Un secret? Je dois avoir pris une quarantaine de livres ce mois-ci. Oui, oui! Et je compte bien continuer ainsi pour les 4 derniers mois de ma grossesse. Je ne peux m’en empêcher. 40 livres! Oh là, là! Je ne peux pas dire combien de kilos je transporte ainsi un peu partout, mais je sais que c’est des milliers de pages à tourner.
Je prends doublement des livres…
Bien sûr, j’en prends quelques-unes sur mes hanches, mes seins et mon ventre, mais j’en prends bien plus encore à la bibliothèque. Moins dommageable, disons! Parce que je ne vous aurais pas confié aussi aisément avoir vu la balance du médecin grimper autant en un seul mois. Mais pour les livres de la bibliothèque, je n’ai aucun complexe. Depuis que nous faisons partie de la grande ville de Longueuil, j’ai accès à plusieurs bibliothèques... que je dévalise assidument. Des piles de livres, il y en a dans chaque pièce de la maison. Même dans la salle de bain! Quand mon chum se cogne les orteils sur mes bouquins en ronchonnant un peu, je déplace simplement une pile, en profite pour l’analyser un peu et retrouve – hyper heureuse - souvent un livre oublié.
En réalisant qu’il me restait moins de semaines de grossesse que le nombre déjà passé, j’ai aussi pris conscience qu’il fallait que je songe sérieusement à mon accouchement. M’y préparer pour savoir ce que je voudrais essayer comme technique pour soulager la douleur, pour savoir ce que je veux éviter et surtout pour ne pas être devant une variable inconnue le jour J arrivé. J’ai compris à mon premier accouchement qu’on ne peut pas tout contrôler, et que c’est très bien ainsi. Dans un monde où on aime planifier, mettre à l’agenda, coordonner et décider, c’est l’exercice suprême de « lâcher-prise ». Il faut donner congé à notre raisonnement pour retrouver nos instincts bestiaux. Vraiment tout l’inverse de ce qu’on fait en société aujourd’hui.
Un peu plus de trois ans après avoir accouché pour la première fois et après avoir raconté des dizaines de fois mon expérience à d’autres futures mamans (et même l’avoir écrit dans le livre Naissances, je sais que ce lâcher-prise volontaire, cette écoute tournée vers mon bébé, cette symbiose ultime et cet abandon total m’ont permis d’accoucher de la manière que je voulais. Mais, il demeure des aspects que je voudrais davantage exploiter. Je n’avais lu que sur les contractions, la douleur et le déroulement du travail. Que des miettes sur les poussées et absolument rien sur la césarienne, comme si je voulais à tout prix éviter cette issue. J’aurais eu l’air fin si j’avais dû en subir une d’urgence. Mal préparée, mal informée des interventions et des possibilités, et ainsi extrêmement vulnérable, je n’aurais pas pu exprimer clairement mes volontés et mes désirs et n’aurais pas pris des décisions éclairées. Ni moi, ni mon conjoint. Ce n’était pas l’idée du siècle d’avoir par-dessus toutes ces informations. J’ai compris la leçon... je me lance dans la lecture sans sauter de chapitres.
Voici la liste des présences sur ma table de chevet. N’hésitez pas à me dire vos coups de cœur par courriel ou encore à les écrire sur le forum.
Au monde – Ce qu’accoucher veut dire. Une sage-femme raconte
« Parce qu’accoucher, c’est aller à un rendez-vous avec soi-même : son histoire familiale, sa mère, son corps, sa sexualité, son avenir. Un rendez-vous qui change profondément la vie de chacune. », voilà ce qui est écrit sur la quatrième de couverture. Je suis déjà conquise. C’est ainsi que je perçois la naissance. Alors, j’ai immensément hâte de partager avec vous des bouts de cette lecture qui, je le sens, sera enivrante.
AU MONDE. CE QU’ACCOUCHER VEUT DIRE. UNE SAGE-FEMME RACONTE… Par Chantal Birman, Éditions de La Martinière, 2003.
Votre bébé est le plus beau des mammifères
C’est LE livre qui m’a le plus marquée et surtout celui qui m’a le plus bouleversée. Grâce à lui, j’ai misé sur mes forces issues de mon côté « animal » pour accoucher naturellement. Aussi, en lisant Michel Odent, j’ai compris l’urgence de me faire confiance et de faire confiance à mon corps. Vraiment, un livre clé pour saisir que la vie et le corps sont bien faits!
VOTRE BÉBÉ EST LE PLUS BEAU DES MAMMIFÈRES. Par Michel Odent, Albin Michel, 1990.
Au cœur de la naissance
Témoignages et réflexions sur l’accouchement. Des récits et des réflexions sur les accouchements naturels et sur les chemins à prendre pour une plus grande humanisation des soins lors de l’accouchement. Un livre récent qui met l’accent sur la transformation que vivent les femmes à travers leur accouchement. Un livre qui « apporte un nouvel éclairage souvent à contre-courant de la culture obstétricale dominante », mais qui nous fait réaliser que nous sommes les maîtres d’œuvre de cette expérience unique.
AU CŒUR DE LA NAISSANCE. Sous la direction de Lysane Grégoire et Stéphanie St-Amant, les éditions du Remue-Ménage, 2004.
Naissances
J’y ai participé. Je connais quelques dizaines des filles qui ont écrit leur récit dans ce recueil riche en émotions. Elles ont mis des mots sur de grandes émotions, fait des comparaisons imagées et partagé les moments de la naissance de leurs enfants… Simplement! Je m’y reconnais chaque fois. Et chaque histoire finit dans une belle explosion de joie… la venue d’un enfant! Immensément touchant!
NAISSANCES. Coordination Sophie Rondeau, les éditions Multi-Mondes, 2005
J’aime ma bedaine!
À ce stade la grossesse, notre bedaine qui pointe est vraiment resplendissante. Et nous aussi! Elle n’est ni trop grosse, ni trop pesante et ainsi ne gêne pas nos mouvements. Pas de démarche de pingouin hésitant, les pieds écartés! Pas de dos souffrant à traîner partout! Ni de jambes lourdes! Vraiment, c’est la période parfaite!
J’aime ma bedaine. Beaucoup s’étonnent qu’elle soit petite. Je la trouve parfaite! Bien définie, ronde et lisse! Je profite de ces moments d’admiration, car je sais qu’au moment de brandir les fleurdelisés, à moins d’un mois de ma DPA, je serai probablement prête à m’en débarrasser pour pas cher dans une vente de garage (en ayant pris soin de préserver ce qui se cache dedans, bien sûr!).
Prenez-vous des photos de l’évolution de votre bedon? Beaucoup de femmes ne gardent presque pas de souvenirs « photographiques » de leur grossesse et le regrettent maintenant. Moi-même, j’ai fait cette gaffe à ma première grossesse. Je n’ai que quelques photos discrètes où je ne peux pas voir vraiment la progression. Cette fois-ci, chaque semaine, clic, clic, clic! Une photo de bedaine et une autre plein pied.
Seule devant mon miroir
Même si j’aime la rondeur ferme de ma bedaine, je ne peux que redouter un peu le temps des bikinis. Je pense que je serai plus à l’aise de montrer mon ventre avant l’accouchement qu’après! Terrible constat que j’ai fait quand j’ai retrouvé, au fond d’un bac de vêtements, mon maillot de bain de grossesse acheté il y a trois ans. « Je ne peux pas reporter cela », que j’ai dit en le lançant au bout de mes bras! Orgueilleuse? Un peu. Mais j’ai piétiné mon orgueil pour aller le chercher dans le coin de ma chambre... « Au cas où! » Il sera peut-être plus confortable durant les dernières semaines... On ne sait jamais. Mais, une chose est certaine, j’ai pris de l’assurance depuis ma dernière grossesse et je crois que je montrerai fièrement ma lune de juillet bien ronde dans un bikini aussi lorsque les rayons chauds seront au rendez-vous. Non pas que je suis une nature gênée, mais je trouve qu’il existe de plus en plus de beaux vêtements de maternité. Si Gwyneth le fait sur les plages huppées, Angelina et les autres starlettes aussi, pourquoi pas moi? D’accord, elles ont quelques attributs que je n’ai pas. Et alors? Je m’en fais beaucoup moins qu’avant!
Alors, jusqu’à la mi-juillet, je sais que je porterai mon bikini. Mais après? « Non merci ». Du temps, c’est ce qu’il faut à ma peau pour reprendre une certaine élasticité. Mais pas question de m’envelopper à n’en plus finir. Alors, je zieute déjà pour un joli maillot pour profiter d’août sans complexe! La mode est aux tuniques colorées assorties au maillot. J’ai subtilement ébruité la nouvelle tendance en feuilletant un magazine de mode pendant que mon chum lisait le cahier des sports... Et pour être bien certaine qu’il a saisi que le message s’adressait vraiment à lui, j’ai terminé en étant on ne peut plus claire et directe : « J’aimerais cela avoir un p’tit kit comme cela... » Il ne pourra pas dire que je dissimulais mon désir. Il faut trouver les moyens d’être tout aussi sexy avec un ventre rebondi qu’un ventre « mou » d’après-accouchement.
Bien sûr, l’ultime désir n’est pas d’entrer dans mes jeans une semaine plus tard (malgré que rêver ne fait de mal à personne), mais j’ai l’intention de me gâter avec un ensemble piscine qui me plaira pour les semaines d’été à bercer doucement mini-fiston. C’est une folie, probablement parce que d’ici le prochain été, j’aurai reperdu quelques livres, mais bon! Ce serait MON plaisir qui me fera sentir belle et qui du coup requinquera mon moral! Je pense à moi... et je suis bien fière de le faire. Et si je ne le faisais pas, je sais pertinemment que j’ai au moins 3 copines qui m’entraîneraient dans les boutiques pour une opération « shopping » idéal pour me remonter le moral. Oh! Et en plus, elles pourront rafraîchir la mémoire de mon chum! Génial!
À l’inverse
Ai-je un ado dans le ventre? Il parait que mini-fiston dort pratiquement 20 heures par jour. Et comme un ado (ou un hamster), il est actif alors que je me repose. Mini-fiston, je te le dis, je t’apprendrai doucement le rythme de notre vie… et me fonderai au tien aussi. C’est un compromis, d'accord?
Jeu amusant
Encore en processus de décision pour le prénom de mini-fiston... En fouillant sur le forum, je tombe sur le message d’une participante qui refile l’adresse d’un site présentant un jeu rigolo qui permet de trouver LE prénom qui convient le mieux à votre bébé en fonction des prénoms de ses parents. Bien sûr que ce n’est pas scientifique, mais au point où on en est, on essaie tout! Qui sait? Peut-être que le destin illuminera notre choix final! Je tape fébrilement nos prénoms (Éric et Nadine). Le prénom masculin rattaché aux personnalités émanant de nos deux prénoms est... Gaëtan! Bon, on repassera, disons!
mars 2006