, l'accompagnement et le partage d'outils plus que par la coercicion sociale. De toute façon, même si on reserre le système, faut pas oublier qu'on a affaire avec des professionnels de contournement de système souvent. C'est peut-être un grain de sable dans le désert, mais de ce que je suis, avec ma mince expériece, je crois que c'est le travail sensible des personnes sur le terrain dans une relation égalitaire qui risque de donner des résultats. On s'en reparlera peut-être dans un autre 5 ans..... je suis encore jeune et motivée |
BébizInscrit le : |
Merci Lanael! J'en apprend beaucoup avec ton texte!!!
Mais les bras m'en tombent!!!! : lanael a écrit - OUI les contraceptifs (pilule, dépo ou stérilet) sont offerts gratuitement aux prestataires d'aide sociale, chômage ou étudiantes par la RAMQ. Et il y a encore beaucoup de tabous dans la communauté médicale nord-américaine en ce qui concerne le stérilet, mais il n'y a aucune contre-indication à en avoir un, quelle que soit l'âge ou le fait d'avoir eu des enfants. - Sans vouloir minimiser l'affaire, ni la portée des cours au secondaire que je crois essentiels, je crois malheureusement que la population qui en bénéficierait le plus ne recevra pas le message... car ils lâchent l'école avant le 2e cycle du secondaire et n'ont que très peu d'intérêt. WAAAAAAA, ils ont accès à des méthodes de contraception gratuitement et ne les prennent pas... Je m'excuse, mais je trouve cela irresponsable du point de vue ou elle sait que sa famille à déjà de la difficulté à "survivre" et que de mettre un autre enfant au monde là, dans ses circonstances, viendrait qu'empirer la situation! Je trouve cela abérant! mais encore là, sont-ils tous au courant des différentes méthodes qu'elles pourraient utiliser? Pour les cours d'économie, j'avais eu un cours qui s'appelait "économie familiale" en secondaire 3 et on apprenait à faite un pain de viande (???) et à confectionner une paire de boxer (???). Je ne sais pas ou était l'utilité dans ce cours, mais j'aurai bien préféré avoir un cours sur le budget et tout ce qui va avec! Pour l'éducation sexuelle, c'était notre professeur de religion qui faisait un "cours" la dessus et encore là, elle trouvait ça gênant, alors vous voyez le genre de cours que l'on recevait... Je ne sais pas ce que tu veux dire par étudiante, mais si j'ai des prêts et bourses, j'y ai droit ou si c'est seulement ceux avec emplois-québec? Je trouve que la marge entre l'un et l'autre est énorme, mais bon... |
MaxalInscrit le : |
C'est très instructif ton texte lanael, merci.
J'ai quelques questions pour toi... Les cours de gestion de budget serré pour les prestataires d'aide social, est-ce que ça existe actuellement? Sinon, est-ce qu'il y a des pourparlers pour en instaurer? Je crois que tu soulèves un bon point, la clientèle la plus à risque ne saura que faire d'un cours d'économie SI elle se rend jusque là. De quelle culture parles-tu? Pourrais-tu élaborer? Comment voient-ils la famille? Pour l'être cartésien et rationnel que je suis, c'est difficile à visualer. J'aimerais si tu pouvais détailler plus, pour mon propre bénéfice et celui des autres forumeuses. Finalement, que suggères-tu? J'interprête ton texte en comprenant qu'il n'y a pas grand chose à faire justement... |
CalipsoInscrit le : |
Merci beaucoup de ton éclairage Lanael, c'est très intéressant d'avoir le point de vue de personnes qui travaillent en première ligne avec ces familles.
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lanaelInscrit le : |
Maintenant que le débat a retrouvé un peu de "constructivité" (je travaille en périnatalité avec beaucoup de familles à faible revenu), j'ai envie d'ajouter des éléments de complexité à l'affaire:
- OUI les contraceptifs (pilule, dépo ou stérilet) sont offerts gratuitement aux prestataires d'aide sociale, chômage ou étudiantes par la RAMQ. Et il y a encore beaucoup de tabous dans la communauté médicale nord-américaine en ce qui concerne le stérilet, mais il n'y a aucune contre-indication à en avoir un, quelle que soit l'âge ou le fait d'avoir eu des enfants. - Sans vouloir minimiser l'affaire, ni la portée des cours au secondaire que je crois essentiels, je crois malheureusement que la population qui en bénéficierait le plus ne recevra pas le message... car ils lâchent l'école avant le 2e cycle du secondaire et n'ont que très peu d'intérêt. Oui cela peut prévenir des "accidents" mais dans les familles où la pauvreté est chronique... ça ne réglera pas le problème. Dans ces familles, les enfants sont souvent la seule richesse ou le seul projet de vie, mais ils manquent crucialement d'outils lorsque vient le temps de les élever. - J'ai déjà été prestataire d'aide sociale pendant 6 mois où j'avais choisi de retarder mon retour aux études pour prendre soin de mon bébé de 4 mois et mon conjoint (étudiant aussi) avait une jobine 14h par semaine. Je dois dire que pour les étudiants que nous étions, ça a été la manne! On avait des rentrées régulières d'argent, le dentiste et l'optométriste gratos, et avec un peu de débrouillardise (cuisines collectives, couches lavables, comptoirs pour le linge, vieille auto) on arrivait même à manger bio! Ceux qui n'arrivent pas sur l'aide sociale, c'est qu'ils gèrent mal leur budget. Il y a de l'éducation à faire sur la gestion d'un budget serré, et d'offrir des ateliers obligatoires aux prestataire d'aide sociale sur la saine gestion d'un budget, ça commence par là. (Cela dit, nous avions la chance d'être bien outillés et cela n'a été que temporaire pour nous, 9 ans plus tard on a un revenu de plus de 80 000 par année et on repaie à la société ce qu'on lui doit.) Le fait d'avoir vécu en contexte de pauvreté m'aide vraiment à comprendre ce que peuvent vivre ces familles et nous fait apprécier davantage ce que l'on a aujourd'hui. - Je n'ai aucun remords à parler de contraception à des mères de familles nombreuses qui vivent en contexte de pauvreté. Dans un contexte de confiance, d'ouverture d'esprit et de choix éclairé. Chez les familles chroniquement pauvres, il y a toute une culture en ce qui concerne la famille. Et elle n'est pas facile à défaire. Quel poids a la parole d'un enseignant ou un professionnel de la santé face à toute une famille qui dit le contraire et une mentalité qui ne valorise ni l'école ni la santé? Je ne dis pas que c'est peine perdue, mais on ne peut pas réfléchir sur le "sort" des familles pauvres sans considérer ces éléments. |
alexe89Inscrit le : |
Bébiz a écrit Les cours d'économies. Je n'ai pas connu ça, mais ce serait vraiment bien! Que l'on apprenne à un ado à gérer un budget. Un devoir d'aller à l'épicerie et d'essayer de faire une épicerie (par écrit avec les prix) qui a de "l'allure" avec un budget de X$$$$. Faire un budget avec toutes les dépenses qu'occasionne un appartement. On peut essayer des les conscientiser! Mais non, le gouvernement à pensé que ce n'était pas important ce genre de cours... Ahhh les cours d'économie, c'est vrai que c'étais vraiment utile...j'ai jamais vraiment compris pourquoi ils les ont retirer je crois c'est la base de connaissances qui faut a tout jeunes adultes |