Petit guide de survie pour salles d’urgence
Certains parents passent leur vendredi soir aux urgences. C’est comme ça. C’est de la faute à personne, sauf aux mains du petit dernier. Elles étaient occupées à tenir une peluche lorsqu’il a chuté…
Certains parents passent leur vendredi soir aux urgences. C’est comme ça. C’est de la faute à personne, sauf aux mains du petit dernier. Elles étaient occupées à tenir une peluche lorsqu’il a chuté…
Je suis une ninja. Assise, silencieuse, j’observe et j’écoute. Souvent, ce qui s’offre à moi m’émerveille. D’autres fois, ça me laisse perplexe.
Enfant, je tournais les pages du catalogue Sears, avec une frénésie peu commune. Tous ces jouets, je devais les posséder! D’une année à l’autre, je les réclamais avec ferveur, dans une longue lettre (pleine de supplications) adressée au père Noël.
L’éducation : un tout petit mot, pas trop complexe et qui, pourtant, est le pilier d’une société en santé. C’est la clé de voûte des adultes autonomes, indépendants et capable de jouir le de leur libre arbitre.
Des fameux chandails Au Coton, en passant par les espadrilles 301 et les couleurs fluo, les années 90 ont été le terreau de modes (disons-le) douteuses. Parmi celles-ci, dans un registre un peu moins inoffensif, on retrouve le collage d’oreilles.
J’ai 5 ans. Peut-être moins. Je suis assise dans les escaliers extérieurs, ceux qui mènent à notre petit appartement. Une légère brise provient du jardin, derrière chez nous, et des effluves de savons frais chatouillent mes narines. J’ai déjà pris mon bain.
Je ne voulais pas, moi, plonger dans l’aventure des lutins coquins. Je me refusais à embarquer dans ce piège-marketing, comme on tombe dans une boîte à biscuits, juste pour mettre un petit sucré dans l’amertume de la journée. J’étais contre. Et pourtant.
On aime ça, nous les humains, les petites boîtes. On y range nos idées et nos perceptions, par catégorie. On y enferme même nos congénères. Et nos enfants, malheureusement.
Les mois se succèdent à la cadence des dettes qui s’accumulent. Savoir qu’on est incapable de régler les factures, pas parce qu’on ne sait pas compter, mais parce que la vie nous a joué un sale tour, c’est l’enfer.
Toutes les familles sont gratifiées d’une (très) désagréable tante Albertine. Parfois, elle s’appelle Ginette, Julie ou Sonia, mais sur le fond, ça ne change rien. Acerbes au plus haut point, ses mots et ses remarques laissent des traces.
Rédactrice, impliquée dans ma communauté, peintre et maman de trois garçons, je fais le saut en politique municipale. Mais parmi toutes mes compétences et mes expériences de vie, c’est ma maternité qui fait souvent (trop) jaser. Pourquoi?
Je me revois, petite et tranquille, l’esprit accroché à un mot saisi au passage et plongée dans une (autre) histoire inventée de mon cru.
Il y a de ces phrases que l’on lance en l’air, comme ça, sans se douter qu’elles sont des vœux pieux. La mienne depuis le début de l’année 2016 ; « Si je pouvais, je partirais vivre sur une île déserte, loin du monde. »
Je n’aime pas les demis. Le gris fade, les choses faites à moitié, les sentiments tièdes… Je déteste tout ce qui n’est pas entier. Les gens comme les idées.
De ses premiers pas à aujourd’hui, fiston a toujours eu une démarche atypique : les pieds vers l’extérieur. Sa condition ne semblait pas problématique, jusqu’à ce que les douleurs apparaissent et commencent à handicaper ses activités quotidiennes.
Il a six ans, moins quelques dents, et la créativité lui sort par les oreilles. Entre son cerveau et le bout de sa langue, les mots passent dans le tordeur à idées et en bout de ligne, ils ont une autre couleur.
Si Noël a sabordé Jésus au profit du père Noël qui récompense les enfants sages, Pâques n’a pas su trouver un homologue aussi alléchant pour empêcher mes cocos de poser LA question : « pourquoi fêter le chocolat? ».
Alors que je déambulais entre les tables de la cafétéria d’une école primaire, les gros mots fusaient dans tous les sens. Du « bâtard » à la « bite molle », ils y passaient tous et écorchaient ma tolérance.
Ma cuisine est un bordel sans nom. La couleur de mes armoires « matche » pas pantoute avec celle de la belle robe vaporeuse-que-je-ne-porte-pas-anyway. D’habitude, j’m’en fiche. Mais là… mes cheveux, mes tiroirs et mes idées sont en pagaille.
Je suis une snob. Purement et simplement. J’aime l’art, la culture, le bon vin et je parle pointu. Et ça me va. Une autre grande vérité à mon sujet: je déteste le hockey.
Quand j’étais petite, on disait de moi que j’étais «obstineuse», tête de cochon, lunatique, «contrarieuse» et pas bonne.