Ça y est, j’ai trouvé ce qu’il me fallait à cette grossesse-ci. Je suis persuadée qu’une grossesse nous transforme et nous fait découvrir de nouvelles perspectives. Cette fois-ci, je sais que j’ai redécouvert mon corps, ses muscles, ses hormones, ses réactions, ses réponses et ses fonctions. Si j’ai décidé d’en prendre vraiment soin et de prendre conscience de toutes ses particularités, j’ai aussi découvert que le ballon d’exercices pouvait m’aider à le découvrir encore plus.
Une fois par semaine, je rejoins quelques autres femmes dans un studio à Montréal pour une heure trente de détente, d’étirements et d’essoufflement. Au début, j’hésitais à me sentir tout en confiance sur cet accessoire en continuel mouvement. Ce n’est pas si simple de s’abandonner et de s’ancrer dans le ballon. Avec de l’entraînement – assise à l’ordinateur sur mon ballon ou écoutant Beautés désespérées en traçant des cercles imaginaires sur le sol de mon salon -, je l’ai dompté! Plus les semaines passent, plus je l’ai « dans la peau ». On forme maintenant une équipe épatante!
Les exercices que l’on fait pendant ces séances quotidiennes – et que je répète partiellement chez moi une ou deux fois par semaine – me permettent de mieux étirer certains muscles et de les faire travailler adéquatement. On ne se lance pas sur le ballon n’importe comment. Il vaut mieux avoir un super coach! Et je l’ai aussi. Danielle Fournier qui offre les formations est une perle. Soucieuse de chacune des mamans en devenir de son cours, elle nous aide à maintenir certaines positions, nous donne des trucs pour nos petits malaises personnels et nous avise de son œil alerte quand on n’effectue pas nos mouvements correctement. Surtout, elle nous explique toujours comment un exercice nous est (ou nous sera) bénéfique.
Chaque jeudi soir, après mon évasion physique, je me sens dix fois plus légère, cent fois plus reposée et mille fois plus près de mon corps. Et il n’y a rien de mieux que de savoir qu’on se fait du bien.
Le trio gagnant dans la salle d’accouchement
J’ai tellement aimé le ballon que j’ai décidé que je l’apporterais à la salle d’accouchement en juillet prochain. Danielle offre des formations de couple pour l’utilisation du ballon lors de l’accouchement. Quelle idée formidable! Mon chum a été le premier emballé quand je lui ai parlé de la mission que je lui avais trouvée. Enfin! Des techniques « physiques » pour me soulager. Un gars de sport, un gars d’action, ça aime pouvoir « faire » quelque chose quand il voit sa blonde se torde de douleurs. Là, il en aura la possibilité. Quoique je lui ai un peu coupé ses projets en lui rappelant que c’était plutôt « être » qui était important au lieu de « faire ». Parce que parfois, en plein travail, juste d’être là au moment présent est ce qu’il faut.
Peu importe, on a suivi notre formation de deux heures environ par un dimanche matin rayonnant. Danielle nous a expliqué le fonctionnement du corps pendant le travail et, surtout, nous a enseigné des positions favorables à la descente du bébé et au soulagement de la douleur. Le ballon devient donc un autre outil sur lequel on pourra compter pendant l'accouchement.
Bien sûr, il ne s’agit pas simplement que de faire la formation et de ne plus jamais réutiliser le ballon en couple. Il faut refaire les mouvements, les adapter à notre couple, cibler ceux qui font du bien à la femme, etc. Si on ne se pratique pas « ensemble », il y a peu de chances qu’à l’accouchement, on le prenne. Le personnel médical n’a malheureusement pas le temps de nous enseigner ces techniques et ces positions quand le département d’obstétrique déborde. C’est donc à nous de nous responsabiliser et de bien nous préparer. Plus encore, c’est au gars de le faire. Parce que secouée par les contractions, enveloppée dans cet ouragan, la femme n’a pas le temps de réfléchir (et il ne faut pas qu’elle le fasse… se déconnecter voilà notre « job » à nous); c’est à son conjoint de proposer, suggérer et inviter…
Résultat une semaine après la formation : on a passé en revue les positions montrées, discuté de celles qui me faisaient du bien, adapté une position debout qui me rendait inconfortable au départ, dessiné sur un bloc note toutes les positions enseignées pour en faire un mini aide-mémoire et finalement les avons refaites.
Je sais bien que je ne peux pas me fier que sur un outil pour vivre mon accouchement comme je l’entends. Mais le fait de bien connaître le ballon me rassure énormément. Il me reste encore une dizaine de semaines pour encore mieux l’intégrer dans ma vie. Combiné aux bains et à la visualisation, je me sens confiante quand je songe à cette journée de juillet où j’accueillerai mon petit bonhomme. Étrangement, ma réflexion va plus loin encore. À cette grossesse-ci, j’ai été en réelle harmonie avec mon corps et à l’écoute de ce qu’il me transmettait comme message. J’ai énormément bougé par rapport à ce que je faisais avant. Ainsi, pouvoir me tourner vers le ballon - un moyen physique - reste donc dans la continuité de ce qu’auront été mes neuf derniers mois.
Retour à la case hésitation
Si vous avez regardé la chronique Mamanpourlavie.com à TVA sur l’échographie en 3D dans laquelle vous avez vu ma binette et celle de ma petite famille, peut-être pensiez-vous avoir un scoop sur le prénom de mini-fiston. Adèle l’appelle « bébé Colin » depuis quelque temps. Pour ma part, je n’étais pas très emballée. Oui, le duo Adèle-Colin sonnait bien. Oui, c’est un prénom court, pas trop commun et mignon. Mais quelque chose me retenait de dire avec certitude que ce serait le prénom final. Je ne savais pas quoi…
Un soir, mon chum s’approche de mon ventre en disant « Salut mon petit Coco ». BANG! Ça y est! J’ai compris! Coco… pour Colin! Non merci! Je ne veux pas d’un nom propice aux diminutifs. Ce serait immanquable, tout le monde serait porté à le surnommer « Coco » et chaque fois, je n’aimerais pas. Plus encore, les oreilles me grésilleraient. Fini! Le prénom Colin a été rayé aussitôt de ma liste. Pas de discussion possible. Je n’aimais plus.
On hésite maintenant entre deux. C’est quand même bien quand on se rappelle la longue liste d’il y a quelques semaines. Je garde le secret, car selon mon chum, j’ai encore le temps de changer d’idée et d’en trouver un troisième… Le plus difficile pour l’instant est de faire comprendre à Adèle - qui l’appelait déjà Colin - que le choix du prénom a changé. On lui raconte donc que lorsqu’elle est née, on avait beaucoup hésité pour lui trouver le plus beau prénom qui soit… Elle semble comprendre. D’ici là, et devant elle, on l’a rebaptisé « bébé nouveau ».
Génial, ce soutien-gorge!
Depuis quelques semaines, je sens une barre sous mes seins. Le soir et après les repas, j’étouffe un peu. On dirait que mini-fiston s’étire et que mon ventre n’est pas assez long pour contenir ses grands étirements. Parfois, je l’imagine assis, la tête en bas, les fesses bien déposées sur mes seins. Ouf! Mon souffle est court; et je cours plus souvent qu’à mon tour après lui.
Il va sans dire que je ne tolère plus aucun de mes « ex soutien-gorge ». Je me sens comprimée, prise dans un étau. En me présentant chez Thyme, je ne désirais que trouver quelque chose de confortable pour les fins de journée pénibles. Durant la journée, le tout s’endure plutôt bien. C’est le soir que l’enfer s’infiltre dans mes dessous. J’ai trouvé un soutien-gorge extensible, en nylon microfibre et Spandex, appelé « bradelette » qui me permet un support confortable. La large bande élastique épouse délicatement mon buste, les larges bretelles ne s’enfoncent pas dans ma peau et mes seins sont détendus et quand même supportés. Et, surtout, surtout, surtout… je respire! Je ne m’en passe plus! Deux bradelettes pour 29 $, c’est un bon investissement!
Bonne semaine!
30e semaine, mai 2006