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AnonymeInscrit le : |
framboise81 , ton dernier message est plus clair, je comprends tes interrogations. Je vais tenter de répondre à certaines selon mon expérience bien subjective. La fusion mere enfant est normal dans les premiers mois, mais selon ce que j'en sais, le processus de différentiation est habituellement pas mal complété vers trois ans. y-a-t'il avantage à poursuivre le maternage de proximité plus longtemps? Jusqu'à quel age le poursuit t'on dans les autres cultures (en afrique?) Je ne pense pas que du jour au lendemain on décide: bon, t'as trois ans, fini la proximité, va vivre ta vie! C'est un processus graduel. Par exemple, pour le portage, je porte de moins en moins ma fille depuis qu'elle se tient assise sans aide et surtout depuis qu'elle se déplace à quatre pattes. Maintenant, elle réclame d'être déposée au sol pour aller jouer. J'imagine que lorsqu'elle va marcher, elle voudra encore moins être portée... Alors j'en profite pendant qu'il est encore temps! À noter que dans les sociétés où l'on pratique le maternage de proximité, les gens sont beaucoup plus chaleureux et ont l'esprit "communautaire" beaucoup plus fort qu'ici. Les gens vivent avec leur famille élargie, ils se touchent davantage. La notion de vie privée et d'intimité est toute relative. Et si c'était à force de mettre des tabous et des limites qu'on créait les complexes? Des parents qui font du maternage de proximité prolongé sont ils plus à risque que les autres d'entretenir une relation fusionnel avec leur enfant (une vrai relation fusionnel tel que décrite par maman nangai je crois)? Comment le processus de séparation peut se faire parfaitement dans tout les autres domaines (laisser l'enfant faire ses choix et vivre sa propre vie) alors que la séparation physique ne se fait pas. Bien sûr, probablement que beaucoup d'enfant avec un maternage de proximité vont très bien, mais ne croyez-vous pas que le risque de probleme dans le processus de différentiation mere enfant est plus élevé avec ce type de maternage? Je pense que tu as toi-même répondu à ta question dans le paragraphe précédent. Les gens que tu connais qui ont eu des problèmes de relation fusionnel n'avait pas connu le maternage de proximité. Laisser l'enfant faire ses choix, prendre ses propres décisions, le respecter dans ce qu'il est, est tout à fait en accord avec le maternage de proximité. Si on parle d'allaitement par exemple, qu'est-ce qui permet à l'enfant de faire ses choix, le sevrer quand la mère décide, ou attendre que lui-même soit prêt? Je suis d'accord qu'il y a une tendance actuellement à vouloir bien "réussir" sa maternité, en lisant les bons livres et en suivant bien les recettes. Je pense qu'on peut y voir un retour du balancier, après le féminisme et la génération de femmes qui ne laissaient surtout pas la maternité déranger leur vie, où les enfants étaient quasiment une nuisance à dompter. On peut aussi y voir une conséquence de la course à la performance. La compétivité est tellement valorisée dans notre société, on veut être une maman performante qui réussit bien ses enfants. On capote avec nos calendriers d'étapes de développement: mon enfant va-t-il être un déchet social parce qu'il ne dit pas trois mot à un an? À un moment donné, ça fait du bien de fermer les livres et l'ordinateur et de juste regarder son enfant grandir. Ou dormir. C'est ce que je vais faire, elle nous attend dans le lit familial. Bonne nuit. |
Maman NangaïInscrit le : |
Framboise81
Exprimée de cette façon, je ne suis pas en désaccord avec toi. Tu ouvres les portes au débat, différemment. Au début, tu parlais des conséquences dues au maternage de proximité. Maintenant tu parles de l'excès dans la maternité. C'est complètement autre chose à mon avis. D'une façon générale, je dirais que le maternage de proximité au Burkina s'arrête vers l'âge de trois ans. Le portage, si l'enfant est de petit poid ou pour un court trajet, peut se poursuivre un peu mais habituellement, c'est l'âge où la maman passe à une autre étape, si ce n'est pas déjà fait. Elle peut allaiter plus longtemps ou moins. Et lorsqu'elle arrête, elle est probablement en train de recommencer avec un autre enfant Mais même si le maternage de proximité s'arrête, il se poursuivra d'une autre façon. L'enfant dormira avec ses grandes soeurs ou ses grands frères, il partagera le même plat avec sa fraterie, etc. Au Burkina, on ne parle pas de proximité mais bien de promiscuité. Là-bas, autant le maternage de proximité est présent, autant les enfants doivent s'adapter au rythme de vie des parents. Les enfants sont intégrés à la vie des parents, et non pas l'inverse. Jamais tu ne verras un endroit au Burkina qui est réservé exclusivement aux adultes, hormis les bars la nuit et je dis bien boîtes de nuit car beaucoup de mamans vont aller dans un maquis (petit bar à l'extérieur) boire un coca ou une bière avec leur enfant et leur mari. C'est la sortie du samedi soir. L'enfant reste particulièrement tranquille car il habitué à ce genre de sortie. Et si elle ne veut pas l'amener, elle le fera garder par la nounou, la grand-maman ou la cousine (il faut garder en tête qu'il y a très peu de familles nucléaires, les gens vivent en grande famille, plusieurs personnes dans une même cour ou dans une même maison). DOnc, la maman ne s'empêchera pas de faire des activités parce qu'elle est maman. Dans les premiers mois où elle fait l'allaitement exclusif, oui, elle va rester davantage à la maison. L'enfant aura toute l'attention. Mais pas après. Mais avons-nous une société qui permet cela au Québec? Je ne crois pas. Nous avons une société divisée en deux, i-e avec des lieux pour la famille et des lieux pour les adultes. Difficile alors d'intégrer ton enfant à ta vie. Tu dois, soit passer du temps avec lui dans des activités de famille, soit le faire garder pour aller dans des activités d'adultes. Sauf quelques exceptions, il y a peu de mélange entre les deux. Donc, comme la majorité des mamans se sentent rapidement coupables de ne pas passer suffisamment de temps avec leur enfant (surtout avec le travail), elles vont souvent faire le choix de passer la grande majorité de leur temps libre avec lui. Est-ce que cette façon de faire peut causer des problèmes pour l'avenir? Je ne sais pas pour l'enfant, probablement pas, si c'est toujours fait dans le respect de ce qu'il est. Maintenant pour la maman, si elle est bien dans ça, elle n'en souffrira pas non plus. Mais si elle le fait parce que les livres lui disent de le faire et qu'elle n'a pas du tout envie de le faire, alors là oui, je crois qu'elle en souffrira. |
framboise81Inscrit le : |
J'ai donné l'exemple de l'adolescent qui buvait encore au sein afin de ne vexer personne. Je ne voulais pas mettre de chiffre d'âge plus pas où quelqu'un aurait pu se sentir visé. Pour ma part, je serais je crois incabable d'allaiter une enfant de plus de deux ans. Idem pour le dodo dans mon lit, si j'avais été cabable de dormir avec ma cocotte dans mon lit, ça aurait durée seulement jusqu'à la fin des boires de nuit. La fusion mere enfant est normal dans les premiers mois, mais selon ce que j'en sais, le processus de différentiation est habituellement pas mal complété vers trois ans. y-a-t'il avantage à poursuivre le maternage de proximité plus longtemps? Jusqu'à quel age le poursuit t'on dans les autres cultures (en afrique?)
Certaines ont décrit des exemples de maternage de proximité prolongé où les enfants allaient très bien. Parmi mes quelques amis qui ont eu un lien plutot fusionnel avec leurs parents (et ce n'était pas du maternage de proximité, c'était plutot des liens où les parents choississent la voie à suivre pour leur enfant en fonction de leur propre désir à eux), les problemes ne sont pas apparus dans l'enfance. C'est plutot à l'age adulte, quand l'enfant a voulu faire des choix qui ne correspondait pas a ceux de leur parent qu'il y a eu des problemes. Des parents qui font du maternage de proximité prolongé sont ils plus à risque que les autres d'entretenir une relation fusionnel avec leur enfant (une vrai relation fusionnel tel que décrite par maman nangai je crois)? Comment le processus de séparation peut se faire parfaitement dans tout les autres domaines (laisser l'enfant faire ses choix et vivre sa propre vie) alors que la séparation physique ne se fait pas. Bien sûr, probablement que beaucoup d'enfant avec un maternage de proximité vont très bien, mais ne croyez-vous pas que le risque de probleme dans le processus de différentiation mere enfant est plus élevé avec ce type de maternage? Aussi, dans mon message initial, j'ai donné les exemples du cododo, le l'allaitement prolongé et du portage (bref du maternage de proximité) pour poser la question si la société pronait la fusion mere enfant. Mais il y a d'autres chose qui me font penser ça en excluant ce type de maternage... J'ai l'impression que la génération qui a des enfants actuellement surinvestit la maternité. Le retour aux valeurs plus familiale est bien, mais est-ce qu'on y va pas un peu fort. Combien de parents consacrent tout leur temps libre à leurs enfants? On entend souvent dire par des mères que la maternité a donné un sens a leur vie. Les papas s'investissent plus qu'auparavant, mais les mamans aussi. Les mamans se bourrent de livres sur la maternité, sur l'importance de l'attachement et ensuite elles disent au papa "c'est comme ça qu'il faut faire". Et le gentil papa, voulant bien faire, protege le lien mere enfant encore et encore et encore, sans jouer son role qui est d'aider a la différention mere enfant. A trop focuser sur l'attachement, est ce que certains parents ne risquent pas de tomber dans la fusion? Je ne veux pas vexé personne, je veux seulement vous amener à réfléchir dans ce débat ou la majorité semble avoir un point de vue différent du mien. Je suis d'accord qu'il faut vivre et laisser vivre. Et qu'un type de maternage ne convient pas nécessairement a tout les parents ni a tout les enfants. Mais comme la majorité des parents j'essaie de faire du mieux que je peux. Je me pose constamment des questions. Mon opinion n'est pas statique, elle pourrait bien etre différente dans quelques années. L'avantage d'un débat comme ici est justement de nous permettre de confronter nos certitudes. Et en passant, moi aussi je suis grano, j'me bourre de légume bio, de lentille, de graine de salba, je fais du compost, j'ai un jardin et une corde a linge, ma tondeuse est manuelle, j'ai un échappe de portage, j'ai pas de TV, etc, etc, etc...mais vous pouvez me traiter de grano, ça ne me dérange pas du tout, j'y vois rien de péjoratif... |
EuphroisineInscrit le : |
Les Japonais perçoivent le nouveau-né comme un être plus près du monde spirituel que du monde matériel. Ça me fait tout drôle de lire ça, parce que c'est exactement ce que je ressentais les premiers mois de vie de mon petit coucounet... |
AnonymeInscrit le : |
Le problème de beaucoup d'entre nous, c'est qu'on veut faire "comme il faut". On lit des livres, on prend des cours pré-nataux pour apprendre comment accoucher, et ensuite on lit d'autres livres pour apprendre comment éduquer son enfant... L'éducation des enfants n'est pas une science exacte. Ça ne sert à rien de faire les choses d'une façon juste parce qu'on pense que c'est ce qu'il faut faire! J'ai choisi une voie très "granola" avec ma fille, avec ma vie en général, parce que c'est comme ça que je suis, c'est comme ça que je sens les choses. Et aussi parce que c'est ce qui convient à ma fille. J'ai essayé de la faire dormir dans son lit, dans une autre pièce, et ça n'a pas marché, parce que j'étais continuellement inquiète de la savoir loin et de vérifier si elle allait bien, si elle avait chaud ou froid, si elle respirait toujours. Elle se réveillait en hurlant comme pour me signifier: maman où es-tu, pourquoi t'es si loin? J'ai écouté ma fille, j'ai écouté mon instinct, et j'ai choisi de la garder près de moi. Je ne suis pas contre les livres, loin de là, mais je pense qu'il faut les choisir en accord avec nos valeurs, et faire attention à ceux qui sont trop rigides, qui nous dictent comment faire les choses sinon on va gâcher la vie de nos enfants... Nos choix parentaux sont une question de valeurs. Pour moi, l'attachement est une valeur bien plus importante que l'indépendance, parce que je crois que valoriser l'indépendance trop tôt mène à l'individualisme et éventuellement l'égocentrisme. Au contraire, je crois que l'autonomie passe par la confiance et l'attachement. Ce sont des croyances, et non des vérités, je respecte donc ceux qui font des choix différents. Il faut trouver son style et agir en accord avec ses valeurs. framboise81 a écrit: Pourtant, au moment où ces méthodes étaient en vogue, c'était "la bonne méthode" et on en vantait les vertus. Est ce que ce sera la meme chose pour le maternage de proximité. Est-ce que dans quelques années on verra les conséquences encore inconnu de cette méthode??? ou est vraiment LA bonne méthode, celle qu'on appliquera encore avec nos arrières petits enfants... Ou se trouve la ligne entre ce qui est bon et l'exces?...difficile à dire. Pour moi ce n'est ni une mode, ni une «méthode». En fait c'est un retour en arrière! C'est ce que nos ancêtres faisaient, c'est ce que bien des peuples sur la terre font encore... Il faut comprendre que bien des choses qu'on croit aujourd'hui nécessaire au développement d'un enfant (par exemple, favoriser son autonomie et son indépendance) sont des constructions culturelles récentes. Il y a dix mille ans, un bébé qui n'était pas près d'un adulte, dans les bras ou couché avec lui, c'était de la chair pour les lions des cavernes. Les bébés d'aujourd'hui ne savent pas qu'ils naissent dans un environnement sécuritaire et aseptisé comme le nôtre... Ils naissent avec les mêmes instincts et besoin qu'il y a dix mille ans. À ce sujet, je lis présentement Our babies, ourselves que je recommande fortement à toutes les mamans! On y apprend, par exemple, que les Japonais perçoivent le nouveau-né comme un être plus près du monde spirituel que du monde matériel. Il est donc important de favoriser l'attachement à la mère puis à la famille afin de l'intégrer dans notre monde. Un enfant dépendant de sa mère est perçu comme une bonne chose! Je ne dis pas qu'il faut suivre l'exemple des Japonais, mais qu'il faut relativiser notre vision de l'éducation. Je voulais ajouter une note sur le cododo. Avoir peur de rouler sur son bébé alors qu'on fait du cododo, c'est comme avoir peur de tomber en bas du lit. Le corps comprend et assimile rapidement les limites physiques! Il faut se faire confiance, tout en prenant certaines précautions déjà mentionnées. Pour ce qui est du portage: ma fille n'a pas aimé l'écharpe dès le début, elle détestait être coincée. Mais comme elle ne voulait pas être déposée, j'avais besoin de me libérer les mains! Je l'ai habituée à l'écharpe graduellement, en ne la portant que quelques minutes à la fois au début. J'ai développé mon habileté à nouer l'écharpe, ça m'a pris 2 semaines à être vraiment à l'aise. J'ai appris aussi à la glisser dedans après qu'elle se soit endormie, comme ça, ça ne la dérangeait pas! et je la "libérais" dès qu'elle se réveillait. Aujourd'hui, elle est toute excitée quand elle nous voit sortir le porte-bébé car elle sait que ça veut dire qu'on sort! J'ai adapté la position à mesure qu'elle grandit aussi. Maintenant elle a besoin de pouvoir sortir ses bras et d'avoir plus d'espace pour bouger. Désolée pour le roman, mais j'avais suivi tout le post sans trouver le temps d'intervenir, alors j'ai pris des notes et voilà! |
AnonymeInscrit le : |
van26 a écrit Et que dirais-tu d'un adolescent qui prends encore le biberon et qui se balade en poussette.. Ha! Ha! J'ai l'image d'un grand flanc-mou, effoueré dans sa poussette avec ses culottes tailles basses, pis son biberon...awaye, pousse, la mère...tsé...yo... |
Maman NangaïInscrit le : |
Mimie82 : Ce post n'est pas là pour faire sentir qui que ce soit coupable! Et encore moins celles qui ne pratiquent pas le maternage de proximité! Si tu lis depuis le début, le sujet du post était plutôt un questionnement sur le lien possible entre la nouvelle tendance du maternage de proximité et la relation fusionnelle mère-enfant qui peut s'ensuivre. C'est plutôt celles qui pratiquent le maternage de proximité qui sont sous les projecteurs et non l'inverse
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Mimie82Inscrit le : |
Ça y est... je me sens coupable!
Quand ma fille a eu trois semaines, on l'a couché dans son lit, dans sa chambre. Avant, elle dormait dans un moise dans notre chambre, mais on n'en pouvait tout simplement plus. Elle est bruyante quand elle dort la mausus et on avait le sommeil trop léger. Bref, à trois semaines, elle a été dans son lit et là... elle a plauré 5 minutes, s'est endormie et a fait ses nuits définitivement. Des nuits de 12 heures. À 3 mois, on la couchait réveillée, ne faisait pas un bruit et s'endormait toute seule. L'idée de dormair avec mon bébé dans mon lit, je ne suis aps capable... J'ai besoin de mon lit, pour moi et mon chum. On a besoin de se coller, c'est LE moment où on se retrouve tous les deux. Je ne l'ai pas porté non plus... Par contre, je l'ai allaité jusqu'à 1 an et je vos avoue que j'ai mis un terme à l'allaitement de façon assez raide, du jour au lendemain. J'étais à bout, la miss ne voulait rien d'autre que le sein. C'était la guerre à tous les repas. Eh bien, elle a beaucoup pleuré à sa première bouteille et ensuite, plus rien. Elle n'a plus jamais redemandé le sein et s'est mise à se goinfrer à tous les repas. Je regarde mes amis qui ont un fils de 3 ans qui ne fait toujours pas ses nuits et je ne sais pas comment ils font. Bien sur que ma puce s'est réveillée quelques fois pendant la nuit et je me suis levée pour aller la consoler, mais je sais à qeul point j'avais al tête dans le cul le lendemain matin. Est-ce que je me sens un peu indigne? Oui, en vous lisant, j'ai l'impression d'avoir forcé les choses, forcé l'indépendance de ma poupoune. Mais par contre, je ne suis aps prête à faire tous les sacrifices que certaines d'entre vous on fait. Certe, pour elles, ce ne sont pas des sacrifices, mais pour moi, ça aurait été. Finalement, concernant les infirmières qui poussent à l'allaitement, j'avoue qu'elles m'ont pas mal poussé, à St-Jerome, mais sans elles, moi qui voulait tant allaité, je n'aurais certaineemnt pas continué. |
van26Inscrit le : |
Désolé Lilousi message édité et corrigé à l'instant !
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Maman NangaïInscrit le : |
Merci Euphroisine Les explications de Tipoune et de Stella au début du post démontrent bien également ce qu'est la relation fusionnelle mère-enfant.
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EuphroisineInscrit le : |
Maman Nangaï a écrit La relation fusionnelle mère-enfant n'est pas exclusive au maternage de proximité. J'en ai vu des tonnes pendant mes années d'intervention à la DPJ. Et pourtant, la majorité de ces enfants n'avaient été ni allaités, ni cododotés (hum...beau mot!), ni portés. La majorité des mamans, qu'elles soient dans n'importe lequel type de maternage, vivent en fusion lors de la première année de vie de leur enfant (je dis première année mais le temps peut varier d'un enfant à un autre). C'est un phénomène tout à fait normal qui n'a rien de malsain. Le problème se pose après, lorsque la mère n'arrive pas à voir son enfant comme étant un être différent d'elle même, qui a ses propres besoins et désirs. C'est ce que l'on appelle l'altérité (état de quelqu'un qui est différent de l'autre au niveau de son identité). ELle entretient alors une relation de dépendance mutuelle avec son enfant. Empêcher son enfant de devenir un être humain à part, se fait de nombreuses façons sans que ce soit causé nécessairement par une proximité physique. Que la maman porte son enfant ou qu'elle utilise la poussette, elle sera dans une relation problématique si elle refuse ou n'encourage pas son enfant à explorer de lui-même son environnement. De la même façon qu'elle sera dans le tort si elle force son enfant à boire son biberon dans ses bras alors que celui-ci veut le faire seul en regardant la télévision ou qu'elle poursuit l'allaitement malgré le refus de l'enfant à prendre le sein. Que la maman travaille ou qu'elle soit à la maison, si elle démontre toujours des inquiétudes à faire garder son enfant et qu'elle n'arrive pas à faire confiance à quelqu'un d'autre, l'enfant le ressentira. Le papa joue un rôle primordial dans le processus de défusion. EN prenant la place qu'il lui revient, il aide la maman à se défusionner de son enfant. Très souvent, dans une relation fusionnelle mère-enfant, le papa est pratiquement ou carrément absent, non pas physiquement mais au niveau de son implication. Ceci ne veut pas dire qu'une mère monoparentale est nécessairement en fusion avec son enfant! D'autre personnes que le père pourront alors jouer ce rôle (grnads-parents, oncles, tantes, etc.) Merci beaucoup pour cette explication très limpide qui rectifie une expression galvaudée. |
Maman NangaïInscrit le : |
La relation fusionnelle mère-enfant n'est pas exclusive au maternage de proximité. J'en ai vu des tonnes pendant mes années d'intervention à la DPJ. Et pourtant, la majorité de ces enfants n'avaient été ni allaités, ni cododotés (hum...beau mot!), ni portés.
La majorité des mamans, qu'elles soient dans n'importe lequel type de maternage, vivent en fusion lors de la première année de vie de leur enfant (je dis première année mais le temps peut varier d'un enfant à un autre). C'est un phénomène tout à fait normal qui n'a rien de malsain. Le problème se pose après, lorsque la mère n'arrive pas à voir son enfant comme étant un être différent d'elle même, qui a ses propres besoins et désirs. C'est ce que l'on appelle l'altérité (état de quelqu'un qui est différent de l'autre au niveau de son identité). ELle entretient alors une relation de dépendance mutuelle avec son enfant. Empêcher son enfant de devenir un être humain à part, se fait de nombreuses façons sans que ce soit causé nécessairement par une proximité physique. Que la maman porte son enfant ou qu'elle utilise la poussette, elle sera dans une relation problématique si elle refuse ou n'encourage pas son enfant à explorer de lui-même son environnement. De la même façon qu'elle sera dans le tort si elle force son enfant à boire son biberon dans ses bras alors que celui-ci veut le faire seul en regardant la télévision ou qu'elle poursuit l'allaitement malgré le refus de l'enfant à prendre le sein. Que la maman travaille ou qu'elle soit à la maison, si elle démontre toujours des inquiétudes à faire garder son enfant et qu'elle n'arrive pas à faire confiance à quelqu'un d'autre, l'enfant le ressentira. Le papa joue un rôle primordial dans le processus de défusion. EN prenant la place qu'il lui revient, il aide la maman à se défusionner de son enfant. Très souvent, dans une relation fusionnelle mère-enfant, le papa est pratiquement ou carrément absent, non pas physiquement mais au niveau de son implication. Ceci ne veut pas dire qu'une mère monoparentale est nécessairement en fusion avec son enfant! D'autre personnes que le père pourront alors jouer ce rôle (grnads-parents, oncles, tantes, etc.) |
LilousiInscrit le : |
van26 a écrit Lilousi a écrit Vous êtes probablement d'accord avec moi qu'un adolescent qui prendrait encore le sein ou un adulte qui dormirait encore avec ses parents de façon régulière serait le signe probable d'une relation parent enfant pathologique (fusionnel!). Après tout, l'allaitement est une façon de prolonger le lien fusionnel mere enfant qui existait dans l'utérus (c'est pas juste moi qui le dit, j'ai lu ça dans un site de la LLC hier). Alors, selon vous, à partir de quel moment y a t'il problème? Si un enfant désire poursuivre l'allaitement et dormir dans le lit de ses parents, à partir de quand les parents doivent t'il y mettre fin? OK, as-tu déjà vu un adolescent prendre le sein ? Bon, disons qu'on parle maintenant d'un excès très irréaliste... Et que dirais-tu d'un adolescent qui prends encore le biberon et qui se balade en poussette.. Quand y mettre fin ? Quand les parents n'y sont plus à l'aise, quand d'autres sphères de la vie de l'enfant sont affectés par ces comportements, si les parents sont à l'aise ( mais là, juste la pression sociale à un moment donné...) et que l,enfant fonctionne très bien dans toutes les autres sphères de sa vie...je n'y vois encore aucun problème. je voulais juste préciser que ce n'est pas moi qui a écrit ça, mais bien Framboise81 . |
maman3xInscrit le : |
La louve a écrit Encore aujourd'hui, à 4 ans, cette enfant demande une approche différente - les trucs développés avec les plus vieux sont pratiquement tous inutiles. Eh oui! Ils ont beau venir de la même personne ça ne veut pas dire qu'ils ont tous été fait dans le même moule! Ils naissent tous avec chacun leurs propres besoins et personnalité! Quand j'ai étudier pour devenir éducatrice ont nous montre LES bonnes techniques, LES meilleures là tsé ont nous apprend la psy des enfants le modèle de société parfaite à être l'éducatrice modèle par X méthode d'intervention... À l'époque je n'avais pas d'enfant et quand je voyais les parents faire X ou X choses comme intervention avec leurs petits j'étais comme ça dans ma tête c'était ''ben non dans mes livres et mes cours c'est clair que c'est pas ça qu'il faut faire!!!! ''mauvais parent mal éduqué qui sait pas ce qu'il fait'' Pff.... les livres et les grandes théories quand je suis réellement devenu éducatrice et maman oups que j'ai compris que ma théorie apprise par coeur n'était pas bonne pour TOUS les enfants!!!!! (faut dire que j'avais 17-18-19 ans aussi lors de mes études...) Alors j'ai encore plus compris que l'enfant x avec qui la méthode Y fonctionnait bien ne garantissait pas du tout la méthode Y sur l'enfant B! Faut d'abord écouter les besoins du tout petit, ensuite il faut aussi rester vrai à nous même et écouter notre instinct mais je déteste quand ont met tout les enfants dans la même panier et qu'on croit qu'il n'y a qu'une seule méthode possible et bonne, j'ai déjà pensé ainis quand je manquais d'expérience et d'empathie mais quand ont s'ouvre un peu et qu'on réalise que ce qui fontionne bien chez nous ne fonctionne pas toujours chez le voisin ont comprend que les enfants ne sont pas fait dans des moules identiques et qu'il y a pleins de bonnes façons de faire! |
La louveInscrit le : |
Je vois que la discussion évolue.
Effectivement, le maternage de proximité - tout comme n'importe quelle approche à mon avis - peut être dommageable si c'est imposé à l'enfant, si l'adulte force l'enfant à entrer dans un moule qui ne lui convient pas. Ici, le maternage de proximité a été instinctif et bien accueilli par les deux plus vieux et une question de survie avec la troisième. Encore aujourd'hui, à 4 ans, cette enfant demande une approche différente - les trucs développés avec les plus vieux sont pratiquement tous inutiles. Bon... l'orage maintenant... j'arriverai jamais à faire un message complet ici semble-t-il! A+ |
van26Inscrit le : |
Framboise81 a écrit Vous êtes probablement d'accord avec moi qu'un adolescent qui prendrait encore le sein ou un adulte qui dormirait encore avec ses parents de façon régulière serait le signe probable d'une relation parent enfant pathologique (fusionnel!). Après tout, l'allaitement est une façon de prolonger le lien fusionnel mere enfant qui existait dans l'utérus (c'est pas juste moi qui le dit, j'ai lu ça dans un site de la LLC hier). Alors, selon vous, à partir de quel moment y a t'il problème? Si un enfant désire poursuivre l'allaitement et dormir dans le lit de ses parents, à partir de quand les parents doivent t'il y mettre fin? OK, as-tu déjà vu un adolescent prendre le sein ? Bon, disons qu'on parle maintenant d'un excès très irréaliste... Et que dirais-tu d'un adolescent qui prends encore le biberon et qui se balade en poussette.. Quand y mettre fin ? Quand les parents n'y sont plus à l'aise, quand d'autres sphères de la vie de l'enfant sont affectés par ces comportements, si les parents sont à l'aise ( mais là, juste la pression sociale à un moment donné...) et que l,enfant fonctionne très bien dans toutes les autres sphères de sa vie...je n'y vois encore aucun problème. |
EuphroisineInscrit le : |
Amielle a écrit * ceci est une boutade réservé uniquement a la rigolade ;P * J'avais compris. Mais je te trouve quand même un peu cynique... |
framboise81Inscrit le : |
Petite question pour les filles qui font du maternage de proximité (wow, moi j'adore le terme, merci babsi):
Vous êtes probablement d'accord avec moi qu'un adolescent qui prendrait encore le sein ou un adulte qui dormirait encore avec ses parents de façon régulière serait le signe probable d'une relation parent enfant pathologique (fusionnel!). Après tout, l'allaitement est une façon de prolonger le lien fusionnel mere enfant qui existait dans l'utérus (c'est pas juste moi qui le dit, j'ai lu ça dans un site de la LLC hier). Alors, selon vous, à partir de quel moment y a t'il problème? Si un enfant désire poursuivre l'allaitement et dormir dans le lit de ses parents, à partir de quand les parents doivent t'il y mettre fin? |
EuphroisineInscrit le : |
Tipoune a écrit Anyway, en psychiatrie (et en psycho), on ne dit jamais au patient que les choses sont de sa faute. C'est ridicule! Nous avons tous une certaine responsabilité à divers degrés et en nous réside la solution, mais nous ne sommes pas des coupables à condamner. Sauf qu'il y a des cas ou les parents sont effectivement responsables, non ? Pour avoir eu un père contrôlant, tyranique et parfois violent verbalement ou physiquement, j'aurais bien aimé, moi, qu'un psy ait le cran de lui dire que son éducation m'avait "fuckée"... |
LilousiInscrit le : |
Maman3X : Bof, tanpis si tu n'es pas d'accord...il faut dire que je considère pas le snuggli ni le Maman Kangourou comme étant des porte-bébé confortables, mais ça, c'est une autre histoire...De toute façn, mon commentaire ne devait pas se lire en deux parties, mais comme un tout. "Je crois que tous les bébés sont nés pour être portés (...) À noter qu'on n'a pas nécessairement besoin d'un porte-bébé pour les porter." J'admet qu'il y a peut-être de rares exceptions.
Takhiera : Trop cute la grand-mère à ton chum!!! Tipoune : Je me rappelais t'avoir répondu dans la section portage il y a quelques mois. Je suis retournée voir et j'avoue que je ne comprends pas trop ta sortie dans ce post contre ton expérience terrrible avec le porte-bébé, puisque dans le post portage tu disais plutôt que tu adoooorais ça |